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Les Guerrières de Troy, T1 : Yquem le généreux - Par Arleston, Melanÿn et Dany - Soleil

Par Charles-Louis Detournay le 19 juin 2010                      Lien  
En l'an 1450 de Troy, l'insécurité fait la part belle aux mercenaires. Dany met en scène trois d'entre elles, autant ballotées par leur destin que par un scénario désertique.

Raya possède le pouvoir de communiquer avec les reptiles. La magie de Lynche lui permet d’affûter les lames. Quant à Issan, elle est insensible aux poisons qu’elle manipule. Toutes les trois sont aussi belles que dangereuses. Leur travail ? Mercenaires.

Pourtant, c’est bénévolement que deux d’entre elles vont escorter un étrange convoi humanitaire à travers la Questie. Une expédition piège qui va replonger Lynche au coeur de son enfance et du drame qui a scellé son destin.

À trop attendre, on finit par surestimer la valeur d’un album longtemps promis. Ce premier tome des Guerrières de Troy en est le parfait exemple.

Les Guerrières de Troy, T1 : Yquem le généreux - Par Arleston, Melanÿn et Dany - Soleil

Pourtant Dany n’a vraiment pas chômé : ses décors et ses couleurs sont superbes, son évocation du monde de Troy est réaliste à défaut d’être captivante, et bien entendu, ses héroïnes sont sculpturales. Peut-être trop d’ailleurs, car si Cixi nous avait déjà montré les nombreuses possibilités de couvrir le moins possible ses rondeurs, on demeure dubitatif devant les lambeaux de tissus sensés habiller ces mercenaires.

Ce premier tome a fait l’objet d’un tirage limité en noir et blanc pour le festival d’Angoulême

Mais le point faible de ce récit est sans conteste un scénario dépourvu de réel intérêt, excepté d’imaginer des combats pour de jeunes guerrières dénudées. Les dialogues sont creux et ternes, tandis que l’intrigue est parfois d’une affligeante pauvreté. Si on peut comprendre qu’il faille quelques pages pour développer de riches personnalités, on peut regretter que les deux héroïnes qui en monopolisent cinquante ne puissent arracher un soupçon d’émotion.

La responsabilité en incombe sans doute à Arleston qui multiplie et sous-traite tant et si bien les spin-off qu’on se demande combien de temps il a passé sur ce récit. On retrouve pourtant bien son humour plein de dérision dans une chanson détournée, alors qu’on rira une seconde fois devant un ‘effet spécial’ sans doute dû à Mourier, le papa des Trolls de Troy.

Les amateurs de Dany pourront sauter sur l’album, mais les fans de Troy s’en détourneront, regrettant le peu d’éléments qu’il apporte à cet univers pourtant luxuriant.

(par Charles-Louis Detournay)

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