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Les taches du Léopard - Par Rodriguez et Tulien - Editions Emmanuel Proust

Par Patrice Gentilhomme le 1er juin 2013                      Lien  
Cela débute comme une question « enfantine » : Pourquoi le léopard a des taches ? le zèbre des rayures ? etc… En introduisant un dialogue entre les personnages du conte, le narrateur et puis …le lecteur, cette histoire contourne les schémas narratifs du type "il était une fois", pour proposer une lecture originale et séduisante d’un conte classique.

Afin de ne pas rester des proies faciles pour l’homme et le léopard, la girafe, le zèbre et le koudou décident de quitter la savane. Arrivés dans la jungle, ils sont victimes d’une étrange mutation. Grâce aux tâches et aux rayures qui apparaissent sur la peau, leur vie et leurs rapports avec leurs principaux prédateurs vont en être radicalement modifiés.

À leur tour, l’homme (dit l’éthiopien dans l’histoire) et le léopard vont devoir aussi se transformer… Intervient alors sous les traits du singe Baviaan un vieux sage dont le conseil peut se résumer dans l’expression suivante : « tâcher ( !) d’en faire autant ! ». On devine la suite ! Au-delà du jeu de mot, et des dialogues savoureux et décalés, on assiste à la synthèse d’une morale bon enfant (« C’est ce qu’on est à l’intérieur qui compte le plus ! ») et d’un conte animalier revisité et illustré de manière séduisante et dynamique.

Les taches du Léopard - Par Rodriguez et Tulien - Editions Emmanuel Proust
Un dialogue plein de malice entre le narrateur et ...ses personnages.

Les éditions Proust poursuivent la publication de contes traditionnels. Après Macabre, Les Lutins et le cordonnier déjà dessinés par Pedro Rodriguez, voici une adaptation de Rudyard Kipling signée Sean Tulien, auteur américain de littérature de jeunesse et traduite par Benjamine des Courtils.

Proposés dans un format original, ces petits albums (une trentaine de pages) invitent les jeunes lecteurs, à qui ses ouvrages sont principalement destinés, à (re-)visiter quelques grands classiques du genre. Mise en page généreuse et séduisante, découpage original et graphisme élégant sont de nature non seulement à séduire le jeune public mais aussi à intéresser les plus grands qui ne pourront rester insensibles au traitement opéré sur le texte original.

Un graphisme séduisant qui remet au goût du jour ce conte écrit par Kipling en 1902.

L’adaptation n’est donc pas forcément synonyme de suivisme désincarné et scolaire de l’œuvre d’origine, cette petite collection en apporte joliment la preuve à travers des albums à découvrir et à savourer en famille. On attend avec impatience les autres tomes prévus pour enrichir cette collection moderne, ludique et attrayante.

(par Patrice Gentilhomme)

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© Rodriguez & Tulien, Emmanuel Proust 2013

 
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12 Messages :
  • Un graphisme séduisant

    Bof, ça reprend en moins bien le graphisme des films Madagascar. Les têtes des animaux c’est complètement ça, limite plagiat.

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    • Répondu par Leorem le 2 juin 2013 à  17:49 :

      Très bonne série en tout cas et je le recommande à la lecture avec vos enfants car il s’agit d’un excellent moyen de raconter des classiques de manière moderne. Du plagiat de Madagascar ?? Peut-être en tout cas si vous avez lu les précédents ouvrages de Rodriguez parus chez Poust qui n’étaient pourtant pas des œuvres animalières, on reconnait facilement son trait et la mise en couleur.

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      • Répondu le 2 juin 2013 à  21:43 :

        Sur la page présentée, le zèbre (sans rayures) et la girafe (sans taches) c’est toutà fait Marty le zèbre et Melman la girafe de Madagascar.

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    • Répondu le 4 juin 2013 à  10:55 :

      Je trouve le terme de plagiat hors de propos.

