43 urbe condita (11 avant J.C). Ermanamer, un jeune barbare, est confié en otage par sa famille aux Romains. Étant le fils d’un prince, il a droit aux égards de son rang. César charge l’un de ses maîtres d’armes, Titus Valerjus Falco, de le former. Une relation, mêlant haine et amitié, nait entre Marcus, le fils de Titus, et Ermanamer. Les deux adolescents vont être contraints à une discipline de fer pour apprendre le maniement des armes et les attitudes du parfait guerrier.
Peu à peu, les deux garçons deviennent inséparables et découvrent ensemble les plaisirs sexuels et autres joies de la vie.
Ce premier album fait office d’introduction. Enrico Marini prend son temps pour développer la personnalité de ses personnages, quitte à nuire à l’intrigue. Le récit se focalise sur l’amitié entre Marcus et Ermanamer. Celle-ci semble être le fondement d’une destinée brillante. Enrico Marini reste confronté à un challenge : nous démontrer dans les prochains albums des Aigles de Rome son habilité narrative et son inventivité en enrichissant son intrigue.
Avec Rapaces et Le Scorpion, Marini nous a prouvé être l’un des grands dessinateurs actuels : cadrage dynamique, couleurs chaleureuses, femmes sensuelles caractérisent une fois de plus le dessin de cet album. Un bémol cependant, la plupart des scènes se déroulent en dehors de Rome, et l’absence de décors, nous donne parfois l’impression de ne pas lire un récit se passant à l’antiquité. L’auteur devrait palier à cette carence dans le prochain album. Il nous expliquera les raisons de ses choix dans une interview à paraître prochainement sur actuabd.com.
(par Nicolas Anspach)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Marini sur actuabd.com, c’est aussi
Enrico Marini : "La thématique des ‘Aigles de Rome’ est intemporelle" (Décembre 2007) ;
Le Scorpion : la chronique du T7, du T6 et du Hors Série ;
Rapaces : la chronique du T4 ;
Gipsy : la chronique de la première intégrale.