Qui a dit que la bande dessinée était un « cinéma de papier » ? C’est plutôt l’inverse qui se passe : c’est le cinéma qui devient de plus en plus de la bande dessinée sur l’écran ? Nous n’avions pas manqué de marquer notre enthousiasme à propos du nouveau-né cinématographique de la Marvel, Avengers : Infinity Wars .
Apparemment, notre opinion a été unanimement partagée au point que le film a réussi l’exploit de dépasser le milliard de recettes en six jours, écrasant le précédent record détenu par Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force qui avait atteint ce score en dix jours. Sur les 34 films ayant dépassé le milliard de dollars de recettes, huit sont des adaptations de comics. Star Wars, épisode VII ayant dépassé les 2 milliards de dollars de recette, cet épisode des Avengers a encore quelques beaux jours devant lui.
Décidément, alors que la boîte était en faillite dans les années 1980, la Marvel a décroché la martingale ! La société désormais détenue par Disney, qui a diffusé le film simultanément dans 54 pays, profite à plein de la puissance de cette structure qui domine Hollywood depuis l’avant-guerre.
Même si nos licences n’ont pas la force des Américains et des Japonais, du côté de la bande dessinée européenne, le cinéma est également une source importante de recrutement d’audience. Aujourd’hui, un éditeur de bande dessinée imagine d’entrée un développement à 360° de ses créations, de plus en plus de bandes dessinées trouvant un débouché dans le cinéma ou dans l’animation, mais aussi dans le développement de produits dérivés. Un nouveau dessin animé d’Astérix est attendu en cette fin d’année, tandis que Spirou devrait faire l’objet de deux parcs d’attraction en France dans les années à venir.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Photos : © Marvel Studios / Disney Inc.
Participez à la discussion