Ce discours, c’est celui de Jessica Ruppert, en charge des affaires sociales dans le gouvernement américain. Elle doit proposer 200 projets de réforme de la société américaine, tous orientés vers plus de justice sociale, de partage, de solidarité. Dès son entrée dans la salle du Congrès, la secrétaire d’état va mesurer l’étendue de sa tâche. Pourtant, avec un courage obstiné, elle ne renonce pas, laissant même l’opposition droitière dégainer la première...
On ne peut résumer l’intrigue de ce tome 1 à la joute politique qui commence. Outre cet événement-clé, le lecteur découvrira des bandes fascisantes en pleine action, des réfugiés cherchant gîte et travail, et Amy, la fille de Jessica, qui souffre de handicap mental. Dans ce tome très court (à peine 33 planches), l’action ricoche d’un pôle à l’autre sans temps morts, avec suffisamment d’événements pour maintenir une tension constante, et tout en laissant en suspens nombre de situations.
C’est tout le savoir faire de Brunschwig qui s’épanouit dans ce spin off au démarrage impressionnant. Des personnages consistants, des dialogues justes, et une vision cohérente des réalités américaines. Hirn maîtrise avec brio ces différentes scènes avec une mention spéciale pour les cadrages audacieux et des couleurs judicieuses.
À n’en pas douter, les amateurs des autres séries made in USA du scénariste adopteront cette nouvelle création, et les autres entreront sans effort dans cette nouvelle plongée dans une Amérique pas si fictionnelle.
(par David TAUGIS)
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