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Les déshérités d’Hergé (1/2)

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 12 janvier 2008                      Lien  
Le 10 janvier dernier, la RTBF a diffusé un reportage intitulé « Tintin a-t-il vendu son âme au diable ? ». Une émission qui avait dû être reportée en raison d’un jugement obtenu contre elle par Moulinsart, la société qui gère les droits de Tintin. Une enquête semble-t-il plus soucieuse de vengeance que de vérité.

On le sait, Tintin est un phénomène majeur dans l’histoire de la bande dessinée du 20ème siècle : 200 millions d’albums vendus, plusieurs générations de lecteurs, des traductions dans le monde entier et, pour Hergé, dans le Panthéon des grands auteurs, une place à l’Olympe grâce à une fortune critique sans équivalent dans l’univers franco-belge. Du vivant d’Hergé, cette notoriété avait déjà valu tous les débordements et on ne compte plus les éditions pirates, les aventures « sexuelles » ou, comme en Chine, les histoires « inédites » du personnage. Très tôt, Hergé et Casterman s’étaient entourés d’avocats qui défendaient bec et ongles ce patrimoine unique.

Les déshérités d'Hergé (1/2)
Dans l’émission, les journalistes interrogent Fanny Rodwell, sans poser les questions qui fâchent.
Capture d’écran RTBF. Photo : D. Pasamonik.

Au décès d’Hergé, le 3 mars 1983, son épouse Fanny Remi devenait sa légatrice universelle. Elle se remaria quelques années plus tard avec un homme d’affaires anglais, Nick Rodwell. Entre-temps, le phénomène Tintin avait atteint le plus haut niveau et l’exploitation de son univers était devenue pléthorique, parfois au détriment de la femme du grand créateur dont la naïveté fut quelquefois abusée. Quand Nick Rodwell parvint aux manettes, il entreprit de redynamiser, après une logique restructuration, l’univers d’Hergé d’un main parfois aussi fantasque qu’autoritaire. Nick Rodwell est la figure centrale du reportage diffusé par la RTBF dans son émission "Questions à la Une". Il y est présenté comme un être manipulateur, procédurier, mégalomane et plus que tout : diabolique !

Une vengeance médiatique

Le titre de l’enquête de Gérald Vanderberghe ne fait d’ailleurs aucun mystère sur son fil conducteur : « Tintin a-t-il vendu son âme au diable ? ».
Rappelons que ce reportage devait être diffusé le 10 octobre 2007. Moulinsart ayant eu l’occasion de visionner l’émission avant sa diffusion, s’est aperçue qu’une « caméra cachée » surprenait Nick Rodwell en train de dire ce que tout le monde savait déjà, que certains journalistes étaient « blacklistés ». Si le réalisateur voulait utiliser des images de Tintin, Moulinsart lui imposait d’écarter de ses invités quelques-unes des personnalités déclarées persona non grata par le représentant de l’ayant-droit d’Hergé.
Ayant saisi le tribunal avant la diffusion du reportage, Moulinsart avait obtenu en référé l’interdiction de la diffusion de la séquence clandestine. Quelques temps plus tard, un deuxième jugement confirmait le premier : La RTBF avait enfreint la loi en filmant Nick Rodwell et ses employés à leur insu. « Filmer Rodwell, c’est Tintin ! » titrait le quotidien bruxellois Le Soir.

Le titre de l’émission de la RTBF est clair : "Tintin a-t-il vendu son âme au diable ?"
Capture d’écran RTBF. Photo : D. Pasamonik.

Dans l’introduction de son émission finalement diffusée mercredi, Jean-Claude Defossé expliqua que s’il fallait attendre le jugement au fond, « la RTBF en aurait pour des années ». Elle a dès lors imaginé remplacer la séquence litigieuse par une reconstitution. Or, qu’y apprend-t-on ? Pas grand chose qu’on ne sache déjà : un certain nombre de personnalités comme Benoit Peeters, Hugues Dayez ou Stéphane Steeman étaient interdites d’antenne dans des émissions auxquelles Moulinsart prêterait des images. Rien de fracassant, aucune révélation « mafieuse », juste la marque d’un autoritarisme. Mais cette attitude est plutôt ordinaire : Jean-Christophe Menu, le Lider Maximo de L’Association, avoue « pinklister » les journalistes sans qu’on lui envoie de caméra cachée. Chacun sait qu’on n’utilise pas les images de Disney ou de la Warner sans demander une autorisation préalable. Par ailleurs, vu le contexte de l’émission, nous allons le voir, on comprend que Nick Rodwell ait voulu mettre les bâtons dans les roues d’un programme qui le condamne sans appel.

