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Les intégrales : splendeur et permanence de la bande dessinée classique

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 novembre 2011                      Lien  
Au départ une réponse économique et commerciale au maintien des séries dans les linéaires de la librairie, les intégrales remplissent aujourd'hui une fonction nouvelle : celle d’être le dépositaire de la mémoire et de la culture du 9e art.
Les intégrales : splendeur et permanence de la bande dessinée classique
L’Intégrale Gaston 1970 par Franquin
Ed. Marsu-Productions

Les éditeurs sont malins : alors que les séries classiques franco-belges commençaient à disparaître des rayonnages des librairies, en raison de leur nombre, pris en tenaille entre les mangas et leurs grandes unités de lecture (des histoires comportant des milliers de pages) et une multiplication exponentielle de nouveautés, ils ont inventé les intégrales, une refonte de leur catalogue adaptée aux réalités actuelles de la librairie.

Rien n’est plus opportun que ces objets qui atteignent un haut degré de sophistication ces dernières années, pour plusieurs raisons :

1/ La « fonction cadeau » est une composante cruciale de l’usage de la bande dessinée en France. Il y a quelques années, une étude commandée par Jean-Marc Thévenet pour le Festival d’Angoulême faisait ressortir que deux BD sur trois étaient destinées à une personne différente de l’acheteur : elles étaient donc offertes, ce que corrobore le fait que près de 40% du chiffre d’affaire se fait entre septembre et décembre, avec un pic substantiel au moment des fêtes.

Il ne fait aucun doute que les BD « de métier » à la Bamboo ou la « BD de la quarantaine » chez Vents d’Ouest sont des livres qui s’offrent. Cela vaut aussi pour les ouvrages que l’on destine aux « vrais » amateurs de BD que l’on choisira, c’est selon, dans certaines intégrales de Dupuis (Tilleux, Jijé...), les titres de L’Association, de Denoël Graphic, de Futuropolis, ou de Cornélius.

Un exemple de cadeau imposant sont les grands formats de L’Intégrale Gaston publiée chez Marsu-Productions. Pour cette rentrée, c’est l’année 1970 qui est à l’honneur. L’album reproduit au format original des planches, soit environ 30x40 cm –vous imaginez la bête !- et souvent en fac-similé, le magnifique travail de Franquin.

Inutile de dire que c’est éblouissant, à couper le souffle. Tout l’art d’un créateur s’y déploie : le challenge permanent (le dessin de la dinde de la planche 647 face au chat-dingue pris de panique est un des chefs d’œuvre absolu du 9e art), la recherche de l’ambiance inédite (la lumière sublime de ses paysages de pluie), la lisibilité dans le fouillis (les scènes de foule, notamment), tout cela est inégalé. Voici un livre que l’on regarde avant de le lire, le gag venant en plus, comme une cerise sur le gâteau.

Tour l’art de Franquin. Un ravissement permanent.
Ed. Marsu-Productions.

La publication des bandes dessinées au format original de la création n’est pas nouvelle. La première du genre était La Marque jaune publiée aux éditions belges Phigi (1977) qui appartenaient au beau-fils de Raymond Leblanc, le créateur du Lombard. L’éditeur hollandais Paul Rijperman avait emboîté le pas sous le label Blue Circle, en couleurs cette fois. Mais il y a une différence dans cette édition-ci et celles-là : en supplément de l’album, c’est toute l’iconographie de Gaston publiée dans l’année de référence qui est reproduite : couvertures du journal, animations, culs de lampe… C’est cher, d’accord (119 euros), mais c’est un « Musée Franquin » qui rejoint votre bibliothèque.

Intégrale Buck Danny T.4 : Une pointe de nostalgie, mais pas seulement...
Ed. Dupuis

2/ L’un des vecteurs majeurs de ces intégrales est l’effet « Madeleine de Proust ». On y retrouve les héros de notre enfance parfois mieux imprimés que l’original et c’est quelquefois l’objet d’une redécouverte car la mémoire est souvent embuée par les sentiments.

L’exemple type sont les intégrales de Dupuis dont nous vous parlons souvent. Dans le quatrième volume de l’intégrale Buck Danny qui regroupe les épisodes mythiques Avions sans pilote, Ciel de Corée, Un Avion n’est pas rentré et Patrouille à l’aube, nous entrons dans la réalité de la Guerre Froide, dans des récits qui prolongeaient l’héroïsme de la Seconde Guerre mondiale.