      Le style de Rodriguez est un peu "cartoon", on le voit bien dans sa BD Les Lutins et le cordonnier, et je pense que c’est pour ça que ses animaux peuvent faire penser aux persos de Madagascar, qui sont également dans cet esprit cartoon.

      Avez-vous lu la BD ? Je peux vous assurer que le dessin de Rodriguez est très personnel et qu’il est très efficace dans cette BD.

      Je vous conseille de la lire, elle mérite amplement un second regard de votre part.

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  • Des taches , pas des tâches !

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    • Répondu par Patrice Gentilhomme le 2 juin 2013 à  08:25 :

      Bien vu, nous allons tâcher...de corriger !

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  • Je viens d’apprendre que les Editions Emmanuel Proust sont en redressement judiciaire, comme les éditions 12bis, et je n’ai rien lu de ça sur Actuabd, c’est pourtant symptomatique de la crise actuelle. J’aimerai en savoir plus sur l’avenir des séries de ces deux éditeurs.

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 3 juillet 2013 à  17:06 :

      Un redressement judiciaire (ou concordat en Belgique) est un accord entre l’entreprise et ses créanciers sous l’égide d’un tribunal. Ce n’est pas une liquidation. Beaucoup d’entreprises, même très grandes,sont passées par là.

      Nous mentionnerons ces informations dans un prochain article sur le marché de la BD. Nous ne voyons pas, à moins de chercher à porter préjudice à ces structures en difficulté, l’intérêt d’une mise en évidence de ces actes de gestion. En ce qui concerne les auteurs concernés, le SNAC-BD s’emploie à les orienter.

      Leur situation ne me semble pas symptomatique d’une "crise" qui constituerait un fait nouveau. Un bon nombre de labels (je pense aux Humanos) sont passés par là et ceci n’explique pas forcément cela.

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      • Répondu le 4 juillet 2013 à  13:42 :

        "un accord entre l’entreprise et ses créanciers sous l’égide d’un tribunal"

        Il n’y a aucun accord entre les créanciers et le débiteur. La société défaillante se met sous "la protection" de la justice et les créanciers, auteur compris dans le monde de l’édition, n’ont pas leur mot à dire.
        Aucune créance échue et antérieure à la date de la mise en redressement ne peut plus être recouverte par quelque procédé que cela soit !
        Les Auteurs doivent se montrer patient et prier ! Car le pis, c’est qu’ils ne sont plus rémunérés, ils sont consultés en rien, ils n’ont pas leur mot à dire et, sommet de la crapulerie, ils ne peuvent même résilier leur(s) contrat(s) au tort de l’éditeur défaillant pour éventuellement le(s) replacer chez un autre car les contrats sont qualifiés comme de l’actif ! Une procédure qui peut s’éterniser sur plusieurs mois laissant certains auteurs dans la misère !

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        • Répondu le 5 juillet 2013 à  14:12 :

          dans certains cas,les droits du contrat peuvent être résilié par le simple fait du redressement judiciaire.Il faut voir les termes du contrat.

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      • Répondu le 4 juillet 2013 à  21:08 :

        oui, tout va très bien.Le redressement judiciaire est juste le dernier stade avant la faillite, mais surtout, il ne faut pas parler des problèmes, et surtout pas des auteurs malmenés par des éditeurs margoulins.Les éditeurs, ça se remplace, les auteurs non.Mais il faut défendre les sacro-saint éditeurs faiseurs de miracles, alors que le monde subit une mutation profonde e définitive qui transforme les métiers.La disparitions d’éditeurs qui ne payent pas est dans l’ordre des choses, comme au début du 20e siècle, plein de métier inadaptés ont disparu.

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        • Répondu par Emmanuel Proust le 12 juillet 2013 à  17:42 :

          J’aimerais dire au grand courageux anonyme qui envoie toujours le même message sur plusieurs sites, que se cacher derrière une adresse internet masquée ne rend pas son discours très crédible... Quand j’ai quelque chose à dire, je le dis à visage découvert.

          Emmanuel Proust

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