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Les mondes d’Aldébaran – cycle 3 : Antarès – Episode 3 – Par Leo - Dargaud

Par Laurent Boileau le 14 mars 2010                      Lien  
Depuis 1994, Leo nous enchante avec ses Mondes d'Aldebaran. Pour ce troisième opus du cycle Antares, il nous réserve une surprise de taille et confirme son talent de conteur.

Sur l’étrange planète Antarès, les dangers se font chaque jour plus menaçants. Parti à la recherche d’éventuels survivants, le groupe de Kim Keller rentre vers le camp de base. Mais le voyage, en dépit d’un cadre naturel paradisiaque, se révèle des plus dangereux : des créatures inconnues et cauchemardesques attaquent le véhicule et les tensions ne cessent de croître à bord. Il faudra toute l’intelligence de Kim pour mener à bien cette nouvelle mission, tandis que sa fille, Lynn, manifeste des facultés pour le moins hors du commun…

Quelle est la recette de Leo pour nous tenir en haleine depuis 16 ans ? Et bien, justement, c’est qu’il n’en a pas. Ne comptez pas sur lui pour appliquer des trucs de scénariste pour faire durer le suspens. Pas de ficelles non plus. Du naturel, de la sincérité et beaucoup d’humanité. Voilà ce qui fait la force de ces Mondes d’Aldebaran.

Ajoutez à cela une faune et une flore aussi étranges qu’originaux, un contexte politique où s’entremêlent dictature et fanatisme religieux, des personnages aux sentiments et aux réactions plus vrais que natures, et le tour est joué.

Comment ne pas succomber, une fois de plus, au charme de l’univers imaginé par l’auteur brésilien ? Là où d’autres usent jusqu’à la corde une bonne idée, Leo lui ne cesse de l’approfondir et de la développer, sans redondance, sans manichéisme. Kim, son personnage central, reste attachante car profondément humaine et d’une densité psychologique exemplaire. Après 13 épisodes, nous en restons farouchement inconditionnels !

(par Laurent Boileau)

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12 Messages :
  • Voilà un bel exemple de série qui sait (ré)concilier les visions du passé et du présent dans la manière de raconter une histoire en bd.On a là une pure série de genre dans la grande tradition,avec aventure, suspens , rebondissements, émerveillement aussi,mais surtout -comme on le voit aujourd’hui parfois - une étude politique ,discrète et affirmée .Une étude politique dans son sens étymologique premier c’est à dire la vie de la citée ,mais également dans son sens moderne avec la revendication des idéaux et ses conséquences incontournables .Une étude politique fine et presque imperceptible pour qui ne veut pas la voir pour se concentrer sur l’action .Mais on peut voir aussi si on veut une étude de moeurs pertinente,une vision progressiste ,de vrai personnages et j’en passe...et on se rend compte que tout ça donne un parfait exemple de ce qu’est(et se doit d’être) la bd moderne dans le sillage des exceptionnelles séries télé américaines qui ont mis la barre très haut.tout ça,Léo le fait depuis déjà seize ans en parallèle aux pseudos novateurs poussés au pinacle de la critique et des médias qui chaque année confisquent les prix à Angoulême.Un grand bravo à lui donc, sa grande accessibilité et sa lisibilité ne sont pas ses moindre qualités

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    • Répondu le 15 mars 2010 à  16:06 :

      Personne ne confisque les prix à Angoulême, aucun auteur ne vient prendre le jury en otage ou faire du chantage.
      Vous aimez les BD de Léo, tant mieux, moi aussi, mais reconnaissons que ça reste juste de la série honnête mais sans génie, et que malgré des années d’expérience son dessin reste très maladroit parfois même mal dessiné. C’est certes lisible, mais ça n’a pas la maitrise d’un Hergé, d’un Jacobs ou d’un Martin.

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      • Répondu par la plume occulte le 15 mars 2010 à  17:48 :

        Personne ne confisque les prix à Angoulême ? Bin si justement les jurys qui prennent en otage la bd,et s’appliquent à ignorer 95% de ce qui se fait ailleurs dans le monde et comment pense l’autre (le con):bravo pour un festival international.Ils ne veulent voir et primer que ceux qui pensent comme eux et en qui ils se reconnaissent .Ils ne peuvent se tromper puisque les intelligents -et cultivés évidemment -ce sont eux ,l’élite donc.Vous en faîtes peu être partie de l’élite si leurs palmarès vous conviennent et que tout vous semble normal:moi pas.Je fait partie des 95% restant de l’humanité (les cons),alors champagne à vous tous qui aimez rester entre vous.
        Pour en revenir à Leo et Antarès,c’est bien plus qu’une série honnête,elle à plusieurs niveaux de lecture plus complexe qu’il n’y parait et qui apparemment vous échappent(parfois les ailes de géants..)
        Et si son dessin vous gêne( ça ça peu honnêtement se concevoir),dire qu’il est très maladroit,mal dessiné et sans maitrise,devrait au contraire lui ouvrir grand les portes d’Angoulême quand on voit les palmarès de ces dix dernières années.

