BD d’Asie

Le promeneur - Par Jirô Taniguchi & Masayuki Kusumi - Casterman

Par David TAUGIS le 11 novembre 2008                      Lien  
Nouvelle ode à la marche signée Taniguchi sur un scénario de Masayuki Kusumi. Toujours en grand format et dans le sens de lecture occidental. Des récits souvent nostalgiques servis par le dessin plus que jamais magistral du maître.

Taniguchi avait déjà travaillé avec Kusumi pour le Gourmet Solitaire, paru dans la collection Sakka. On retrouve à la fois l’univers poétique contemporain de l’un et les ardeurs gastronomiques de l’autre. Ainsi, ces huit promenades illustrées se trouvent régulièrement interrompues par l’appel du ventre, mais de façon subtile et bien amenée.

Mais l’essentiel demeure : l’idée de rupture douce, dans une vie balisée par le travail et la vie de famille. Se perdre, ne pas chercher de but, s’enivrer de marche, voilà des émotions recherchées par notre promeneur, quadragénaire à tendance nostalgique et toujours curieux de tout.

Les paysages urbains ciselés par Taniguchi n’ont quasiment pas d’équivalent parmi la concurrence : précision, finesse, perspectives, détails.. Et toujours de subtiles nuances dans le gris. Une telle maestria impose la recommandation !
Le promeneur - Par Jirô Taniguchi & Masayuki Kusumi - Casterman

(par David TAUGIS)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

Casterman
 
Participez à la discussion
2 Messages :
  • Pour moi, une grosse grosse déception : Pas de la part des auteurs mais de ce fichu éditeur :
    le papier glacé, les cases manifestement agrandies donne un aspect vide au lieu de densité.Sur produit, à l’instar d’un album de musique qui aurait un son trop clean, trop numérique. Je suis curieux de voir le format japonais.

    Chacun ses goûts, mais j’aurais 1000 fois mieux que Casterman édite cet opus chez SAKKA. Comparez Le gourmet solitaire de Taniguchi et du même Kusumi avec cet objet clinquant et vous comprendrez peut-être mon désarroi et cet impression de vide par planche.

    Il va s’en dire que l’interview à la fin est nulle. L’écrivain intervieweur citant ses propres citations pour voir ce que le maître japonais en pense est assez insupportable.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Bernard Dato le 24 janvier 2016 à  14:18 :

      Taniguchi est un de mes auteurs de BD préféré.
      J’ai beaucoup aimé Le Promeneur mais j’avoue avoir ressenti, sans vraiment le formuler, les mêmes choses que vous, Vincent - surtout concernant cette interview, à la fin -, donc merci pour votre commentaire explicite ! J’aurais aimé que l’ego de l’interviewer s’efface au profit de questions plus ouvertes. J’aurais aimé comprendre, entre autres, comment le scénariste Kusumi a trouvé ses marques dans une collaboration qui, manifestement (quand on a lu L’Homme qui Marche), se déploie dans l’univers de Taniguchi. Il n’est même pas précisé, à la fin, qui est interviewé ; bien entendu, on comprend qu’il s’agit de Taniguchi, mais Kusumi alors ?
      Ces imprécisions ne sont pas trop professionnelles.

      BernarDDato

      Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR David TAUGIS  
A LIRE AUSSI  
BD d’Asie  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD