Les cigares du pharaon est le dernier des albums en noir et blanc à avoir été mis en couleurs.
Comme Tintin au Congo et Tintin en Amérique, Les cigares du pharaon a été entièrement redessiné avant la mise en couleurs, alors qu’à partir de l’album suivant, Le Lotus bleu, Hergé a gardé son trait initial.
La sortie des Cigares, attendue depuis le début des années cinquante, a été plusieurs fois retardée par Hergé, débordé par le lancement du Journal Tintin et par la création de son aventure lunaire.
Il y a peu de différences dans les planches entre la première édition et les albums actuels. L’album que présente le sheik à la page 15 était Tintin au Congo dans les premières éditions. C’est maintenant Objectif Lune.
(par Patrick Albray)
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Le travail de fabrication est impeccable, contrairement aux rééditions des dernières décennies, avec un papier épais qui ne laisse pas pas deviner le verso quand on lit le recto, et une reliure solide, cousue au fil blanc, qui permet d’ouvrir complètement le livre sans se retrouver avec un portfolio de feuilles séparées entre les mains. Mais les puristes n’apprécieront une nouvelle fois pas que l’on présente comme un fac-similé à l’identique de la première édition en couleurs quelque chose qui n’est qu’un remontage d’éditions ultérieures, comme l’ont montré les spécialistes pointilleux de la liste de discussion "tintin" :
"Avec les "Cigares", c’est un véritable jeu des 7 erreurs :
page 52 : Milou a disparu, ce qui normal pour le bon déroulement de l’histoire, mais il apparaissait par erreur dans l’édition de 55 ;
page 43 : 1955 : "suc de Radjaïdjah" - 2003 : "..........radjaïdjah"
pages 48, 49, 50 : la déesse hindoue est orthographiée Sivah, Siva et Civa (avec cédille) alors que dans l’édition originale c’est toujours Sivah ;
page 54, une goutte de sueur venant dans une bulle a été gommée, ...comme dans les éditions récentes ;
Plus généralement le texte des bulles est recadré alors qu’en 55 il tangentait souvent le cadre. Voir aussi l’inscription du nom des momies..." (J.Langlois)
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