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Lille Comics Festival : Un événement prometteur

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 5 novembre 2011                      Lien  
C’est la 6e édition du festival nordiste qui accueille cette année une brochette de quelque 42 auteurs de comic-book, dont l’impressionnant Keno Don Rosa, l’un des plus habiles dessinateurs de l’univers Disney. Une manifestation modeste qui montre néanmoins l’intérêt grandissant pour les comics en France.

C’est sûr que, comparé au Japan Expo de Bruxelles, la dimension n’est pas la même : c’est dans le joli gymnase de la place Sébastopol que ce tient cet évènement qui, s’il a bien communiqué (une page dans La Voix du Nord et un buzz intensif sur les sites dédiés au comic-book) a encore du chemin à faire pour la signalisation.

Mais l’ambiance est sympa, tous les amoureux du comics se retrouvent : des Nordistes, des Parisiens, des Belges… 2 000 visiteurs sont attendus pour un rassemblement, exceptionnel cette année, de 42 auteurs venus d’outre-manche ou d’outre-Atlantique.

Lille Comics Festival : Un événement prometteur
Keno Don Rosa, le dessinateur attitré de Picsou, entouré par ses fans.

Les stands sont pour la plupart tenus par de revendeurs de bande dessinée américaine. Ils occupent le rez-de-chaussée avec les têtes d’affiche tandis que l’étage offre une coursive où l’on trouve bon nombre de fanzines et d’auteurs un peu moins réputés. Sur les deux niveaux, les amateurs font la file sagement.

Tout l’univers du comics en un seul lieu

Dédicaces payantes

Ce qui frappe l’observateur peu au fait des mœurs des conventions étasuniennes, c’est que les dédicaces sont payantes. Rassurez-vous : si vous vous êtes acquitté du tarif d’entrée (4 euros) vous recevrez une petite sérigraphie et un ticket donnant le droit d’obtenir un dessin de votre auteur favori.

Mais si vous en voulez plus, c’est tarifé. Par exemple : une tête au marqueur : 15 euros ; un personnage en plan moyen : 40 euros ; une tête en couleur : 45 euros ; un buste en couleurs : 85 euros ; Un personnage en pied en couleurs sur un A3, c’est 250 euros. Pour une « big star », cela peut faire plus. On appelle cela des « commissions ».

Un exemple de tarif pratiqué par les auteurs anglo-saxons. Les choses, au moins, sont claires.
Un très belle dédicace. Mais elle a un prix...

« Les organisateurs nous paient le voyage, le resto et l’hébergement, nous explique l’un de ces auteurs. En échange, nous donnons les dédicaces gratuites. Mais si l’amateur en veut plus, c’est payant, c’est bien normal, car c’est du boulot ! Cela devient intéressant de venir dans ce type de festival car, outre le fait de voir du pays, cela nous rapporte à peu près le double de ce que nous est payé une page de BD. On se débrouille donc pour faire quelques festivals dans les périodes où l’on a peu de commandes. » Ces tarifs et ces méthodes sont très bien intégrés et acceptés par les fans.

Voilà qui devrait faire réfléchir nos auteurs franco-belges. Car, après tout, on en voit qui passent du temps sur des dessins chiadés sans aucun retour financier et dont le travail se retrouve sur Ebay quelques temps plus tard. Il n’y a aucune raison que l’artiste n’en profite pas, après tout. Certains trouveraient là un moyen de nouer les deux bouts en temps de vache maigre. Ce système pourrait s’instaurer sans problème, que ce soit en festival ou dans les boutiques. Ce serait juste, les auteurs s’y retrouveraient et n’auraient aucune aigreur à voir leurs dessins boursicotés dans les sites en ligne.

Il y a parfois de grands enseignements à tirer des petits festivals...

La sécurité est assurée : le jeune Robin y veille !
Rayon fanzines : Pif contre Hulk et Galactus contre les Schtroumpfs, des parodies hilarantes.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Le Lille comics festival se tient jusque Dimanche, à Lille dans la salle Le Gymnase, place Sébastopol.

