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Les Blondes - T12 - Par Dzack & Gaby - Soleil

Par Beatriz Capio le 9 mai 2010                      Lien  
Inspirée des fumeuses blagues sur les blondes, Les Blondes, la série, en est donc arrivé à un douzième tome invariant. L'occasion de faire un bilan sur le phénomène.

La formule n’a pas changé : des gags éculés et poussifs habillés par un dessin vulgaire et malhabile, bariolé à l’aveugle de couleurs à peine moins primaires que l’humour des histoires. Dzack et Gaby pratiquent la bande dessinée à minima. Il faut des cases, des dessins dans les cases, des couleurs dans les contours des dessins, des bulles, du texte dans les bulles. Félicitations à eux pour leur sens aigu de l’observation.

Les lecteurs de Max et FHM pourront une nouvelle fois se complaire dans le récit de la sottise abyssale de Vanessa et de ses consœurs blondes. Devant ce spectacle plus consternant qu’autre chose, on se retrouve dans une sorte de torpeur, le cerveau engourdi et l’estomac noué. Pas drôle pour un sou, cette bande dessinée est cependant utile : elle prouve une fois encore que faire rire de la bêtise demande une certaine intelligence. Et un certain talent. À défaut de quoi...

Les Blondes - T12 - Par Dzack & Gaby - Soleil
© Gaby - Dzack - Soleil

Depuis son apparition en 2005, année de parution des trois premiers volumes, la série a trouvé sa cadence avec une nouveauté [1] au printemps et une à l’automne -plus quelques variations, en Ch’ti, en Breton, des agendas et autres produits dérivés. Participant indéniablement à la surproduction tant décriée, Soleil lui-même décrié par les gens de bon goût, et les autres, exploite sans vergogne un concept rentable. C’est son rôle. Mais l’exploite-t-il si bien que ça ?

Si ces dessins n’étaient pas d’une laideur aussi tonitruante, les gags aussi laborieux, si l’éditeur enfin ne raclait pas le caniveau avec tant d’énergie -campagnes de pub omniprésentes, diffusion via Ave Comics ou Relay.fr, un dessin animé sur Zaoza-, la série n’aurait-elle pas un public plus large ? En effet, si l’on comptabilise la notoriété des stéréotypes et blagues utilisés [2], l’agressivité commerciale et la fréquence de parution, le succès commercial [3] est-il si éclatant ? Tous ces efforts n’auraient-ils pas été plus fructueux si le produit tant promu n’avait pas été aussi médiocre ?

© Gaby - Dzack - Soleil

On sait que Soleil tente de conquérir le grand public malgré son image de marque défavorable [4]. Était-il dès lors bien vu d’enclaver les Blondes dans le carcan de la bande dessinée cartonnée/couleur à la franco-belge, réservée, on le sait, à un public étriqué, presqu’exclusivement masculin et vieillissant de surcroît ? Combien de gags auraient été plus percutants en tant que dessins isolés ? Et surtout, n’y avait-il pas moyen d’éviter que l’adaptation animée soit plus désastreuse encore, et ringarde, que la bande dessinée ?

Reste qu’au-delà de la facilité de l’exercice, et des motivations pécuniaires, c’est la vanité absolue de l’entreprise dans son ensemble qui donne le vertige : tandis que certains (auteurs, éditeurs, libraires et lecteurs) défendent bec et ongle un travail de création, voilà que cette bande dessinée à court d’idée s’impose, et s’installe dans le paysage éditorial, dans une espèce de marginalité honteuse, mais avec fermeté ; car Les Blondes ne s’arrêteront pas à douze albums, on peut le parier...

(par Beatriz Capio)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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[136 pages facturées au tarif habituel pour 48 pages.

[2On se souvient que Frédérique Bel avait exploité le filon avec plus d’intelligence et d’inventivité sur Canal + avec sa Minute Blonde pendant la saison 2004-2005.

[3Souvent corroboré à tort par les commentateurs avec le tirage à la nouveauté.

[4À travers les labels Quadrants, Futuropolis et Métamorphoses notamment

 
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29 Messages :
  • Les Blondes - T12 - Par Dzack & Gaby - Soleil
    9 mai 2010 09:18, par mercator

    Il y a plus de 20 ans,DANY venait de sortir"cela vous intéresse ?Ensuite DI SANO(série innoncence)et d’autres
    après pour le compte des éditions Joker...Il y avait un
    tas de blagues sur les blondes et presque tous basés sur
    les blagues de comptoir...Les blondes de chez soleil
    n’est qu’une reprise d’idées et une suite plus ciblée pour le grand public.

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  • Votre analyse est globalement juste sauf sur le public concerné. "Les blondes" n’a pas pour cible le lectorat masculin et vieillissant. ce n’est pas ce public qui achete ce genre de production. Plutôt un public familial de supermarché composé à 35 ou 50% d’une élément féminin. Ce n’est pas une production d’une grande qualitée, c’est le moins qu’on puisse dire mais il y a de la marge pour rejoindre n’importe quelle émission de TF1, france2 ou d’M6, du télé crochet raclant les fonds de la misère humaines au reportages exploitant les plus bas instincts du spectateur.

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    • Répondu par Beatriz Capio le 10 mai 2010 à  15:44 :

      J’ai écrit que le lectorat du format traditionnel franco belge (44 pages Cartonné/couleur) était masculin et vieillissant, pas celui des Blondes, mais merci de vos précisions, je n’avais effectivement pas imaginé qu’une part aussi importante des lecteurs de cette série puisse être des femmes.

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  • Les Blondes : à lire pour se dégouter de la BD ?
    9 mai 2010 15:51, par Oncle Francois

    Bravo pour cet article sincère, limpide et objectif. A la limite, on se demande bien pourquoi vous suggérez à la fin d’acheter ce livre sur amazon ou à la fnac.com, je suppose qu’on le trouve facilement en hyper-marché, puisqu’il s’adresse semble t’il à leurs visiteurs.

    Je n’ai jamais lu ou acheté un titre de cette série, me doutant de son manque d’intéret. Il y a quand même eu une ou deux fois où j’ai presque failli feuilleter ce livre, mais le regard narquois du libraire m’en a dissuadé.

    Quand par hasard, Soleil édite un beau livre (le dernier des Mohicans par exemple), il est assez malin pour ne pas mettre son logo Soleil sur la couverture...Les choses sont claires pour tout le monde.

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    • Répondu par paul le 10 mai 2010 à  11:06 :

      Cher Oncle, je vous trouve bien dur envers un titre dont les tirages atteignent les 100.000 exemplaires pour chaque nouveaute, comme souligne dans le rapport de Gilles Ratier, qui fait autorite. Cette serie a clairement trouve son public et est, de fait, une réussite incontestable, de quoi susciter la jalousie de bien des aigris, amers et teigneux.

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      • Répondu par Sergio Salma le 10 mai 2010 à  18:24 :

        Je ne suis pas d’accord avec Oncle François mais je ne suis pas pour autant d’accord avec vous, oncle Paul euh...Paul.. Ou bien alors votre formulation est maladroite. Ce n’est pas parce que c’est un succès populaire qu’il devient impossible d’émettre une opinion contradictoire. Ce n’est pas un succès électoral qui doit faire taire les opposants

        Tout ça est subjectif évidemment mais attribuer une quelconque valeur (artistique ou autre) en ne tenant compte que du résultat économique c’est quand même bizarre, non ?! Sans tout mélanger , si 2 produits sont lancés sur le marché le meilleur est définitivement pour vous celui qui se vend le plus ?! Voilà bien un ravage inconscient de la toute puissance de l’économie (et donc du fric pour parler platement) sur les mentalités et les moeurs.

        Exemple : vous voyez un film par hasard , vous le trouvez génial, sorti il y a 10 ans, vous l’aviez zappé. Il vous plaît vraiment beaucoup, vous en devenez fan, vous en parlez autour de vous , vous le revoyez etc... Puis vous apprenez qu’au box-office il a fait 43 entrées . ça vous pose un problème ? Et s’il en a fait 7 millions ,qu’est-ce que ça change ?
        Le succès d’une bande dessinée c’est un mystère profond, l’ampleur de ce succès un mystère encore plus profond. Plein de gens se torturent les méninges pour s’approcher de ce but, toucher le public. Certains ont la magic touch d’autres moins. Puis ces mêmes auteurs un jour se plantent, se ramassent en ayant appliqué les mêmes recettes ou en ayant travaillé avec la même sincérité et le même savoir-faire. On voit ça au cinéma tous les jours avec des succès escomptés, des stars au générique et puis plouf, flop, patatras.

        Défendre une bande dessinée uniquement parce que le succès populaire est au rendez-vous et surtout nier le droit à un autre lecteur que vous de dire qu’il n’apprécie pas, qu’il trouve ça pauvre et mauvais, quel que soit l’objet de discussion est une inquiétante caractéristique de votre personnalité. Et il ne s’agit aucunement de jalousie ni d’aigreur ! Il s’agit d’un lecteur , pourquoi serait-il jaloux ? Pourquoi serait-il aigri ? Ne seriez -vous pas vous -même auteur-à-succès-mais-pas-reconnu -par-ses-pairs ?

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        • Répondu le 10 mai 2010 à  18:41 :

          Sergio, il me semble que vous n’avez pas saisi l’humour de Paul, qui retourne contre Pincemi les arguments tous faits qu’il nous sert à longueur de commentaires.

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        • Répondu par Oncle Paul le 11 mai 2010 à  16:08 :

          je radote, je radote mais ma mé-mémoire est bonne, et je me rappelle certaines proses comme celle-ci
          il faut avoir le courage de ses opinions, que diantre.
          Ou reconnaître que le tirage n’est pas garantie de qualité, quitte à y trouver ses certitudes ébranlées...

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          • Répondu par Oncle Francois le 11 mai 2010 à  21:33 :

            Entendu, cher Oncle Paul(peut-être avons nous les mêmes neveux et nièces ?), je ne lis pas forcément tous les livres qui s’impriment à plus de 50 ou 100 000 exemplaires. Pour une raison simple, c’est qu’ils ne s’adressent parfois pas à moi. Exemple : de nombreuses traductions de mangas (Naruto ou Dragon Ball, par exemple) réalisent des scores considérables de ventes, mais bon il me semble qu’ils ont été conçus à la base pour des jeunes de 8 à 18 ans. Mais aussi les livres de trolls de Soleil, dont le Lanfeust est un méga bestseller, avec une cible de 12 à 18 ans. Par contre je lis, apprécie et collectionne les livres de Van Hamme (même si je reconnais que ses séries s’essoufflent sur la durée). Et je reste profondément admiratif devant les oeuvres de Goscinny, Charlier et Uderzo, Hergé, Franquin, Gir,Tillieux, Peyo et Macherot. Notamment peut-être parce qu’ils ont démarré leur carrière avec les moyens du bord, à un moment où la BD était loin d’être à la mode. Et qu’ils ont donné à ce genre ses lettres de noblesse, par des dizaines d’années de travail assidu. Et que malgré tout, beaucoup de journalistes prétendus spécialisés (pas ceux d’actuaBD qui sont de véritables spécialistes !!) les ignorent, préférant s’extasier sur telle nouveauté à petit tirage. Les auteurs que j’ai cités sont décédés, exceptés Uderzo et Gir. Ils ont connu certains honneurs de leur vivant, notamment lors des festivals, et certains ont bien (ou très bien) gagné leur vie. Mais qu’en est-il d’autres auteurs presque aussi doués qui ont moins réussi ? Les auteurs de l’éditeur Marijac, ceux de Vaillant, ceux de Tintin (Weinberg, Funcken, Mittéi, Azara, Aidans,Paape, Attanasio), ceux de Spirou (Francis, Noel Bissot, Mazel,Sirius, Remacle) ? Comprenez vous désormais mon opinion ? Cordialement

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            • Répondu par Oncle Paul le 12 mai 2010 à  16:31 :

              ou comment se battre contre des moulins à vent et encopre réussir à manquer sa cible à force de tout mélanger, dont ses proptres pinceaux.
              des travaux monographiquies existent, et parfois là où vont ne les attendez pas (du9 a consacré des artiocles très intéressant à Macherot ou Tillieux), et au lieu de blâmer les journalistes spécialisés, demandez-vous d’où vient le manque d’engagement des éditeurs à faire fructifier ce patrimoine ? Combien de planches de Macherot dorment)elles dans les armoires de Dupuis ? Pourquoi des auteurs comme Mitteï ou même Poivet ont quasi disparu des libraires ? Pourquoi est-ce à une structure de type associative que l’on doit la réédition des Tarzan de Fusco, et en recourant à la souscription ? Comment expliquer qu’un auteur aussi essentiel que Guido Buzzelli ne soit plus au catalogue d’aucun éditeur (une dernière tentative signée PMJ, mais dont la majorité du tirage a fini au pilon) ? Y-a-t-il une réelle demande de la part du public ?
              Mosquito réalise un beau travail sur Micheluzzi et Battaglia, mais reste sur le fil de la rentabilité. Manu Larcenet se fait plaisir en rééditant le Pinocchio de Jacovitti, tout en sachant qu’il s’agit d’uj travail de passionné dont il sait qu’il ne tirera pas grand chose. Il a acquis les droit de Krazy Kat, et je crains qu’une telle aventure éditoriale ne se révèle très difficile à gérer. mais c’est encore le travail d’un petit éditeur, là ou Glénat ne fait plus grand chose de Poivet. Dupuis relance enfin, après des années de silence, la réédition de Jijé, après avoir laissé filé Isabelle à la concurrence. Casterman ne fait rien. Dargaud a laissé à l’Association le soin de rééditer Gébé ou Forest... Les éditeurs ne font pas leur travail patrimonial, et ce n’est pas le prix du patrimoine qui a été créé à Angoulême qui doit jeter la poudre aux yeux. Et aucune imagination. L’internet pourrait permettre de rendre accessible le travail de nombreux auteurs, mais ils ne font rien dans cette direction. Les techniques d’impression deviennent tellement personnalisables qu’il devient possible de faire imprimer un album sur demande, avec quelques modifications. Pourquoi ne pas propser ces auterus disponibles à la demande ? Ou proposer des souscriptions ? De petites sctructures y arrivent, pourquoi pqs les grands éditeurs ? Le bouche à oreille a trouvé une nouvelle ampleur grâce à l’internet des blogs et fora. L’outil de promotion se fait via les lecteurs et les initiatives associatives comme le coffre à BD. On peut parler d’un réseau social bédéphile qui se nourrit de ses interactions, qui fait que les initiatives finissent par toucher LEUR public. Maintenant, il est évident que ce réseau social bédéphile n’est pas uniforme et qu’il y a des bulles plus ciblées sur les shonen, les univers DC ou Marvel, les underground, les franco-belge, les classiques, l’érotisme... et libre aux individus de voyager d’une bulle à l’autre, au gré deleurs envies. Il y aura toujours des intégristes de la bulle "depuis Hergé, on ne fait plus rien de bien, mon bon Monsieur" qui auront des arguments intéressants à qui veut les entendre, mais qui feront rugir ceux de la bulle "fanzine et auto-édition", et qui ne feront pas lever un cil de la bulle "Naruto C tro 2la bal". Le monde de la bande dessinée est devenu trop illusoire pour qu’on puisse trouver un journlaiste spécialisé en bande dessinée. Pour avoir le niveau de connaissance nécessaire pour faire son travail convenablement, il doit se segmenter un minimum. Il ne faut dès lors pas s’étonner que ceratins se soient segmentés dans des bulles qui ne vous touchent pas. Il est loin le temps ou un Gilles Ratier pouvait se targuer de lire toutes les nouveautés.
              Vous semblez ne pas supporter que toutes les bulles ne vibrent pas toutes à la même fréquence. Malheureusement pour vous, cela ne risque pas de se produire. Il existait le forum BDCouvertes qui vous aurait plus. il fut fermé un temps pour d’obscures raisons légales et je ne sais pas s’il a rouvert depuis. ActuaBD tente de couvrir tout le spectre de la bande dessinées, quoique restant très grand public, ce qui implique plusieurs voix parfois dissonantes.
              Et, entre nous, Weinberg est un homme charmant, comme Aidans ou Jo-El Azara, mais leurs bandes dessinées, pour sympathiques qu’elles soient, ont souvent mal vieilli et d’un point de vue purement objectif, pour appliquées et honnêtement réalisées, ne pissent pas loin et ne méritent pas vraiment d’être citées en exemple. Dan Cooper fut le sous Buck Danny de Tintin et Tounga fut la réponse opportuniste de Tintin au Rahan de Pif. Ni plus, ni moins. Et d’un point de vue qualité, honnête, juste honnête. Pas de quoi se relever le nuit. Et on tiendra la même raisonnement d’ici quelques années sur les 9/10 de la production actuelle : pour quelques vrais auteurs intéressants, beaucoup de clones ou vagues cousins sans réelle saveur.
              cordialemement

