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Les Variations d’Orsay - Par Manuele Fior - Futuropolis

Par Tristan MARTINE le 13 octobre 2015                      Lien  
Quelques variations autour du musée d’Orsay par Manuele Fior. Une réussite graphique époustouflante !

Après avoir signé un accord de partenariat avec le Musée du Louvre, qui aboutit à quelques très bons albums (Le Chien qui louche, de Davodeau, Le Ciel au-dessus du Louvre, d’Yslaire et Carrière, entre autres), Futuropolis a décidé de poursuivre dans la même veine en s’associant au Musée d’Orsay. Après un premier album de Catherine Meurisse autour de l’Olympia de Manet, voici les variations proposées par Manuele Fior autour de différentes toiles du musée.

Les Variations d'Orsay - Par Manuele Fior - Futuropolis

À la lecture de Cinq mille kilomètres par seconde, qui avait reçu le Fauve d’Or – Meilleur Album à Angoulême en 2011, on découvrait un album d’une rare perfection sur le plan graphique, avec un travail sur les couleurs époustouflant, tandis que le scénario était plat, pas désagréable, mais sans relief, et l’on en venait à espérer que Manuele Fior consacre désormais toute son énergie à ses pinceaux et laisse la plume à un scénariste qui saurait lui offrir un récit à la hauteur de son talent artistique.

Las, ce n’est pas le cas ici, et Manuele Fior continue à assurer seul scénario et dessin. La partie graphique continue à nous éblouir, magnifiée par des couleurs bluffantes. L’auteur s’inspire des toiles de Degas, d’Ingres ou de Cézanne avec une maestria qui ne peut qu’inspirer le respect, reproduisant avec fidélité les styles de ces artistes, tout en se les appropriant néanmoins.

Le récit, en revanche, est quelque peu brouillon. Il s’agit d’un voyage onirique de toile en toile d’une employée du Musée d’Orsay. Celle-ci rêve de La Charmeuse de serpents, du Douanier Rousseau, de scènes de la jeunesse de Degas, jusqu’à des épisodes de la vie d’Ingres, ainsi que de scènes tirées de leurs tableaux, lesquels prennent vie sous le pinceau du dessinateur.

Fior s’amuse avec ces personnages, fictifs ou réels. L’idée de varier à partir de détails de tableaux et d’anecdotes réelles de la vie de ces peintres était bonne, l’idée de mélanger langue du XXIe siècle et du XIXe siècle, même si elle n’apportait pas grand-chose, pouvait être intéressante, mais l’ensemble est un peu confus.

Malgré tout, ne serait-ce que pour son utilisation de la couleur et son dessin, nous ne pouvons que vous recommander cet album, qui se regarde plus qu’il ne se lit.

(par Tristan MARTINE)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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