En virée campagnarde, Anzai et Kana ont un accident inexpliquable. Avec une éclaboussure de sang venue de nulle-part sur leur pare-brise et une voiture inutilisable, les deux jeunes gens partent à la recherche d’un peu d’aide ou d’un téléphone. Mais des gamins qu’ils rencontrent en chemin se jettent sur eux et tentent de les mordre. Ils trouvent alors refuge chez un mystérieux jeune homme qui cultive de bien curieux fruits rouges.
De cette histoire de fruits sanglants à celle de patientes d’une clinique connectées entre-elles d’une manière particulière, Junji Ito mèle le dérangeant et l’obsédant avec tout le talent qu’on lui connait. Comme bien souvent, ses récits prennent leurs racines au plus profond des sentiments humains tels que l’amour, la passion, la dévotion, la rancœur, mais aussi la soif de pouvoir. Parfois sans réelle conclusion, souvent réfléchie, l’œuvre de l’auteur de Tomié et de Spirale frappe toujours avec la force recherchée pour atteindre sa cible, jouant avec les ficelles classiques du genre et son côté un rien ridicule.
Parmi ces histoires courtes, les amateurs de mystère et d’épouvante trouveront probablement leur compte, même si tout ne laissera pas un souvenir impérissable. La faute à des conclusions hâtives et à un manque de frissons provoqué par certaine de ces nouvelles. On notera, une fois encore, l’effort fourni par l’éditeur pour nous offrir une couverture... brillante !
(par Baptiste Gilleron)
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