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              • Répondu par la plume occulte le 12 mai 2010 à  22:39 :

                Un bien beau commentaire mon cher Christophe.Mais Tounga a été crée quelques années avant Rahan.SI influence opportuniste il y a eu:c’est plutôt dans l’autre sens.Les séries que vous jugez comme juste moyennes sont quand même pas mal du tout.

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      • Répondu par Oncle Francois le 10 mai 2010 à  20:12 :

        Cher Paul, je ne conteste pas la réussite en nombre d’exemplaires imprimés de cette série (à ne pas confondre avec le nombre d’exemplaires vendus tout de même), simplement je remarque que les libraires BD où je m’approvisionne (Liège, Bruxelles, Paris, la sainte-trilogie !)mettent rarement ce titre à l’honneur. En revanche, on le trouve très facilement au rayon BD des super et hyper-marchés (Casino, Monoprix Leclerc Auchan et Carrefour). Et c’est là à mon avis que se situe son public !

        Je suis, on peut le dire, assez attaché à une certaine conception de la BD populaire, celle des années cinquante à quatre-vingt, où des artisans extrèmement doués oeuvraient discrètement, à l’abri des médias. A l’époque, il n’y avait pas de publicités pour soutenir les ventes de titres et quasiment pas de marketing puisque c’était l’éditeur en personne qui décidait ce qu’il allait publier. Et pourtant, combien de chefs d’oeuvre sont nés de cette période ? Gaston Lagaffe fut au départ utilisé en bouche-trou de rédactionnel, on sait ce qui suivit. Ainsi que d’un repas sympa où quelqu’un demandait du sel ! Le nouveau style de Wasterlain est aussi né d’un accident à la main.

        Il y a des BD qui marchent commercialement,en s’adressant à la clientèle non assidue : très souvent, j’ai rencontré des gens qui sans être amateur du genre, collectionnaient une seule et unique série : Michel Vaillant, Blake et Mortimer, Thorgael, XIII, Blueberry ou les Profs, les Rugbymen...Actua BD est un site d’actualités BD pour passionnés et collectionneurs sérieux. Au fil des décennies, je me suis constitué un chapelet d’amis collectionneurs, présents en festival, en librairie, ou en exposition. La plupart partage mes opinions.

        Je trouve un peu facile de monter une série sur la stigmatisation d’une catégorie féminine, plus représentée à l’état naturel en Belgique qu’en France. Les blondes ont un certain charme, c’est connu, pourquoi les faire systématiquement passer pour des imbéciles ? Auparavant, il y eut les histoires belges, françaises, marseillaises et juives, la mécanique est toujours la même, il s’agit d’enfoncer une minorité. Quelle sera la suivante ? Les bling-bling, les handicapés ou les zonards ? On ne rèsoud pas les problèmes de la société ainsi.

        Pour répondre à un autre message, Thierry Coppée développe un humour plutôt sympa dans ses Blagues de Toto, et le Sarkozyx me semble bien dessiné et les gags parfois amusants, il n’y a que le sujet principal qui puisse gêner !
        Et enfin, je ne suis pas un auteur frustré. Si j’ambitionne la publication, je n’en suis qu’au stade des recherches préliminaires, et je peux vous affirmer que même faire un mauvais dessin classique demande un sacré temps. Je m’oriente donc de plus en plus vers une ligne minimaliste efficace, ce n’est pas à soixante-trois ans que je vais apprendre à dessiner !!