A défaut de caméra cachée, la RTBF a procédé à une reconstitution. L’enquête tourne au docu-fiction.
Capture d’écran RTBF. Photo : D. Pasamonik.

Le diable est anglais !

Car le diable à qui Tintin a vendu son âme, il ne faut pas en douter : c’est Nick Rodwell !

La séquence inaugurale passée, commence alors un curieux reportage qui ressemble davantage à un procès entièrement à charge ou à un acte de basse vengeance, qu’à une enquête journalistique.

La thèse, c’est que Tintin vend moins qu’avant. Pour ce faire, on va solliciter une classe d’enfants, leur soumettre trois piles d’albums : une de Titeuf, une autre de Kid Paddle, une troisième enfin des aventures Tintin. Les gamins se ruent sur les héros de Zep et de Midam, le reporter à la houppe terminant bon dernier. CQFD : Tintin n’a plus la faveur des enfants. Or, Titeuf et Kid Paddle sont des héros actuellement présents sur les petits écrans et formatés pour la lecture des jeunes d’aujourd’hui, contrairement au reporter d’Hergé. La malhonnêteté de ce test qualitatif est patente : Mettez trois piles de CD devant des ados, une de Mozart, une autre de Grand Corps Malade et une troisième de la Starac, et vous aurez le même genre de résultat.

Test comparatif auprès de jeunes lecteurs : Titeuf, Tintin et Kid Paddle. Tintin est bon dernier. Est-ce si étonnant ?
Capture d’écran RTBF. Photo : D. Pasamonik.

Fort de ce constat qu’il a pris soin de conforter par une interview des enfants (Tintin a vieilli, il est déclassé…), notre enquêteur trouve une confirmation de sa thèse auprès d’un libraire, Reynold Leclercq de la librairie Brüsel, et auprès de l’éditeur de Tintin, Louis Delas, PDG de Casterman. Le libraire est sans doute le meilleur point de vente spécialisé de BD à Bruxelles. Une référence. À propos de Tintin, il parle de ventes régulières, d’album de fond. Pas de mévente. On oublie de souligner qu’une série qui ne propose pas de nouveauté depuis trente ans aura toujours moins d’attraction que le dernier album paru. C’est comme si on comparait un titre de La Callas ou de Jacques Brel avec le dernier single d’Alizée. En outre, le libraire spécialisé n’est pas le meilleur point de vente pour un classique « grand public » qui a plutôt sa place dans les grandes surfaces.

Hors de portée de la bourse des enfants ?

Interrogé, le PDG de Casterman, Louis Delas, l’éditeur de Tintin, ne peut que nous enseigner la vérité : Tintin continue à se vendre à 1,8 millions d’exemplaires par an (un million d’albums en librairie et huit cents mille par « opérations spéciales »). Pas mal, pour un personnage déclassé ! Il pèse près de 2,5% du marché en volume à lui tout seul, sans nouveauté depuis près de trente ans ! On nous rétorque que ces ventes étaient de 4 millions d’exemplaires il y a dix ans. Sauf qu’à ce moment-là, Tintin occupait le petit écran. Et l’on sait l’impact que cela a sur les ventes. Qu’importe, le journaliste fait le constat sans chercher plus loin : Tintin se vend moins !

Pour renforcer son propos, Gérald Vanderberghe va à nouveau instrumentaliser des enfants. « Combien reçois-tu d’argent de poche par semaine ?  » demande-t-il à une gamine qui se prête complaisamment au jeu. « 7,5 euros » répond la demoiselle. « Très bien, lui dit le journaliste, je vais te donner cette somme et tu iras acheter des produits à la boutique Tintin ». Elle revient avec quelques bricoles. Maigre récolte. La preuve est faite : la politique « élitiste » de M. Rodwell a mis Tintin hors de portée des enfants, telle est la raison de son insuccès actuel ! Sauf que, si la même somme était allouée à Astérix ou à n’importe quel personnage de BD un peu notoire, le résultat serait le même : le prix moyen d’un Titeuf sur Amazon est de 8,93 euros, soit au-dessus du budget de notre cobaye médiatique. En outre, chacun sait que des enfants de cet âge reçoivent leurs albums de leurs parents ou de leurs grands-parents. Une fois de plus, les dés sont pipés.