Photos : Didier Pasamonik (L’Agence BD)

 
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13 Messages :
  • Lille Comics Festival : Un événement prometteur
    6 novembre 2011 10:46, par gribouille

    je suis dessinateur de livres jeunesse et je comprends le pourquoi de ces dédicaces payantes. Si on ne fait pas des livres à grand succès, l’argent est dur à trouver. Et il n’y a pas de mal à mettre un peu d’epinard dans le beurre, le goût est bien meilleur. Toutefois étant dessinateur justement, je sais le travail, disons plutôt l’investissement, que demande une dédicace et je suis scandalisé par ces tarifs. Certaines dédicaces qu’il m’arrive de faire aurait mérité d’être payé 15 ou 40 euros (au dessus, j’appelle ça du vol) mais la plupart du temps, soyons honnête, ça ne vaut pas ce prix là. Il m’arrive de laisser passer certaines dédicaces et de voir certains confrères laisser partir certains de leurs dessins d’un niveau très très moyen. Et c’est normal. Le dessin est un art fragile et nous ne sommes pas toujours au top ni à fond dans le dessin en cours. La dédicace a un côté "industriel" même si la plupart d’entre nous la faisons avec "amour" pour le lecteur qui a parfois attendu longtemps. Si on prend l’exemple de la photo dans l’article, on peut penser, d’après le barème, que ce dessin de "Captain America" a été vendu 85 euros. Tout un chacun pourra me dire que tous les goûts sont dans la nature, mais je trouve ça un peu cher payé pour ce que c’est. Mais bon, l’auteur a raison puisqu’il semble avoir trouvé un "amateur".
    Je connais le débat sur la rémunération dans les salons du livres et je suis partie prenante dans ces discussions mais là, vous me permettrez de penser qu’il n’y a plus limite à la bêtise. Pour ce tarif (85/250 euros) , j’exigerai, en tant que lecteur, un véritable dessin. Et là, en tant que dessinateur je finirai ma journée sur les rotules. Mais, certes, avec un peu plus de sous !!!
    Dans mon cas, quand je ne veux pas donner de mon temps et "de mon talent", je ne viens pas sur le salon. Je reste chez moi à faire mon travail. Mais chacun a le droit de penser différemment.

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    • Répondu par JL le 6 novembre 2011 à  15:11 :

      Je trouve très bonne l’idée d’instaurer des dédicaces payantes. Les auteurs ne sont pas des vaches à lait ! Mais je pense néanmoins qu’il faut laisser quelques dédicaces gratuites car tout le monde n’a pas les moyens de mettre 40 euros pour un dessin. Et ce serait injuste quand on adore un auteur de le rencontrer mais de ne pas pouvoir obtenir une dédicace parce qu’on a pas l’argent...

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      • Répondu le 6 novembre 2011 à  16:00 :

        Un auteur acceptera toujours de signer un livre, y joignant un petit "amicalement". C’est l’essence même de la dédicace, la rencontre et la signature pour marquer ce moment.

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  • Lille Comics Festival : Un événement prometteur
    6 novembre 2011 19:45, par geert

    La prochaine fois que vous venez à Lille faite moi signe Didier ...

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  • Lille Comics Festival : Un événement prometteur
    7 novembre 2011 20:53, par Michel Dartay (ancien de Scarce)

    Il est effectivement anormal que des dessinateurs invités (dans ce cas, venus spécialement des Etats-Unis ou d’Angleterre, bonjour la vie de famille !) dessinent généreusement/bénévolement dédicaces sophistiquées à la demande, pour que celles-ci se retrouvent sur le net (ebay ou autres) ou plus tard en salles de ventes. Une dédicace est le résultat d’une rencontre et d’un enthousiasme, ce ne doit pas être le sujet d’une éventuelle plus-value. Donc oui, je suis favorable à ce système, sachant que de nombreux auteurs venaient avec de planches d’original art à vendre !

    Mes amitiés à l’équipe organisatrice, Amaury et Julien !

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  • Franchement le captain america il vaut pas plus de 10 euros.

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    • Répondu par sipeyblack le 8 novembre 2011 à  22:12 :

      Justement qu’est ce qui certifie qu’ il a couté plus cher ? Sauf erreur c’est un dessin de Julien Hugonnard, qui a couté maxi 15€ (perso je trouve ça cher, même a 10€).

