Nos dossiers La vie des Festivals

Le festival de BD de Colomiers, désormais incontournable

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 novembre 2013                      Lien  
Dans la banlieue de Toulouse, le festival de BD de Colomiers se signale par une programmation consacrée à la création expérimentale, où les petits éditeurs ne sont pas écrasés par le barnum médiatique des blockbusters. C'est en Midi-Pyrénées et c'est ce week-end.

N’y cherchez pas un super-héros en collants ou en casque ailé, ni même un héros tout court, si ce n’est dans une version parodique. Dans ce festival qui est une des perles dont la province est le secret, on découvre des images et des démarches artistiques nouvelles.

On connaît les festivals défricheurs du printemps : Aix-en-Provence et Bastia ; on connaît moins celui de l’automne : Colomiers qui, depuis quelques années, offre une vitrine à la nouvelle création. Pas de l’avant-garde poseuse et "bling bling" qui s’offre en prétexte à une grosse cavalerie commerciale, mais des créateurs singuliers qui creusent leur sillon, parfois depuis près d’une décennie, voire deux, avec des ouvrages à chaque fois uniques.

Le festival de BD de Colomiers, désormais incontournable
Ruppert & Mulot
DR

Ainsi Léon Maret, figure du catalogue des éditions 2024, qui présente l’exposition 179X autour de sa bande dessinée Canne de fer et Lucifer : " Tablettes lumineuses, roue à manipuler, manège motorisé, dioramas éclairés… dans chacun de ces dispositifs, les dessins de Léon Maret s’animent de manière étonnante et poétique. Une exposition ludique à caractère encyclopédique !" nous annonce-t-on.

Il y a aussi Ruppert & Mulot , les Roux-Combaluzier de la bande dessinée expérimentale, qui font à Colomiers, où ils sont présents depuis septembre, une installation-happening interdisciplinaire qui les rapproche de leur formation d’origine : l’art contemporain. Sculpture, dessin, littérature, théâtre, danse, cinéma sont convoqués dans une exposition d’une "insolente et mordante liberté" nous dit le communiqué de presse.

Amélie Marchandot
DP

Autre duo unique, suisse cette fois, Plonk & Replonk, sont présents dans deux lieux pour leur exposition : une partie a lieu à Colomiers, l’autre à l’Espace Croix-Baragnon de Toulouse.

Quatre maisons de bande dessinée alternative sont également mises en avant lors de ce festival : Super-Loto, Imprimerie Trace, Sarbacane, Nobrow et Magnani. Ces défricheurs de talents viennent avec leurs auteurs, multipliant rencontres et dédicaces. On nous signale également la présence de Guillaume Trouillard et de la revue Clafoutis, de même que les éditions Cambourakis, The Hootchie Cootchie, Makaka, Tanibis, et bien d’autres. Enfin, une illustratrice locale, Amélie Marchandot, est mise en avant autour de son ouvrage auto-édité Le Bel Âge.

Spectacles, projections de films grand public, expositions jeunesse (Christian Voltz, Sergio Mora...), praxinoscopes, ateliers de dessin et multimédia, conférences... accompagnent le festivalier tout au long du week-end.

Parmi les 80 auteurs invités, outre ceux déjà cités, on distingue : Simon Roussin (qui signe l’affiche de cette édition), Jason Shiga, Audrey Spiry, Emmanuel Moynot, Alexandre Clerisse, Thierry Smolderen , la toujours jeune Chantal Montellier, Amandine Ciosi, Marion Fayolle, Annabelle Buxton, Guillaume Chauchat, Otto T et l’ami Jo-ël Azara ou encore le scénariste Laurent-Frédéric Bollée

Le formidable Simon Roussin signe l’affiche
DR

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

 
Participez à la discussion
9 Messages :
  • Le formidable Simon Roussin
    15 novembre 2013 08:46, par Fred Poullet

    "Le formidable Simon Roussin signe l’affiche", ou comment subtilement exciter les détracteurs de Simon Roussin encore une fois... Bien vu !