"Je vous donne 7,5 euros et allez chercher un produit Tintin". La mascarade de Gérald Vanderberghe.
Capture d’écran RTBF. Photo : D. Pasamonik.

Plaidoyer Pro domo

Il s’en suit une multitude d’intervenants dont le point commun est d’avoir eu maille à partir avec Nick Rodwell : Stéphane Steeman, président de l’Association des Amis d’Hergé, qui avait vendu sa collection à Moulinsart avant de tomber en disgrâce ; Harry Swerts, collectionneur d’objets Tintin lui aussi en délicatesse avec le château ; le polémiste Hugues Dayez, auteur d’une Bible « anti-Rodwell », Tintin et les héritiers (Ed. Luc Pire). Notre sémillant enquêteur oublie de signaler au public que ses témoins ont également un autre point commun : la RTBF est ou a été leur employeur. Ce plaidoyer Pro domo ne le trouble pas pour autant.

On va chercher une professeur de marketing, Luc Jouret, pour expliquer le déclin de Tintin. Or il s’agit d’un ancien cadre de la société exploitant les droits d’Hergé, évincé depuis. Avec une sympathique interview de Sylvie Uderzo que l’on fait poser devant un drapeau pirate, on compare Tintin à Astérix, un personnage qui a vendu 100 millions d’album de mieux que le reporter, dans un temps plus court et qui, aujourd’hui, à la faveur de trois films live à grand succès, est actuellement un univers en pleine croissance. On ne lui pose pas la question de savoir ce qui se passera à la disparition d’Uderzo, celui ayant déclaré que, comme pour Hergé, les aventures de son personnage ne continueront pas après lui…

La conclusion du reportage est lisible comme une Klare Lijn : Tintin est foutu, et c’est la faute à Rodwell !

Harry Swerts, monteur de films à la RTBF depuis 1969 mentionne sa biographie sur Amazon. Egalement connu pour ses démêlés avec Moulinsart.
Capture d’écran RTBF. Photo : D. Pasamonik.

Un procès à charge

On aurait du mal à trouver dans cette galerie d’intervenants quelqu’un qui servirait la thèse inverse. Pourtant, notre reporter aurait pu, comme dans Tintin au pays des Soviets, aller derrière la façade factice qui se proposait à lui, laisser le clan Rodwell développer son point de vue, quitte à le contredire ensuite. Par exemple, en interrogeant l’éditeur Didier Platteau, un personnage respecté qui, depuis presque dix ans, conduit la politique éditoriale de Moulinsart avec une réussite incontestable. Aucun artiste de bande dessinée européen ne peut en effet rivaliser avec la qualité, la constance et la diversité d’un catalogue qui est un véritable « musée de papier » mettant en valeur l’œuvre d’Hergé. Aucun auteur non plus n’a accumulé autour de lui une équipe disposant un tel savoir-faire dans la réalisation d’expositions dont la qualité, autant dans le propos que dans la réalisation, est reconnue. Aucun auteur enfin ne peut s’enorgueillir de bénéficier un tel activisme dans la préservation de son patrimoine qui occupe plusieurs dizaines de salariés, aujourd’hui occupés à la mise en œuvre la construction d’un musée ! Là aussi, la production aurait pu enquêter.

Tintin, héros des "beaux quartiers" ?

Contradiction : Alors que nos journalistes auraient eu, s’il faut les croire, toutes les difficultés du monde pour obtenir une interview de Nick Rodwell, ils peuvent l’interroger librement à la pose de la première pierre du musée Tintin en mai 2007. N’importe ! On va chercher l’élu bruxellois Henri Simons pour expliquer l’échec de ses négociations avec Nick Rodwell pour installer le musée à Bruxelles. « Le quartier ne lui plaisait pas » raconte Simons. Explication courte, mais suffisante néanmoins : Tintin n’aime que les "beaux quartiers", il est élitiste.
Pourtant, chacun comprend que pour faire un investissement aussi important, 15 millions d’euros principalement sur fonds propres, il vaut mieux trouver l’endroit approprié...

