Par hasard, Tsukiko rencontre un de ses anciens professeurs dans un café qu’elle fréquente régulièrement. Après les échanges polis d’usage, et malgré l’aspect aléatoire de leurs croisements, les deux personnes deviennent plus proches, partageant petits verres et repas gourmands. Curieuse relation : filiale ? Amoureuse platonique ? Même les phases d’éloignement paraissent illogiques.
Bien que tiré d’un roman de l’auteure Hiromi Kawakami, dont le titre original "La Sacoche du professeur" porte bien plus de sens que ce pâlot "Les Années douces", ce nouvel opus de Jirô Taniguchi ne surprend guère. Des visages fins -mais très peu différents d’un album à l’autre-, des réflexions intimes et beaucoup de bienveillance, un humanisme qui lutte face à la solitude de personnages fragiles et désabusés... Une petite musique agréable, surtout pour ceux qui découvrent l’auteur de Sky Hawk ou du Journal de mon père.
Désormais bien installé dans les rayons des librairies de BD francophones, Taniguchi possède une bibliographie abondante. Les Années douces ne s’annonce pas comme une œuvre majeure, sans pour autant générer l’ennui. Mais on peut lui préférer Quartier lointain, et surtout un zoo en hiver, largement autobiographique.
(par David TAUGIS)
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