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        • Répondu par Christophe le 11 mai 2010 à  14:14 :

          Cher Oncle François, je réponds à votre passage sur la BD d’alors. J’ai bien connu cette période. mais à l’époque, les albums ne se vendaient pas ou peu et le support principal était un support magazine, Spirou, Tintin, Pilote, Pif qui se vendaient à des centaines de milliers d’exemplaires. Nous avons changé d’époque. L’édition a changé de visage et de mode de commercialisation. Les magazines de BD n’existent plus. Et à présent, les BD sont promues comme les livres ; Les campagnes de promotion des romans, que ce soient les best sellers ou les romans plus pointus de chez Acte Sud ne vous gênent pas, je suppose.
          Les Blondes, ainsi que tous les livres qui atteignent ces chiffres de vente (et là, pensez-vous vraiment que les chiffres des tirages sont si éloignés des chiffres de vente ?) bénéficient de promotion, d’affichage, parce qu’ils vendent, justement. Ce n’est pas un cercle vicieux, mais un cercle vertueux. Appliquez la même promotion à un livre qui ne se vend pas, il ne se vendra pas plus, malheureusement. Ce serait trop simple.
          Ensuite, je suis bien d’accord avec vous, ce n’est pas parce qu’un film ou un livre a du succès que c’est un bon livre. Mais on parle de gouts et de couleurs, et un livre qui touche un si large public même si vous n’en faites pas partie mérite au moins qu’on ne lui crache pas dessus.

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          • Répondu par Oncle Francois le 11 mai 2010 à  21:45 :

            Cher Christophe ; d’accord avec votre analyse sur les évolutions du marché. Maintenant, si l’on reconnait que les Blondes se vendent si bien (en dehors des bureaux de tabac, eheheheh !°), il faut bien reconnaitre que ce type de livres ne s’adresse pas aux amateurs de BD, mais plutôt aux amateurs de courtes histoires drôles. Vuillemin aussi a fait un important travail de récupération d’histoires tombées dans le domaine public, mais sur un mode trash, et je considère que c’est un digne héritier de l’excellent Reiser. Je ne me souviens pas trop d’importants articles, dossiers et interviews consacrés aux Blondes dans DBD ou Casemate. Le public est différent, le mode de diffusion aussi. Et à mon avis, les lecteurs d’actuaBD ont d’autres priorités d’achat...

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    • Répondu par Guy le 10 mai 2010 à  16:58 :

      Cher Oncle François, comment pouvez vous être d’accord avec cet article puisque vous avouez n’avoir jamais lu un seul album de la série ?
      N’est-ce pas un peu contradictoire ?

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  • Les Blondes - T12 - Par Dzack & Gaby - Soleil
    10 mai 2010 16:15, par Christophe

    Je prends un peu de mon temps pour répondre à ce ramassis d’insultes.
    Les auteurs ont dû faire quelque chose au journaliste, je ne vois pas d’autre solution. C’est le même procès d’intention que lorsque Télérama critique TF1.
    Mais mon jeune ami, visiblement, cette série n’est pas pour toi. Pas pour moi non plus, j’en conviens, mais je connais plein de gens qui lisent les Blondes, des enfants, des ados, des adultes, des vieux et qui adorent. Et à part chez les fondamentalistes dont tu fais sans doute partie, on ne dicte pas aux gens ce qu’ils doivent lire. S’ils aiment, qu’ils lisent.
    Le succès de la série te gêne ? c’est franchement dommage, mais il est indéniable et comme le dit l’adage, si tu n’aimes pas, n’en dégoutes pas les autres.
    A moins que tu ne fasses partie des auteurs frustrés qui ont eu un projet refusé par Soleil et que tu règles tes comptes sans signer ton papier...

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    • Répondu par Beatriz Capio le 10 mai 2010 à  21:13 :

      Christophe, je n’apprécie pas qu’on me tutoie sans crier gare, ni qu’on présuppose que le débat sur la bande dessiné se passe nécessairement entre hommes.

