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Les 30 ans d’ "Orange Road" d’Izumi Matsumoto coïncident aux 15 ans de Japan Expo

Par Aurélien Pigeat le 6 juillet 2014                      Lien  
En passe d'être éclipsé par la venue de Shigeru Miyamoto, finalement annulée, l’invité d’honneur côté manga est tout de même Isumi Matsumoto, auteur de {Kimagure Orange Road}, série culte qui fête ses trente ans cette année. L'occasion de revenir sur son parcours.
Les 30 ans d' "Orange Road" d'Izumi Matsumoto coïncident aux 15 ans de Japan Expo
Izumi Matsumoto à Japan Expo 2014
Ph : Aurélien Pigeat

Né en 1958, Izumi Matsumoto, qui rêve longtemps, en parallèle, de percer dans le milieu de la musique, débute véritablement sa carrière de mangaka au début des années 1980. Après avoir obtenu un prix grâce à la nouvelle Live ! Tottemo Rock’n’Roll, sa première série, Milk Report, paraît dans le Weekly Shonen Jump, en 1982.

Après quelques oneshot, dont Panic on Orange Avenue dans lequel Orange Avenue constitue le nom d’un groupe de rock, il entame l’œuvre qui lui vaudra une renommée, mondiale : Kimagure Orange Road. Trois ans et 18 volumes plus tard, Izumi Matsumoto est devenu l’un des mangakas les plus importants de sa génération.

Par la suite, il réalise une autre série à succès, Sesame Street, et s’occupe des extensions données à l’univers de Kimagure Orange Street, telles les romans de Kenji Terada Shin Kimagure Orange Road. On le retrouve aussi comme character designer de jeu vidéo, en 1996, sur Angel Graffiti. À la fin des années 1990, du fait d’importants problèmes de santé, Izumi Matsumoto doit suspendre ses activités de mangaka.

Fugitifs moments intimes avec Madoka
Kimagure Orange Road T13 © Izumi Matsumoto / Shueisha

Kimagure Orange Road, trente ans aujourd’hui, est une comédie romantique popularisée chez nous par son adaptation en dessin animé sous le titre de Max et Compagnie, d’abord diffusée par la 5 en 1990, puis reprise dans le Club Dorothée quelques années plus tard.

Kyôsuke Kasuga, son père et ses deux sœurs viennent d’emménager, une nouvelle fois, dans un nouveau quartier. La famille déménage en effet fréquemment, et pour cause : avec des enfants dotés de pouvoirs surnaturels il vaut mieux se faire discret et déguerpir dès que les voisins commencent à soupçonner quelque chose de louche chez vous.

Rapidement se met en place un triangle amoureux autour duquel est bâtie l’intrigue du manga. Kyôsuke hésite entre l’ambivalente Madoka et la directe Hikaru, toutes deux amies d’enfance. Les codes de la romance parfaitement maitrisés, solidement déployés, assurent la qualité de cette série compliquée, et rehaussée, par la dimension fantastique liée aux pouvoirs surnaturels des membres de la famille Kasuga.

Surtout, le personnage de Madoka est encore aujourd’hui considérée comme une icône par les amateurs de manga et d’anime. Elle passe pour avoir participé à fonder le modèle de la tsundere, cet archétype qui désigne un personnage au premier abord distant, hautain, cachant en fait une personnalité affectueuse plus tard révélée.

Les couvertures de chapitres, le plus souvent dédiées à Madoka
Kimagure Orange Road T13 © Izumi Matsumoto / Shueisha

Fort du succès du dessin animé en France, le manga connut une première édition chez J’ai Lu, sous le titre des Tribulations d’Orange Road, à la fin des années 1990. En 2011 Tonkam se lance dans la réédition du titre et la venue d’Izumi Matsumoto coïncide avec la fin de cette nouvelle édition française : le tome 17 sort à l’occasion de Japan Expo tandis que le denier volume est attendu le 20 août.

La venue d’Izumi Matsumoto constitue donc une manière de célébrer la dimension patrimoniale du manga tout en renouant avec ce moment où manga et animés ont déboulé dans nos univers bédéphile et cathodique. Une chance pour les plus jeunes de, peut-être, découvrir un auteur et sa série culte et pour les plus anciens amateurs de la culture nippone de se rappeler quelques précieux souvenirs.

Ainsi, après Tetsuo Hara l’an dernier on reste donc dans la même logique de la venue de vétérans du monde du manga - au détail près que l’exposition consacrée à Izumi Matsumoto est ridiculement modeste par rapport à celle ayant honoré Tetsuo Hara l’an dernier. La poursuite de cette tendance s’explique bien sûr par une activité réduite et des contraintes auxquelles ces auteurs sont soumis moindres, mais aussi par une liberté bien plus grande.

Et c’est une chance pour nous : tâchons de profiter de la présence d’Izumi Matsumoto pour remettre au goût du jour le genre de la comédie romantique. Il s’agit d’une autre facette du shonen qu’une bonne partie du lectorat français pourra apprendre à apprécier à cette occasion.

Illustration des situations provoquées par la magie à l’oeuvre dans le manga
Kimagure Orange Road T13 © Izumi Matsumoto / Shueisha

Après la venue de Tetsuo Hara l’an dernier, la programmation de Japan Expo reste dans une ligne d’invitation des vétérans du monde du manga - au détail près que l’exposition consacrée à Izumi Matsumoto est ridiculement modeste par rapport à celle ayant honoré Tetsuo Hara l’an dernier. Dommage.

(par Aurélien Pigeat)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Lire aussi : - l’interview d’Izumi Matsumoto.

Japan Expo

Du 2 au 6 juillet 2014

RER Station - Parc des Expositions Paris-Nord Villepinte.

Le site de Japan Expo

Commander le premier tome de Kimagure Orange Road chez Amazon ou à la FNAC

Comme souvent dans le manga et l’anime, les meilleures ressources se trouvent dans des fan-sites. Nous vous recommandons celui-ci. Et notamment les pages suivantes : celle consacrée à la carrière d’Izumi Matsumoto, celle sur les origines de Kimagure Orange Road et enfin la traduction d’une interview réalisée il y a quelques années en Espagne.

 
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