Paris, 1314, l’Ordre des Templiers vit ses derniers moments. Confronté à l’impitoyable Grand Inquisiteur de Paris, le Frère Humbert, Jacques de Molay, dernier Grand Maître de la confrérie se met à parler. Il lui révèle son parcours comme jeune templier, ses premières batailles, ses premiers regrets et premiers échecs…
Comme tout récit historique, une part de romance s’est ajoutée aux aventures du dernier Grand Maître de l’Ordre. Elle reste toutefois de l’ordre du détail, tant Bruno Falba a voulu coller à ce que l’on sait de la vie de Jacques de Molay : « J’ai essayé de m’approcher le plus possible de la réalité, en utilisant les ombres de l’histoire, afin de mettre l’accent sur les tensions dramatiques. Hormis le fait que le Grand Inquisiteur n’ait pas torturé Jacques de Molay avant sa montée sur le bûcher (il a été absout par le Pape), les lieux, les évènements ou les interactions entre les principaux personnages, tout ce contexte historique et géographique est proche de la réalité telle qu’on la connaît. »
Comme nous l’a avoué Bruno Falba, il n’est pas facile de captiver l’attention des lecteurs en rapportant des faits historiques pas forcément excitants, tels que les enjeux et intérêts des différentes forces en présence à cette époque. Raconté sous la forme de flashbacks, le scénariste parvient pourtant à atteindre son objectif et à rendre attrayant ce premier épisode d’une saga prévue en cinq tomes.
Mais Les Confessions d’un Templier ne nous aurait pas autant emballé, sans le travail graphique de Fabio Bono. Son trait est somptueux et ses planches sont d’un réalisme à couper le souffle.
Au final, l’envie des auteurs étaient « de donner le meilleur d’eux-mêmes pour raconter un récit dit historique, sans prosélytisme et en chassant tout fantasme sur et autour des Templiers. » Pari tenu.
(par Olivier Wurlod)
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