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Les Voleurs de Carthage T1 – Par Tanquerelle & Appollo – Dargaud

Par Morgan Di Salvia le 12 mars 2013                      Lien  
Un duo de mercenaires bas du front rencontre une belle voleuse qui les embrigade dans le casse du siècle. En vue : un fabuleux trésor qui repose dans un temple de Carthage. C'est l'argument de départ d'une comédie musclée et fastueuse, signée Tanquerelle et Appollo.

En pleine troisième guerre punique (souvenez-vous de vos leçons, pour ceux qui ont appris le latin), deux mercenaires libèrent accidentellement une prisonnière des mains de ravisseurs sans scrupules. Horodamus le Gaulois et Berkan le Numide, émoustillés par la pulpeuse Tara, projettent de s’amuser un peu avec la captive puis de la revendre aux Berbères. Mais la belle est plus subtile que les deux brigands l’imaginent. Elle leur apprend qu’elle fait partie d’une guilde de voleurs qui prépare le casse du siècle : le vol du trésor du temple de la déesse Tanit à Carthage. Appâtés par le gain et le galbe, Horodamus et Berkan se mettent au service de Tara.

Les Voleurs de Carthage T1 – Par Tanquerelle & Appollo – Dargaud
Un extrait des "Voleurs de Carthage
© Tanquerelle - Appollo - Dargaud

Ce premier volet du diptyque « Les Voleurs de Carthage » propose une version antique inattendue des récits de cambriolage et de mafia. Le scénario d’Appollo ressemble à une partie d’échec éclairée à la bougie : des pièces peuvent surgir de l’ombre et mettre mat. Comme toujours, le lauréat du Prix Jacques Lob 2012 livre une partition dense, bien dialoguée et non dénuée d’un humour grinçant. Au dessin, Tanquerelle délaisse le froid arctique des Racontars pour magnifier l’ambiance lourde du désert carthaginois. Son trait charbonneux enrobe avec élégance des décors fastueux, des personnages charnus et des scènes de batailles épiques.

Le plan du cambriolage des voleurs de Catharge semblait être bien huilé, mais les deux corniauds vont réaliser qu’on ne berne pas si facilement la famille d’Utique, sorte de clan Soprano en toge. La conclusion de cet imbroglio est impatiemment attendue dans la seconde partie.

(par Morgan Di Salvia)

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A propos de Tanquerelle & Appollo, sur ActuaBD :

> « Même dans les mensonges de Jørn Riel, il y a de la vérité » (entretien en octobre 2009)

> « Je peux difficilement échapper à ce qui à fait mon histoire, mon passé » (entretien en septembre 2009)

> Biotope T1, T2

> Commando Colonial T1, T2

> La Communauté T1, T2

> Fantômes blancs T1

> Les Faux visages

> Ile Bourbon 1730

> Pauline (et les loups-garous)

> Les Racontars T1, T2

> Une Vie sans Barjot

Dargaud
 
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9 Messages :
  • Je suis étonné de la régression de Tanquerelle, on dirait que vient de sortir un pécher de jeunesse au style pas encore affirmé.

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    • Répondu le 12 mars 2013 à  15:33 :

      Non, c’est de la nécessité de dessiner plus vite, moins bien, pour gagner plus.
      Enfin ça c’est en théorie.
      Parce que le public qui aime le beau, ben la bd l’a perdu depuis quelques années déjà.
      Et oui, le lecteur lambda qui regarde TF1 aime les belles plastiques. Maintenant la bd vend aux spectacteurs d’Arte. Ils sont très sympas, mais très peu.
      Mauvais choix. Mauvaises ventes.

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      • Répondu le 12 mars 2013 à  22:29 :

        Cet album a déjà dépassé les 25 000 exemplaires (en une dizaine de jours). Ton analyse est donc fausse.

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        • Répondu par Le libraire démasqué le 13 mars 2013 à  09:01 :

          Voilà de la désinformation, ne serait-ce que parce que le tirage initial n’est pas de 25 000 exemplaires. L’Empire de l’Atome est en réimpression, mais le tirage initial était faible aussi. Les éditeurs sont très prudents aujourd’hui, et une réimpression coute moins cher qu’un stockage.

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        • Répondu par Erik A. le 13 mars 2013 à  09:50 :

          25 000 exemplaires ? et en 10 jours ? Bien sûr ! C’est facile de balancer des chiffres mirobolants, mais si on connait un peu le marché actuel, personne ne peut croire un truc pareil. Franchement...

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        • Répondu par Alves le 13 mars 2013 à  10:34 :

          Déjà des retours sur les ventes ? Surprenant.
          Il s’agit sans doute de la mise en place chez les libraires et grandes surfaces.

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        • Répondu par Pat le 13 mars 2013 à  11:46 :

          Pourquoi annoncer de faux chiffres largement surgonflés ? Vous croyez que ça fera vendre ? C’est ridicule sachant que Dargaud n’a tiré qu’à 8000 exemplaires.

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    • Répondu le 12 mars 2013 à  18:09 :

      Alors je veux bien lire d’autres premiers albums avec ce niveau de dessin.

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      • Répondu par Oncle Francois le 14 mars 2013 à  13:08 :

        Lu hier soir : c’est amusant ce scénario d’Appollo avec un numide et un gaulois, mercenaires malhabiles affamés. Voila qui renouvelle le peplum de façon sympathique.

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