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Les Cosmonautes du futur T.3 « Résurrection » – Lewis Trondheim et Manu Larcenet – Dargaud (Poisson Pilote)

Par Martin Grillard le 22 janvier 2004                      Lien  
Petits, agités et toujours aussi attachants, Martina et Gildas reviennent pour de nouvelles aventures. Après les vices de la réalité, puis les risques de la non-violence, Trondheim confronte les deux héros en culottes courtes à l’action politique. Alors, prêts à faire le tour de la galaxie ?…

Les deux cosmonautes intersidéraux arrivent sur un astéroïde-musée. Celui-ci présente des scènes typiques de la vie au XXe siècle à des humains shootés aux frites grasses et à la bière en canette. Plus exactement, ce musée est consacré aux lieux où Martina et Gildas ont passé leurs premières années. Et encore plus précisément, l’ensemble a été érigé en l’honneur des deux enfants. En effet, on est un siècle plus tard et les deux gamins sont considérés comme des héros par un État aux tendances totalitaires. Immédiatement catalogués comme contestataires, les graines d’idoles s’enfuient et sont récupérées par un groupe qui résiste à l’idéologie celta. Là, en faisant la connaissance de « black spider », le chef de la rébellion, ils vont découvrir que les gentils ne le sont pas toujours tant que cela, ni les méchants toujours si répugnants.

Trondheim produit un album délirant qui se joue de tous les codes de la science-fiction. Il nous offre des robots, des aliens, des clones… Il se permet absolument tout : les voyages dans le temps inopinés, et même un super méchant qui appartient à la famille des héros (« je suis ton père Luc… »). Dans le même temps, il pose le problème vrai des meneurs qui oublient leur cause par amour de leur organisation, et la question de la justice en politique. Le tout sans oublier l’effronterie qui caractérise Martina et Gildas, et encore moins ce côté sales gosses, qui est tellement jouissif. Bref, on réfléchit en s’amusant, à moins que ça ne soit l’inverse.
De son côté, Larcenet s’en donne à cœur joie : les architectures sont extravagantes à souhait, les costumes tellement drôles (un prix spécial pour les combinaisons de décontamination que portent les rebelles), et surtout les personnages sont étonnement expressifs. Quant à la couleur, rien à dire, c’est simple, efficace.

Résurrection est une bonne suite d’une bonne série. On le lit, on s’amuse, on apprend, et surtout, on se dit qu’on relira cet album.

Documents
Lewis Trondheim Manu Larcenet

(par Martin Grillard)

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