Jeffrey Katzenberg, l’un des patrons de Dreamworks, confirme devant les caméras le projet d’adaptation de Tintin par Spielberg.
Capture d’écran RTBF. Photo : D. Pasamonik.

Il n’est pas jusqu’à l’adaptation cinématographique de Tintin, à la faveur d’un contrat signé avec Steven Spielberg -qui le réalisera lui-même aux côtés de Peter Jackson, un projet dont Jeffrey Katzenberg, le patron de Dreamworks, confirme personnellement la réalité devant les caméras, il n’est pas jusqu’à ce projet titanesque qui se chiffre en millions de dollars de budget et qui réussit pourtant le tour de force de conclure avec Hollywood le plus gros contrat portant sur un personnage européen, qui n’emporte le scepticisme de nos enquêteurs, décidément très objectifs. C’est, cette fois, Benoit Peeters, dont les démêlés avec Nick Rodwell depuis près de dix ans sont connus, qui vient expliquer le danger de cette nouvelle aventure rodwélienne : Tintin serait abandonné aux producteurs américains, peu enclins à partager les droits des films qu’ils produisent. Tintin sera donc forcément dénaturé. Croyez-vous que nos enquêteurs aient été vérifier la teneur du contrat ? Que nenni. La tendance à Hollywood est plutôt actuellement de respecter les univers plutôt que de les trahir, comme ils le font avec les X-Men, Spider-Man ou Batman. Mais cela, nos enquêteurs ne l’imaginent même pas.

En réalité, aucune bonne nouvelle, aucune réalisation concrète, aucune utopie même, ne peut entraver le travail de diabolisation que nos réalisateurs ont décidé d’entreprendre. On est loin d’une démarche déontologiquement irréprochable.

D’où vient la passion, parfois trempée de haine, qu’entretient cette fine équipe de témoins et leurs complaisants investigateurs, à l’endroit du nouvel époux de la veuve d’Hergé ?

Cela, vous le saurez demain. Comme on disait chez Casterman : (À Suivre) !

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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En médaillon : Nick Rodwell. Image RTBF. Photo : D. Pasamonik.

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11 Messages :
  • Les déshérités d’Hergé (1/2)
    12 janvier 2008 14:30, par David

    Hergé ne voulait pas que l’aventure continue après sa mort.Respectons ce voeu.Nick Rodwell épouse Fanny.Le couple consacre sa vie à promouvoir l’oeuvre d’hergé grâce à des ouvrages de qualité, mais aussi en veillant à ce que le personnage d’hergé ne soit pas piraté.De plus, les produits dérivés misent sur la qualité avant tout.Voilà en gros ce que je perçois.Afin de mieux contrôler l’image de Tintin pour qu’elle ne soit pas dégradée, un filtrage du copyright est mis en place.Quoi de plus normal ! Alors voir ce troupeau de petits esprits donneurs de leçons qui ne pensent qu’à la polémique... j’aimerais les voir à la tête de l’oeuvre d’Hergé !Ou plutôt je n’aimerais pas ! On serait déjà au 30ème tome de Tintin, on aurait des produits dérivés style PQ,bref, ils feraient mourir Hergé une seconde fois.Finalement ces journalistes ne sont que des Frustrés qui se font de l’argent ou de la pub sur le dos d’une oeuvre majeure du XXème siècle.En fait,la médiocrité de leurs critiques est égale à leur vulgarité intellectuelle : je les plains finalement !

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    • Répondu par Poisson Radieux le 12 janvier 2008 à  16:37 :

      Afin de mieux contrôler l’image de Tintin pour qu’elle ne soit pas dégradée, un filtrage du copyright est mis en place.Quoi de plus normal !

      Dans votre message d’apologie du Père Rodwell, vous oubliez quand même un peu vite, en vrac et sans tri, et par exemple :
      - que les éminents auteurs d’ouvrages "de qualité", comme vous dites, sur Tintin, comme Benoît Peeters (cité dans l’article) ou Pierre Assouline ont été blacklistés pour des raisons pas vraiment bien claires ;
      - certains sous-produits navrants, comme les ouvrages pour tout-petits basés sur Tintin, d’un inintérêt affligeant (certes, one ne peut pas se torcher avec, mais ça mériterait) ;
      - l’"affaire" de l’expo sur les 150 ans de la Belgique (cherchez dans le site, je crois qu’il y a un dossier là-dessus), qui relève assez clairement de l’abus de pouvoir ;
      - la fermeture manu militari de sites de "fans" et le verrouillage quasi-totalitaire de l’image de Tintin ;
      - la judiciarisation à outrance dans la gestion des droits ;
      - et j’en passe, bien sûr, des tonnes.

      Que l’on ne puisse pas faire, comme le dit d’ailleurs l’intéressé lui-même, "n’importe quoi avec le personnage de Tintin" est sans aucun doute défendable ; mais il me semble que l’étendue de ce que M. Rodwell place sous ce vocable de "n’importe quoi" me paraît singulièrement excessive. Le "filtrage" que vous défendez (je déteste d’ailleurs ce terme, qui me rappelle un peu trop certains logiciels intrusifs et déresponsabilisants) me paraît bien plus être un blocage et un verrouillage.

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  • Les déshérités d’Hergé (1/2)
    12 janvier 2008 15:04

    jolie démonstration...
    sinon, alizéE avec un E à la fin ;-)

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 12 janvier 2008 à  15:24 :

      C’est corrigé. Merci.

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      • Répondu le 12 janvier 2008 à  17:47 :

        Bel article ! Cependant, il y a un détail que je trouve dommage. Derrière le dernier single d’Alizée se cache un compositeur français des plus sophistiqués : Bertrand Burgalat. Cet artiste est vraiment loin d’être un marchand de soupe.

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    • Répondu par horto le 12 janvier 2008 à  18:31 :

      pour avoir vu le reportage, je confirme.
      Je n’ai rien appris, c’était même barbant et honteusement dirigé(deux bds de gags -kid et titeuf- en face de Tintin aventurier, fatalement, ce n’est pas la même chose ; les enfants qui reçoivent 7,50€ pour aller dans une boutique de collection, c’est du grand n’importe quoi).
      Si le journalisme d’investigation ressemble à ça à la rtbf , elle va vraiment très mal.
      Maintenant, que Rodwell soit un financier, c’est clair aussi. Et les listes noires ne servent pas la transparence du personnage.

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    • Répondu par Tintincommu le 12 janvier 2008 à  20:10 :

      Plus d’infos sur le site http://tintincommu.skyblog.com.

      N’hésitez pas à y laisser vos messages...

      Répondre à ce message

  • Les déshérités d’Hergé (1/2)
    13 janvier 2008 10:30, par D. Ratake

    Les journalistes de la RTBF seraient donc anti-Rodwell.
    Mais, vous, combien le mari de la gouacheuse vous a-t’il donné pour fairer ainsi son éloge ?
    Du temps de Hergé, Tintin était proche des enfants.
    Maintenant, il est proche des riches.
    Malgré que j’adore Tintin, je souhaite de tout mon coeur que les films ne se fassent pas ou qu’ils se plantent royalement pour ne pas encore alimenter le protefeuille du dit mari de la gouacheuse.
    Et vous qui me lisez, faites comme moi, si vous achetez du Tintin, achetez de l’occasion pour ne plus leur donner un euro.

    Répondre à ce message

  • Les déshérités d’Hergé (1/2)
    13 janvier 2008 14:03, par withoutyou

    Bien qu’étant ravie d’avoir pu lire l’article contrant le reportage (il vaut toujours mieux avoir deux avis qu’un seul), je maintiens mes intentions premières qui sont de ne pas acheter de produit géré par la SA Moulinsart.

    C’est dommage car j’ai grandi en lisant Tintin, j’en ai tous les albums et compte les offrir à mon fils.

    Quant aux assertions des journalistes :

    J’ai également remarqué, dans la jeunesse, un total désintérêt pour Tintin. Mon fils dit que c’est barbant, bête, trop vieux, dépassé et... fatiguant à lire. La jeunesse actuelle ne lit plus.

    Par ailleurs, je trouve que certains dérivés sont abominablement chers et leurs prix auraient dû être revus à la baisse : ne sont-ce pas des objets censés être collectionnés par des enfants et non uniquement par des adultes ?

    Quoi qu’il en soit, il est hors de question qu’un jour je débourse 400 euros pour une statuette de 5 cm de haut à l’effigie de Tintin, tout comme c’est hors de question que je le fasse pour Lagaffe ou un quelconque autre personnage de BD.