    Répondre à ce message

    • Répondu par Max le 15 novembre 2013 à  12:58 :

      Bien vu, sauf que là, tout le monde s’en fou. Sinon à Colomiers, il y a plus d’auteurs que de public. Ce salon est passé d’un lectorat populaire très nombreux à une vitrine de la bd conceptuelle qui tient grace aux subventions publiques pour des auteurs qui se disent indépendants.

      Répondre à ce message

      • Répondu par Floréal H. le 17 novembre 2013 à  19:52 :

        « il y a plus d’auteurs que de public » , vous êtes sûr ?
        le samedi matin il était encore possible de circuler facilement, or ce n’était plus du tout le cas l’après-midi. Mais j’avoue ne pas y être allé dimanche...
        cordialement

        Répondre à ce message

        • Répondu par Max le 18 novembre 2013 à  08:05 :

          Dans les années 90, le festival comptait plus de 35 000 visiteurs. Des invités prestigieux comme Loisel, Arleston, Mourier, Prado, Moebius, Jodorowsky, Gimenez, Dumontheuil et bien d’autres si sont succédés. Il y avait un mélange de styles, des auteurs populaires et d’autres plus axés sur de nouvelles formes narratives en bd. C’était une immense fête de la bd et pas une simple vitrine sur ce qui semble se faire de mieux dans la branche hype de la bd. Volonté politique pour mettre en avant le pavillon blanc, lieu d’art contemporain financé rubis sur l’ongle par la mairie ? Certainement... Malheureusement, aujourd’hui, les organisateurs ne sont même pas capables d’inviter les auteurs toulousains pourtant tout proche et qui avaient tant contribué à la renommée du salon et les visiteurs sont aussi beaucoup moins nombreux.

          Répondre à ce message

          • Répondu par geronimo31 le 21 novembre 2013 à  21:12 :

            Pour notre part, nous aurions voulu gonfler le nombre de visiteur, mais la pub de ce salon est devenu aussi trop discrete et nous l’avons tout bonnement loupé... Nous esperons comme beaucoup d’autres qu’elle sera plus efficace l’année prochaine !

            Répondre à ce message

        • Répondu par Lo" le 21 novembre 2013 à  23:17 :

          Franchement ce salon avait de la gueule & arriver à mettre têtes de gondoles & nouveautés....depuis 3ans, c’est le déclin. Là, on voit un truc post moderne, sympa mais qui franchement ne donne pas envie. J’y suis allé samedi matin à 11h & moins de 2 heures après on est reparti dégouté....de pire en pire.
          On aime ou pas mais y allant depuis près de 10ans, je pense que l’année prochaine sera le dernier essai...soit ils se sortent les doigts soit ce festival sera radié de mes centres d’intérets.
          Le pire est que c’est dommage pour tous ces jeunes auteurs qui ne succitent pas l’intéret même si ils sont bon.

          Répondre à ce message

      • Répondu par Lo" le 22 novembre 2013 à  14:09 :

        Ce qui est dommageable est que des festivals comme Tarbes, Toulouse, Bagnères de Bigorre ont disparu faute de subventions alors qu’un festival "conceptuel" accapare 80% de subventions pour finalement une minorité de bobos bien pensant.
        Allier conceptuel & grand public, est-ce si impossible à faire alors que cela se passait dans le passé ?

        Répondre à ce message

  • Il est pas formidable roussin. Sur l’affiche on ne comprend pas si le personnage est de face ou de dos. C’est pas joli et le dessin est assez malhabile.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Michel Dartay le 18 novembre 2013 à  20:10 :

      On dirait du Blexbolex rapide au stabiloboss. Ceci dit, si ce salon est celui de la BD la plus "hype" pour reprendre un qualificatif d’un commentaire précèdent, pourquoi pas ?

      Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
A LIRE AUSSI  
Nos dossiersLa vie des Festivals  
Derniers commentaires  
Agenda BD  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD