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Les Fleurs du Passé - Tome 1 - Par Haruka Kawachi - Komikku

Par Vincent GAUTHIER le 25 mai 2013                      Lien  
Hazuki n'avait pas vocation à devenir fleuriste. Mais le charme de Rokka, jeune veuve dynamique, a changé le cours de sa vie. Cependant, pour avoir droit à sa romance, il faudra faire avec la présence envahissante du mari défunt.

Les fleurs ne sont pas la passion de Hazuki. Et pourtant, il a décidé d’en faire son métier. Non pas par curiosité de la découverte, mais pour se rapprocher de Rokka sa nouvelle patronne. Tombé sous le charme de cette jeune veuve trentenaire dès leur première rencontre, il va entasser toutes sortes de plantes dans son appartement avant de postuler à l’opportunité d’emploi offerte par la fleuriste. Incapable de lui demander sereinement un rendez-vous amoureux, il use de ce stratagème pour qu’elle s’acclimate à sa présence. Mais le chemin vers son bonheur va se heurter à la présence du mari décédé. Shimao hante l’appartement où a vécu le couple. Cela va mettre Hazuki, unique personne à le voir et à l’entendre, dans des situations délicates, le mort faisant barrage aux tentatives presque désespérées du jeune homme.

Construit sur le rythme lancinant de la mélancolie, ce josei repose sur un triangle amoureux intelligemment construit. Les trois protagonistes sont à la recherche d’un bonheur pratiquement inatteignable, et devront surpasser angoisse et crainte pour surmonter la perte d’un être cher, la logorrhée des souvenirs, et réussir à fonder un nouveau bonheur amoureux.

Kawachi Haruka met en scène la difficulté de faire son deuil en axant son manga non pas sur la relation entre la veuve et son ancien époux mais a contrario sur Hazuki et le fantôme, ce dernier n’acceptant pas de remplaçant. Les personnages ne virent pas dans le pathos et grâce à quelques touches humoristiques distillées avec soin se révèlent plutôt attachant. Le point noir du manga s’avère être sa trop grande impersonnalité graphique. Un trait plus intimiste aurait permis d’amplifier encore un propos bien construit.

Après L’Île infernale, un manga appliqué qui confirme les excellents débuts dans l’édition de Komikku.

(par Vincent GAUTHIER)

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