Mais cette réalité est édulcorée par… la censure française qui interdit l’importation de Ciel de Corée, pour des raisons politiques : la France était impliquée dans la guerre mais cela ne devait pas ce savoir ! Charlier et Hubinon voulaient faire un album sur la Guerre d’Indochine. « Certainement pas ! » leur intima la Commission de la Loi de 1949 pour la protection de la jeunesse. L’album ne se fera pas.

D’Artagnan - Journal d’un Cadet par Nicolas Juncker
Éditions Treize Étrange

Nous sommes bluffés par le travail historique et de contextualisation fait par Patrick Gaumer en introduction de cet ouvrage. Il reproduit par exemple une page du « bréviaire » mis au point par la censure destiné aux éditeurs et aux créateurs de bande dessinée de l’époque et dont le caractère intrusif étonne aujourd’hui, par exemple : « Ne pas limiter l’action à la lutte entre deux groupes opposés : héros et coquins. Une place doit être faite à la poursuite d’un labeur, à la poursuite d’un idéal, à la lutte contre les éléments, au travail. » Impressionnant.

3/ La redécouverte est le troisième vecteur de l’intérêt de ces intégrales, et notamment d’œuvres offertes dans une nouvelle unité de lecture. Glénat, comme Casterman, mais aussi Dargaud (pour Le Chat du Rabbin, par exemple), sont coutumiers d’une remise au format du Roman Graphique qui favorise parfois les reventes à l’étranger.

Bien qu’il soit paru dès l’origine en un seul tenant, ce magnifique D’Artagnan, journal d’un cadet de Nicolas Juncker, chez Treize étrange, fait partie de ces redécouvertes. Si vous ne connaissiez pas Juncker, voici l’occasion de le découvrir. Non seulement son adaptation des Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, originale mais fidèle, est exemplaire, mais il marque véritablement l’œuvre de son empreinte, dans un récit haletant, sans temps mort et d’une grande intelligence narrative et graphique. Sans cette intégrale, cette série qui avait débuté en 2008 était vouée à l’oubli. Merci à l’éditeur.

D’Artagnan - Journal d’un Cadet par Nicolas Juncker
Éditions Treize Étrange
Le Sang des Porphyre. Une fabuleuse saga signée Parnotte et Yann.
Ed. Dargaud

Autre intégrale offrant une redécouverte, celle du Sang des Porphyre de Parnotte & Balac dans un volume en noir et blanc regroupant les quatre premiers épisodes de la série (Cycle 1, Le Cycle des roches sculptés, Ed. Dargaud) où Balac retrouve le souffle épique qu’il avait impulsé dans Sambre. C’est la Bretagne et son atmosphère propice au fantastique, magnifiquement rendue par Joël Parnotte qui sert de toile de fond à cette saga où la malédiction se transmet de génération en génération, telle un trésor…

Grâce à cette impulsion nouvelle, la bande dessinée classique délaisse quelque peu la peau du « 48 cc » abhorré par les créateurs des années 1990 pour revenir dans celle du Graphic Novel. Loin de dépérir, elle renaît et conquiert de nouveaux lecteurs, faisant mentir certains commentateurs d’une « autre bande dessinée » qui annonçaient péremptoirement sa mort prochaine.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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16 Messages :
  • J’ai reçu un vrai "Blast" en achetant cet intégrale de Gaston.

    On peut enfin découvrir toute la puissance du trait de Franquin (inégalable) qui supporte mal le passage en bitmap et la réduction.

    Par contre (à l’attention des éditions Marsu productions) je trouve que les noirs ne sont pas assez soutenus et surtout que la trame aurait gagné à être encore plus fine.
    La trame aléatoire permet également une plus grande finesse, pourquoi ne pas l’utiliser pour ces éditions de luxe ?

    Sinon, beau livre et bonne initiative, beaucoup plus heureuse que l’amputation du Marsupilami sur les couvertures des intégrales de Spirou et Fantasio des éditions Dupuis :

    http://www.fabricetarrin.com/blog/index.php?2011/01/03/694-respect-de-l-oeuvre-de-franquin

    Et plus respectueuse de l’œuvre de Franquin que le nid des Marsupilamis version papier glacé ultra fin et gondolé, excisé de Spirou et Fantasio, re-maquetté et recolorisé sur photoshop :

    http://www.actuabd.com/Houba-Une-histoire-d-Amour-ou

    Ce n’est que mon avis.

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    • Répondu par grrrr le 28 novembre 2011 à  13:07 :

      Sur le site de Marsu, on peut lire : "Dorénavant, chaque nouveau volume de la saga des gaffes sera intégralement constitué de fac-similés". Oh le vilain mensonge (ou l’escroquerie éhontée, c’est comme on veut...) ! Quand on ouvre ce volume 1970, on s’aperçoit que de nombreuses planches ne sont pas des fac-similés, mais des repros sur papier grisé, avec une qualité d’impression déplorable !
      Alors, vendre ça 119 euros, ça s’appelle comment ?

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  • Le phénomène des intégrales est intéressant à plusieurs titres. L’appellation "intégrale" a d’ailleurs plusieurs acceptions . Même si la plupart des éditeurs "historiques" jouent le jeu à fond , il ne faudrait pas en conclure que c’est uniquement une réponse récente à des soucis économiques liés à une profusion et combinée à un marasme général . D’abord, sans faire de recherches poussées sur la chronologie, il me semble que l’idée des intégrales (au sens étymologique ) est assez ancienne . Je pense par exemple à des albums Jijé, année par année , rééditions je crois en "route" depuis pas loin de 15, 20 ans. L’éditeur est aussi un ré-éditeur presque par définition, il fait tourner son fond et l’intégrale sous cette forme était une manière de faire vivre ce fond "une dernière fois" puisque c’était parfois la mort de l’auteur ou la fin d’une série qui était le déclencheur. Dans un autre ordre d’idées, on se souvient de Rombaldi qui en s’attaquant à des oeuvres monumentales obligea pas mal de gens à mettre la main au portefeuille et ce dès les années 80 (je suis pas sûr des dates). Ce qui s’est passé dernièrement est une surprise. Dans le sens où depuis une dizaine d’années sans qu’on sache exactement pourquoi c’est le public qui a marqué un intérêt grandissant. Enfin oui, on sait pourquoi . L’âge venant, les collections, les générations, tout était indiqué pour que les lecteurs un peu déboussolés par la profusion se réfugient tranquillement vers des oeuvres patrimoniales. Il y a 5 ou 6 ans ce sont des intégrales a priori "banales" qui ont confirmé à tout le monde que c’était définitivement un créneau( faut-il s’en inquiéter ? un peu quand même peut-être mais c’est un autre débat ;-) Will a été un déclencheur . Il y avait bien les intégrales Goscinny, Mitacq...mais ce qui a accentué l’intérêt c’est la partie dossier. Une mine de renseignements, une contextualisation, un vrai travail d’archives , des images belles et le tout pour un prix modique en regard de la masse de documents et le réservoir d’émotions. C’est bien de madeleine de Proust dont il faut parler en effet ; la bande dessinée est un cadeau (qu’on se fait ou que l’on fait). Une autre acception pour le mot "intégrale" est un peu moins glamour. Il y a encore peu de temps une intégrale n’était pas une consécration. Une intégrale il y a une vingtaine d’années c’était pour une collection de 4 ou 5 livres qui formaient un récit complet une façon de faire revenir dans le circuit de vente des albums indépendants qui étaient littéralement re-fabriqués. L’emballage permettait un dernier sursaut , une dernière tentative d’atteindre le public. Et on voyait alors 5 albums , nouvelle couverture pour le prix de 2 environ. C’était ça ou le pilon de toute façon. Puis est venu le drame des albums à suites. Un temps, le lecteur fut patient. Puis le marché a compris que 1 an entre 2 livres était un suicide . On a imaginé d’autres pratiques éditoriales. L’intégrale a donc changé de signification dans la plupart des cas. il ne s’agit pas de l’intégrale d’une oeuvre mais de l’intégrale d’un récit( en 2 tomes souvent, parfois 3 ) provoquant d’ailleurs dernièrement de véritables catastrophes puisque les lecteurs-acheteurs ont compris qu’en attendant environ 1 an ils pouvaient avoir l’histoire complète et beaucoup moins chère ! Le phénomène de l’intégrale selon moi ( ça vaudrait une petite étude) est voisin d’un état général du marché assez étonnant. Inquiétant peut-être pour certains aspects( il faudra attendre encore quelques années pour s’en rendre compte , confirmer ou infirmer cette thèse). Les libraires ont sur leurs tables une grande quantité de livres qui sont liés au patrimoine en même temps qu’à ce fameux âge d’or. Il y a le phénomène des intégrales mais il y a aussi de nombreuses reprises et continuations de séries par des auteurs nouveaux( sans parler des spin-off ou de dérivés d’univers). Ce n’est pas une méthode nouvelle bien sûr mais dans ces proportions oui. Le monde de l’édition a encore de beaux et gros best-sellers avec des auteurs bien vivants mais une part grandissante du chiffre est aujourd’hui réalisée par des livres qui ne sont pas des nouveautés au sens strict.

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  • Pas de chance : le D’Artagnan de Juncker n’est pas une integrale. Glenat a juste ressorti l’album publie par Treize etrange quand ce label appartenait encore a Milan, c’est tout.
    C’est un tres bon album, mais il n’a rien a faire dans un article sur les integrales. Glenat a cependant une politique que je trouve assez sympa sur ses integrales bon marche, en remettant en avant des series un peu oubliees, ou qui risquent de l’etre (Louis la guigne, De silence et de sang, Memoire de cendres...).

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 28 novembre 2011 à  22:47 :

      Vous avez raison : j’ai forcé un peu le trait, rien à voir avec de la chance là-dedans. C’est vrai que cet album de Juncker est paru en un seul tenant. C’est vrai aussi que cette collection comprend majoritairement. Pardonnez-moi de vous avoir renseigné de façon imprécise sur un livre que j’ai vraiment beaucoup apprécié. Je corrige mon texte pour enlever toute ambiguïté.

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      • Répondu le 29 novembre 2011 à  11:15 :

        Eh eh !
        Dans ce cas, pour rester logique, il faut aussi remplacer :
        Sans cette intégrale, cette série qui avait débuté en 2008 était vouée à l’oubli.
        Par un truc du genre :
        Sans cette réédition, ce one-shot de 2008 était voué à l’oubli.
        Oui, je sais, je suis penible, d’autant que c’est une bonne idee de remettre en avant ce tres bon album, je le repete.
        D’autant que Glenat avait deja republie un autre excellent Juncker, Malet, et cette fois-ci en le mettant de maniere abusive dans la collection "Les Integrales" ! Il s’agissait aussi d’un one-shot.

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  • Effectivement, ces intégrales sont splendides et généralement bien faites. Un bémol pour le Gaston 1970 de Marsu : si certaines pages ressemblent à des photocopies, c’est sans doute que les originaux d’origine avaient été perdus ou volés. Mieux vaut une photocopie que rien du tout, ou alors il faudrait se contenter du film noir agrandi de la planche d’époque ? Je vous laisse juger !

    Ces Intégrales n’ont qu’un seul défaut : elles obligent parfois le lecteur expérimenté à se racheter, sous une forme différente et plus complète, des albums qui trônaient déjà dans sa bibliothèque depuis des décennies. En revanche, pour le jeune lecteur débutant, âgé de 15 à 30 ans environ, quelles découvertes de qualité ! Cela va les changer de leurs blogs bâclés, bd indés déprimantes et man-gagas !!

    Le propre d’un classique est de rester passionnant à travers les ages, c’est le cas notamment de Mozart, Molière, Cyrano de Bergerac, etc. Ces belles rééditions augmentées s’apparentent un peu à la célèbre collection de la Pléiade. Une consécration plus que méritée, qui ravit le public !!

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    • Répondu le 29 novembre 2011 à  22:08 :

      Qu’on se le dise, un bon auteur est un auteur mort d’origine belge ou française que lisait monsieur François ! Voilà, c’est tout..

      Et il peut vous le répéter autant de fois que vous le voulez sur ce site à propos de n’importe quel sujet qu’il y connaisse ou non quelque chose, ou qu’il ait lu ou pas les albums dont on parle.

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      • Répondu par Oncle Francois le 30 novembre 2011 à  21:18 :

        d’accord pour Charlier, Hubinon et Franquin, mais à ma connaissance Juncker, Parnotte et Balac sont encore vivants !! Il y a aussi Gir/Moebius, Tardi, Bilal,Juillard, Bourgeon, Hermann et bien d’autres.

