L’auteur appréciait alors le dynamisme du mensuel (A Suivre), mais aussi ses excellents contacts humains avec la direction éditoriale de Casterman, ainsi que la présence de l’éditeur dans les différents échelons de ce métier : de l’impression des albums à leur distribution...
En 1993, il entame, avec Claude Lacroix, un récit futuriste, Le Cycle de Cyann, pour la même maison d’édition. Deux albums paraîtront dans cette série, suivis de La Clef des Confins, une véritable encyclopédie consacrée au monde de Cyann.
Fâché avec les éditions Glénat, François Bourgeon avait également confié la commercialisation de la série qui l’a rendu célèbre, les Passagers du Vent, à l’éditeur du reporter à la houppe.
La suite de la saga en cours devait faire l’objet d’une nouvelle histoire de Cyann, bouclée en un seul album. "Nous voulons récompenser le lecteur pour sa patience, expliquait François Bourgeon à Auracan en 1998. Nous espérons ne pas mettre plus de deux ans à le dessiner".
Au début de l’année suivante, les auteurs s’inquiètent auprès de leur éditeur des "nombreuses violations des obligations contractuelles, opacité dans la gestion des comptes" et autres "incohérences des relevés et des réponses" qui, selon eux, affectaient la gestion de leurs albums. Conséquence de cette situation, en mai 1999, François Bourgeon et Claude Lacroix demandaient par voie juridique la résiliation aux torts de Casterman des contrats d’édition qui liaient les parties.
Maître Erik Landon, l’avocat des auteurs explique : "Les auteurs souhaitent savoir ce qui s’est passé avec l’exploitation de leurs albums, mais défendaient aussi l’aspect moral de cette affaire. De plus, les relevés des ventes sont incohérents."
(par Nicolas Anspach)
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image : illustration pour le coffret regroupant les deux albums du cycle de Cyann & le hors série. (c) Bourgeon, Lacroix & Casterman.