En compagnie d’un autre auteur BD québécois, Jimmy Beaulieu (le directeur des éditions Mécanique générale), Girard est invité à se rendre neuf jours en Russie afin de participer à un festival international de bande dessinée. L’auteur nous illustre donc son séjour touristique et professionnel à Saint-Pétersbourg en abordant les découvertes qu’il y fait, les gens qu’il y rencontre et les chocs culturels qu’il y vit. Bref, il s’agit là de tout ce dont on peut s’attendre d’un carnet de voyage : l’angoisse ressentie avant le départ, la générosité et l’hospitalité des Russes, la gastronomie locale, les monuments visités, la pauvreté de certains habitants, les désagréments d’un passeport perdu etc.
À ce récit se superposent également deux préoccupations personnelles de l’auteur : le deuil d’un ami récemment décédé d’un cancer et l’appréhension face à une petite intervention chirurgicale qu’il devra subir à son retour au Canada. Pour s’armer dans ces épreuves, Girard récolte çà et là des proverbes et des paroles de sagesse russe.
La lecture de l’album est facile et se fait rapidement ; le récit est divisé de façon très logique de sorte à ce que chaque chapitre corresponde à une journée précise du voyage. Quant au dessin, il reste simple mais subtil et donne bien le ton à l’album. Enfin, avec Les Ravins, Girard nous présente un livre introspectif qui touchera sûrement les lecteurs par son côté personnel voire intime.
(par Marianne St-Jacques)
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