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    • Répondu le 29 novembre 2011 à  22:42 :

      Personne ne vous oblige à racheter des livres que vous avez déjà.

      Ca m’étonnerait que des jeunes de 15 à 30 ans aient de quoi acheter des recueils Gaston à 135 euros.

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      • Répondu par Oncle Francois le 30 novembre 2011 à  21:24 :

        Je crois que le Gaston est à 120 euros. C’est cher,c’est vrai, mais il s’agit d’un tirage limité à 2000 exemplaires, je crois. Pour les intégrales Buck Danny, elles sont proposées à 24 euros, et regroupent plus de quatre albums. Cela le fait donc revenir l’album à six euros pièce, moins que bien des mangas imprimés en noir et blanc sur papier de basse qualité. Les préfaces sont passionnantes, car elles replacent les histoires dans le contexte géopolitique de l’époque. De quoi s’instruire en se distrayant donc !

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  • si la remise en avant, par le biais de gros volumes appelés souvent abusivement "intégrale", de séries historiques est une bonne chose, il en va autrement de la sortie quasi systématique de certaines histoires sous ce label. le lecteur-acheteur que je suis va sérieusement se poser la question de ce qu’il achète et de ce qu’il va faire attendre quand il voit sortir une intégrale à 29 € alors qu’il a acheté les 3 volumes qui la compose pour 51 €... je sais qu’en ayant acheté les volumes séparés j’ai contribué au succès de la série... mais le porte-monnaie est un peu plat en ce moment... alors cela fait sérieusement réfléchir de voir ce genre de "re-conditionnement" et à ce prix. quand aux publications "marsu-prod.", elles n’ont d’autres buts que de faire de l’argent. les livres sont beaux mais abusivements chers quand on connaît un peu l’économie du livre...

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  • Les intégrales !
    Encore un moyen de faire du neuf avec du vieux.
    Encore un moyen d’encourager la fainéantise des auteurs et des éditeurs qui recyclent éternellement le même produit.
    Et il y a encore des collectionneurs spéculateurs qui s’achètent ça.
    Dire qu’on abat des arbres pour faire ce papier.
    Quand arrêtera-t-on de se la jouer "retour vers le futur"et qu’on dira enfin une fois pour toutes aux auteurs : SI VOUS VOULEZ DU FRIC ALLEZ BOSSER !

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    • Répondu par Laurent Colonnier le 30 novembre 2011 à  18:05 :

      la fainéantise des auteurs... qu’on dira enfin une fois pour toutes aux auteurs : SI VOUS VOULEZ DU FRIC ALLEZ BOSSER !

      Pourquoi doit-on supporter les conneries de sinistres réactionnaires qui étalent leurs atermoiements pathétiques dans les commentaires de ce site ?

      Avez-vous la moindre idée de la somme de travail que représente une bande dessinée avant de traiter les auteurs de fainéants ? Certainement pas, vous travaillez bien moins qu’eux, à coup sûr.

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    • Répondu par Matthieu V le 30 novembre 2011 à  18:09 :

      Dites donc, Flocon, vous etes un agent provocateur ou quoi ? Notez que dans votre costume de Tintin, en train de lire la larme a l’oeil les dernières histoires de Supergirl...

      Il n’y a rien de mal a concevoir une bonne intégrale, de nos jours supplementée d’un travail editorial non négligeable. Je n’y vois aucune fainéantise. Pourquoi auteurs et éditeurs ne pourraient-ils jouir de leur travail le plus longtemps possible ? Et pourquoi le public devrait-il etre privé d’histoires suffisament intéressantes pour etre re-publiées ? Ce sont des classiques, comme bien des romans. C’est aussi une forme de mémoire.

      Les collectionneurs qui achetent des intégrales ne sont pas des spéculateurs, ceux-ci essaient plutot de s’acheter les premières éditions... chacun prend son pied comme il le veut.

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    • Répondu le 30 novembre 2011 à  20:41 :

      Pour ma part les intégrales me plaisent bien qq fois
      Cela permet d’acheter des BD après publication, histoire d’éviter les séries qui conmmencent bien puis voient leur qualité baisser,
      En plus c’est moins onereux et tient moins de place dans une bibliothèque .

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