      Ensuite, mettez-vous d’accord, ai-je été trop péremptoire ou ai-je été trop interrogative (les questions sont en grande partie rhétoriques, désolée d’avoir à le souligner) ?

      Je ne suis pas journaliste, mais critique. Cela implique que je donne un avis (personnel, donc hautement contestable) sur les sujets que j’aborde. Si tout le monde s’en fout, Thierry, pourquoi des réactions si contrastées ?

      "on ne dicte pas aux gens ce qu’ils doivent lire" Sauf quand il s’agit de faire de la publicité gratuite, c’est ça, Christophe ? Qui fait un procès d’intention ici, sinon vous ? Et qui est le "fondamentaliste" (ah, vous frôlez le point Godwin en une intervention, bravo) qui veut interdire qu’un point de vue contraire s’exprime ?

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      • Répondu par Christophe le 11 mai 2010 à  09:09 :

        Chère Beatriz que je vouvoie à présent puisque vous devez avoir une si haute opinion de vous même que vous ne supportez pas le tutoiement.
        Je me suis peut-être mal exprimé. "On ne dicte pas aux gens ce qu’ils ne doivent pas lire" aurait été plus juste ; bref, à part chez les fondamentalistes, on interdit pas les livres. Et réthorique ou pas, votre article conduit à penser que vous désirez la disparition de cette série. Je me trompe ?
        Vous vous dites critique. Prenons le cinéma. Les critiques de cinéma passent un examen, reçoivent une carte de critique qui leur permet d’entrer dans n’importe quel cinéma et de voir n’importe quel film. Leur examen sanctionne des années de recherche sur le cinéma. Car une critique n’est jamais personnelle et subjective. Vous confondez critique et chronique. Une critique est toujours objective qu’elle soit bonne ou mauvaise. Elle replace l’oeuvre, quelles que soient ses qualités ou son manque de qualités, dans un contexte et un historique.
        Vous êtes juste une chroniqueuse, une blogueuse sans doute, mais ni une critique ni une journaliste.

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        • Répondu le 11 mai 2010 à  14:30 :

          une critique n’est jamais personnelle et subjective.

          N’importe quoi Machin, une critique est toujours personnelle et subjective.

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        • Répondu par Beatriz Capio le 11 mai 2010 à  16:37 :

          Christophe, je pense que vous confondez critique et attaché de presse. Un(e) critique est celle ou celui qui pratique la critique, positive, mitigée ou négative. Vous avez parfaitement le droit de penser que je suis une amatrice (c’est vrai !) ou une incompétente. Ou de ne pas partager mon avis.

          Mon avis est certes négatif, mais parfaitement désintéressé (contrairement à vos interventions, semble-t-il), vous me faites bien un procès d’intention. Pire, vous mettez des mots dans ma bouche : l’avenir (radieux ou sombre) de cette série m’indiffère absolument, et cet article ne dis pas autre chose.

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          • Répondu par Christophe le 12 mai 2010 à  09:21 :

            Chère Beatriz, comment pouvez-vous dire que l’avenir de cette série vous indiffère alors que vous mettez une page à la défoncer ?
            Ensuite, pour celui qui m’appelle machin (mais comment sait-il que c’est bien mon second prénom) une chronique est personnelle et subjective, une critique est objective. C’est juste la définition. Demandez à des critiques professionnels, ils se feront un plaisir de confirmer. Si vous voulez, une chronique implique l’avis de celui qui l’écrit et le critique tente d’aller au delà et d’impliquer un avis consensuel. Comme en art, en cuisine, etc, etc... il se place au dessus du l’avis personnel. Un critique de Gault et Millau doit être éduqué pour noter un restaurant. Ben c’est pareil pour le reste, figurez-vous. Il y a une différence entre "je n’aume pas ce plat il pue" et une critique du Gault et Millau qui donne 17/20 à un restaurant. Et Chère Beatriz, je suis heureux que vous reconnaissiez votre amateurisme. Mais votre avis, même s’il ne regarde que vous, est publié dans un organe à vocation professionnelle, ce n’est pas une réponse, comme celle-ci, par exemple. C’est un article. Le moins que vous puissiez faire est tendre vers une qualité professionnelle.

