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« Les Petits Ruisseaux » font-ils les grandes rivières du cinéma ?

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 juin 2010                      Lien  
Alors que le film de Rabaté adapté de sa propre BD, Les Petits Ruisseaux (Futuropolis) est sorti en salle hier, doté d’une critique flatteuse, Pilote publie un numéro sur les relations entre la BD et le cinéma qui sonne comme une profession de foi « La BD, nouvelle star du 7e Art ».
« Les Petits Ruisseaux » font-ils les grandes rivières du cinéma ?
Les petits ruisseaux de Pascal rabaté
Editions Futuropolis

L’événement est sans conteste la sortie en salle de l’adaptation à l’écran de la bande dessinée « Les petits ruisseaux » que Pascal Rabaté réalise lui-même. Déjà, la BD était un petit bijou de fantaisie et de justesse. « Avec humour et tendresse, le dessinateur angevin nous dépeint un univers qu’il connaît bien, celui des bords de la Loire pour la douceur de leurs couleurs et leurs lumières, celui des "petites gens" pour leur truculence et leur humanité, celui aussi d’histoires insolites et improbables. Pour faire bonne mesure, loin des super-héros en collants fluos et des héroïnes siliconées, Rabaté nous emmène dans le monde merveilleux du... troisième âge ! » écrivait dans nos pages notre collaborateur Patrice Gentihomme à propos d’un dessinateur dont vous pouvez lire l’interview également dans ces pages.

L’adaptation que l’auteur a faite de son propre travail est du même calibre. Un petit monument de poésie qui démontre que l’on n’a pas besoin de millions de dollars et d’effets spéciaux pour faire un bon film. Si Paul Léautaud a pu dire de Phèdre qu’elle était la tragédie du retour d’âge, Les petits ruisseaux montre que la vie ne s’arrêta pas à soixante ans, affectée par des problèmes de ménopause ou d’andropause, que l’amour peut refleurir après un veuvage ou une séparation en fin de vie. À la fois par le sujet et par la délicatesse de ses observations, Rabaté se hisse parmi nos grands créateurs qui, à l’instar d’une Marjane Satrapi, d’un Winschluss, d’un Joann Sfar ou d’un Riad Sattouf, savent appréhender les émotions de l’image sur tous les supports et sans complexe. Ce qu’il y a de fou, c’est que pour tous ces réalisateurs débutants, le succès est au rendez-vous. Un vrai phénomène.

Une merveilleuse interprétation d’Hélène Vincent et de Daniel Prévost
Photo : As Vitam/Loin derrière l’Oural/F comme Film
Pascal Rabaté embrassant Bulle Ogier devant Daniel Prévost.
Capture d’écran du reportage du tournage fait par TF1.

Pilote, le journal pris dans la toile

Pilote, le journal qui fait son cinéma
En kiosque depuis le 17 juin 2010.

Le journal Pilote le constate, d’ailleurs : la BD est devenue la nouvelle star du 7e art ! Gisèle de Haas qui coordonne ce numéro considère même que les auteurs de BD sont « les enfants de l’Art ». Au sommaire, des pages de Pétillon, Moebius, Vuillemin, Émile Bravo, Blutch ou Killofer où nos auteurs délirent sur leurs films fétiches, sur les BD adaptées, voire celles qui leur semblent improbables ou encore témoignent de la difficulté de la rencontre entre le 7e et le 9e Art. On remarquera la contribution remarquable et enjouée de Paul Pope

Regards croisés aussi, avec des réalisateurs comme Alain Chabat, Patrice Leconte avec les premières images du dessin animé du Chat du rabbin de Joann Sfar qui ont l’air, ma foi, bien séduisantes.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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6 Messages :
  • et si on adaptait THORGAL , ou un reboot de BLUEBERRY... L’INCAL, Lanfeust, Spirou ... je ne sais pas moi, des bandes dessinées aussi impressionnantes que les comics US adaptés à l’écran, comme prochainement Jonah Hex et RED (trailers disponibles)

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    • Répondu par Schpoums le 24 juin 2010 à  16:12 :

      Et si on adaptait Aquablue ! Ah non, damned, c’est déjà fait, ça s’appelle Avatar...

      Répondre à ce message

      • Répondu le 25 juin 2010 à  22:52 :

        Et si on adaptait Emmanuelle de Crepax ? Ah non c’est déjà fait ! mais si mal...

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      • Répondu par Julien le 27 juin 2010 à  08:41 :

        En fait, on va tout refiler notre patrimoine de bande dessinée aux ricains ... on aura soit une daube comme les Schtroumpfs, et au mieux de la réussite avec d’autres titres !

        Mais félicitons tout de même Luc Besson ! Il n’a pas eu les moyens d’un budget ricain, mais ADELE BLANC-SEC valait le détour ! Par contre, quel daube il a pu laisser produire avec MICHEL VAILLANT !
        Soulignons le talent de BILAL, particulièrement sur "IMMORTEL - Ad Vitam " ! ça c’est du cinéma d’adaptation comic ! !

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  • Sur le première photo, c’est Hélène Vincent !

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 30 juin 2010 à  21:54 :

      Vous avez raison, c’est modifié.

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