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        • Répondu par Oncle Francois le 15 mars 2010 à  18:28 :

          ehehehe, mon cher Plume occulte, j’apprécie l’ironie de la fin de votre message ! Vous oubliez toutefois que pour avoir une chance d’être nominé, il faut avoir une présentation éloignée du 48 pages couleurs cartonné, et surtout avoir un titre qui se vende à moins de 25 000 exemplaires !
          Ce qui n’est assurément pas le cas des séries de Leo, l’auteur à bestseller tranquilles !°)

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          • Répondu par LC le 15 mars 2010 à  18:51 :

            pour avoir une chance d’être nominé, il faut avoir une présentation éloignée du 48 pages couleurs cartonné, et surtout avoir un titre qui se vende à moins de 25 000 exemplaires

            Ridicule, ce n’est pas le cas de Pascal Brutal,Isaac le pirate,Le Combat ordinaire,Jack Palmer(L’Enquête corse plus de 400 000 exemplaires vendus il me semble),Monsieur Jean,L’Histoire du Corbac aux baskets,Calvin et Hobbes,Théodore Poussin,Watchmen,Jonathan Cartland et je ne remonte pas plus loin où Boule et Bill, Pratt, Jonathan, Fmurr ou Gai Luron ont été Alfred du meilleur album.

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            • Répondu par Chawarma le 7 février 2011 à  20:47 :

              Vous pouvez le lui dire sur tous les tons, il n’en démordra jamais ! Pareil que ceux ( il en fait bien sûr parti ) à qui on explique tous les ans comment un album peut être dans la sélection sans être encore commercialisé, ou tout juste. Il s’en fout, rien ne rentre plus dans sa tête. Il croit ce qu’il croit, il en est certain et ça s’arrête là...

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    • Répondu par Seb le 15 mars 2010 à  16:49 :

      Superbe série ! Leo ne faiblit pas, c’est toujours aussi passionna,t, le côté humain est toujours bien présent et le fantastique de Leo reste toujours "crédible". Du grand art !
      Pas intello, pas ennuyeux, aucune chance donc de briguer un prix à Angoulême surtout que, horreur des horreurs, figurez-vous que ça se vend, quelle faute de goût, vraiment...

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    • Répondu par la plume occulte le 15 mars 2010 à  16:49 :

      Je voudrais rajouter en complément de ce que je viens d’exprimer plus haut,que le standard du scénario de qualité à atteindre aujourd’hui,c’est : un mixe de Van Hamme pour la rigueur du découpage et la densité du récit,et la vérité,le quotidien ,la sociologie des personnages de Davodeau.Le roi Leo y parvient pas mal.

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      • Répondu par Oncle Francois le 15 mars 2010 à  17:06 :

        Votre enthousiasme fait plaisir à voir !! Je suis bien d’accord avec vous sur le fait que Leo soit évidemment négligé par les journalistes parisianistes de la presse bobo-branchée. Ils doivent reprocher à l’auteur de vendre trop de livres, à moins qu’ils ne trouvent ces histoires trop classiques (dans le genre fantastique). Leo a trouvé un concept intéressant qui lui permet de mettre en scène des bestioles jamais vues par ailleurs, tout en faisant passer en douce des thêmes chers aux écologistes. Ceci dit, je trouve que son trait élégant manque un peu de force...

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        • Répondu par Sergio Salma le 15 mars 2010 à  18:28 :

          Il y a pour l’instant (juste à côté) un article sur Mézières et Valérian. Je trouve que Leo est sur le même registre, avec le même genre d’implications humanistes et politiques( n’ayons pas peur des mots ) Si j’en crois les biographies , cet auteur n’est pas un tout jeune homme mais ses séries sont beaucoup plus récentes que celle devenue désormais mythique de Christin et Mézières. D’ailleurs, mais ce n’est qu’un détail, ils publient chez le même éditeur. Si les journalistes taxés par notre tonton favori de bobo-parisianistes à la sauce branchée n’en disent rien, c’est bien leur droit aussi. On s’en fout de savoir qui aime quoi et qui fait la fête à qui. Chacun ses goûts et la vie roule. A vouloir redresser les torts sans arrêt, on attrape mal au dos. Ce n’est l’ami de personne que l’ami de tout le monde comme disait je sais plus qui je sais plus quand.

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  • Plus ça change plus ça reste pareil.

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