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            • Répondu par la plume occulte le 12 mai 2010 à  22:00 :

              Pas de contorsions de ce genre,laissez bosser Beatriz:elle fait de l’excellent boulot d’une qualité tout à fait professionnelle.Qu’elle continue,on a besoin et envie de l’avis d’une personne comme elle.

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  • Les Blondes - T12 - Par Dzack & Gaby - Soleil
    10 mai 2010 16:32, par Thierry

    Enfin une journaliste qui n’a pas peur de dire tout haut ce dont tout le monde se fout.
    Article à charge du début à la fin, belle preuve que le journalisme n’est plus ce qu’il était. D’ailleurs, puisqu’une phrase sur deux se termine par un point d’interrogation, c’est que les recherches n’ont pas été faites.
    A propos de la note 1 : le prix. vivement le prochain article de Beatriz sur une autre série à succès, les Blagues de Toto, 30 pages pour le même prix. Ah mais c’est chez Delcourt, l’éditeur de Sarkozix, donc c’est bien, hein...

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  • Les Blondes - T12 - Par Dzack & Gaby - Soleil
    11 mai 2010 10:47, par toto

    c’est toujours marrant ! on parle toujours de mon travail quand on parle des blondes.
    restons positifs : les ventes engendrées par les succès ( bons, mauvais, légitimes ou pas) permettent aux éditeurs de publier des livres moins accessibles, moins grand public.
    je ne vois pas pourquoi il faut crier haro sur le baudet.

    Dans ce type de politique éditorial, tout le monde y gagne et ceux qui râlent, ben , heu, c’est dommage pour eux ;-)

    thierry coppée

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  • Les Blondes - T12 - Par Dzack & Gaby - Soleil
    11 mai 2010 11:19, par la plume occulte

    Ce n’est pas un peu facile,de s’en prendre aux Blondes ?Il n’y a pas de plus grosses tartes à la crème,de plus gros fossés à combler ?Là c’est un peu facile,et peu être un peu vain...C’est gagné d’avance. Mais tout d’abord,il faut admettre que c’est une série -un produit pour parler clairement-qui s’adresse à un public différent du lectorat classique:ce public il faut le respecter.Ce public prend la chose telle qu’elle est,et se fout de tout autre forme de regard.Il en a parfaitement le droit,et c’est bien qu’il existe des produits ou BD qui s’adressent directement à eux.

    Vous déplorez que le public de l’album bd soit vieillissant et autre ;il devrait donc vous sembler intéressant que certains fassent des efforts pour en capter de nouveaux des publics.Qu’est ce qu’il a celui là ,il est pas assez prestigieux ?Il faut aussi penser à remercier les pris avec condescendance albums Bamboo et autres du même genre pour le travail de fond effectué en faveur de la BD franco belge(son esthétique,sa forme,sa narration).Heureusement qu’ils sont là pour garder, habituer,fidéliser tout un public à une façon de faire autre que celle du manga.Alors,il faut se dire,qu’une BD comme les blondes,de par son succès et l’agressivité,commerciale qui l’accompagne a une vraie utilité dans le paysage de la BD d’ici.Ceux que ça dérange, qui ont du mal à l’admettre ,n’ont qu’à regarder ailleurs.Et puis que dire encore sur cette attaque contre soleil,et cette affirmation sur les gens de bon goût mais passons....

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    • Répondu le 12 mai 2010 à  06:58 :

      Tout à fait d’accord avec Plume Occulte. Les "critiques" bd crachent sur ce genre pas assez prestigieux, pas assez ceci ou cela et encensent des bds qui se vendent à 3 exemplaires, sont svt égocentriques, pédantes et ridicules. La série des Blondes permet à un certain public d’ouvrir un album de bd et c’est déjà une petite victoire...

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  • Vous allez adorer LES MINI BLONDES !

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  • Les Blondes - T12 - Par Dzack & Gaby - Soleil
    21 mai 2010 17:40, par déji69

    Cet avis cassant m’a donné envie de découvrir cette série. peut-être est ce finalement le but recherché ?
    Elle doit être géniale cette série pour mériter une telle vindicte...

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