    Ce refus de Rodwell d’apparaître dans une émission ou de confier du matériel si ses empêcheurs de tourner en rond y sont invités est puéril et dénote une totale mauvaise foi : Tintin est avant tout belge, patrimoine national et non uniquement un objet de merchandising à traîter à l’américaine même si le CEO est anglais.

    Il fait de l’argent sur tout ! Même sur une enseigne de magasin de BD populaire à Ixelles alors que Hergé lui-même n’avait jamais demandé un sou à ce commerçant pour avoir utilisé l’image de Tintin.

    Rodwell a lancé la BD Tintin a 5.50 euros ? Mais quelle BD française ou belge est éditée en format A4 ??? C’est illisible (à cause des caractères en italique dont Hergé était coutumier) et en prime, cela n’est absolument pas harmonieux dans une collection pour un BDphile.

    Le journaliste a fait une fausse manoeuvre en envoyant les enfants acheter des items Tintin ? Oui, sans doute car les enfants de 2008 achetent Astérix, KidPaddle ou Titeuf, etc. Et si vous avez des enfants, vous admettrez qu’ils aiment plus encore les mangas (en format de poche).

    Tintin est donc un peu hors course en ce qui concerne sa popularité auprès des enfants.

    Mais ce n’est pas une raison pour en faire un objet de luxe et bientôt américanisé à outrance.

    En effet, Spielberg - comptant utiliser les techniques du Seigneur des Anneaux - va transformer notre petit reporter en héro adapté aux vues américaines du cinéma et certainement pas aux vues européennes !

    Vous parliez de Batman, Spiderman... ? Comparez les films aux BD et vous aurez compris. Rien à voir ! La dramatisation à outrance, le show, les paillettes, le clinquant, le fric à gogo, les effets spéciaux ; parce que Tintin fera des bonds de 50 mètres de haut, il sera littéralement soufflé aux antipodes après une explosion ajoutée exprès pour tenir les spectateurs en haleine, etc. c’est américain et c’est comme ça que Tintin deviendra : un Ninja du cinéma, américanisé, vulgaire.

    C’est typiquement américain. Il suffit de voir les dégâts faits sur les remake des Visiteurs, La Cage aux Folles, Le Père Noël est une ordure et même Harry Potter ! Et quoi que les pro-Rodwell en disent, cela n’est pas arrivé à Astérix ni aux Schtroumpfs !!!

    Et de tout cela va découler un merchandising typiquement US, qui marchera probablement très fort... pour la SA Moulinsart !

    Finalement, pour paraphraser Renaud Séchan, Tintin fera ce que Mickey Mouse a fait : "prendre le fric dans la poche des enfants".

    Je ne pense pas que c’était le but de Hergé. Par contre c’est bien celui de Rodwell et de son épouse.

    Je crois également qu’il est temps pour nous de dire adieu à Tintin : il n’appartient plus aux Belges.

    Répondre à ce message

  • Les déshérités d’Hergé (1/2)
    13 janvier 2008 19:17, par David

    Tintin est belge, certes, mais le personnage appartient aux héritiers d’Hergé.Ceux que ça gênent c’est soit par jalousie, soit parce qu’ils voudraient faire eux-mêmes le business !
    Si vous trouvez les produits dérivés trop chers, rien ne vous oblige de les acheter !!! Et puis par quel mandat, par quelle légitimité souhaitez-vous faire "plier" le travail autour d’Hergé ? Tout cela sent la disussion de bistrot...Vous avez le droit de penser que vous feriez mieux si vous aviez à gérer ce patrimoine, mais de là à déverser tant de haine !Soyez un peu plus modeste, soyez un peu plus tintinesque que diable !

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  • Les déshérités d’Hergé (1/2)
    27 janvier 2008 17:52, par Michel

    Je regrette sincerement que M. Rodwell fasse autant de blocage en ce qui concerne l’image de Tintin.
    Avant, j’avais plaisir de trouver des produit dérivés dans la vie de tous les jours (pot de moutarde, fromage, biscuits, ...). Astérix le fait toujours (MacDo, céréales et autres produits alimentaires).
    C’est en diabolisant au sens strict l’image de Tintin, que les gens vont s’en éloigné.
    Je sais très bien qu’Astérix ne se sent pas grandit en étant la vedette au MacDo pendant quelques semaines, mais au moins, il est à la porté du plus grand nombre de gens et ne fait pas partie de l’élite des Tintinophiles.

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