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      • Répondu par JulienHB le 9 novembre 2011 à  01:28 :

        Je confirme, c’était bien un de mes dessins... Je confirme aussi que mon prix était de 15€ le buste avec quelques couleurs si ça se justifiait.
        Ensuite, pour ce qui est de la liste de prix, je crois que c’était celle d’un voisin à ma droite (Romano M, si je ne m’abuse). Il est plus cher - il est surtout plus connu et meilleur que moi ! Mais nous étions certainement parmi les moins cher de ce week-end avec Gary Erskine notamment.
        Alors, cher, pas cher, ça se discute, mais personne n’est forcé d’acheter et il est toujours possible de faire faire des headsketches rapides gratuitement (on peut certes refuser si on a eu beaucoup de commandes et que le temps s’amenuise pour les mener à bien, mais c’est défini ainsi avec l’organisation, les festivaliers sont au courant).
        Enfin, pour travailler des deux côtés de l’Atlantique et pour connaitre des auteurs de BD et de comics, je peux prédire que la dédicace systématiquement gratuite ne durera peut être plus très longtemps en France...

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        • Répondu par sipeyblack le 9 novembre 2011 à  09:47 :

          Donc a court terme des festivals comme le LCF ou tout est payer pour vous (les auteurs)risque de fermer ses portes. Car beaucoup de tête d’affiche n’ont pas jouer le jeux et n’ont quasiment fait que des commissions. Donc les petits tickets dédicaces n’ont pas été acheter et le festival n’est certainement pas rentrer dans ses frais.
          Si demain chaque auteur doit payer tout les frais lier a un festivals et payer sa table comme aux USA, il risque de n’y avoir plus grand monde.
          Je ne parle pas pour vous Julien, mais je rigole quand je vois certains auteurs qui n’ont rien de publier et qui prennent des commissions jusqu’à 70€...

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          • Répondu par JulienHB le 9 novembre 2011 à  16:54 :

            C’est vraiment un vaste débat...

            Comme tout travail (même de promotion) mérite salaire, il faut que quelqu’un paie... Je pense que tout le monde est d’accord.

            Les points de vue sont les suivants :

            - L’auteur : il prend de son temps. S’il était resté chez lui, il aurait pu faire une paire de pages. Soit un montant assez conséquent (disons environ 500€ pour un dessinateur - 300€ pour un encreur comme moi).

            Et je parle du Français. L’Américain comme Dustin Nguyen est arrivé le vendredi pour repartir le mardi ce qui fait 5 jours (soit 5 pages = 1500 à 2000 $ dans son cas).

            Il aurait pu aussi passer du temps avec sa famille. Quand on sait les horaires de boulot pour tenir le délai sur de la BD ou pire sur du comics, ce n’est pas du luxe.

            On nous dira aussi que la BD se vend sur les salons et que l’auteur a des royalties. Pour le comics, c’est souvent faux, il n’y a pas de royalties. Pour la BD, même en faisant quelque 40 ventes supplémentaires, le dessinateur ne touchera pas plus de 10€ !

            Alors certes, il voit du monde, visite un peu (de nuit entre la salle et le resto et entre le resto et l’hôtel - les festivals comics ne sont pas les festival BD où il y a plus de quartiers libres) et c’est pour cela qu’il vient - tous ceux qui étaient là ce week-end ont aimé voir les lecteurs. Mais il ne faut pas que ce soit au détriment de sa fin de mois.

            Donc qui paie ?

            - L’organisateur ? Il paie déjà le transport, l’hôtel et les restos. Son budget n’est pas extensible, il n’a donc pas à payer en plus les auteurs.

            Sachez que souvent en France, l’organisation ne vit que grâce aux subventions et aux locations d’emplacement pour les professionnels (à ce sujet, je ne crois pas que la vente des lithos/tickets de dédicace sur Lille soit une grande part des gains).

            - L’éditeur ? Il ne veut pas qu’on aille dans des salons. C’est de la perte de temps pour lui. Quand on est absent, on ne fait pas de page. Un auteur TRÈS rapide peut faire jusqu’à 20 dédicaces par jour. En supposant que ce ne sont que des nouveaux lecteurs découvrant le titre, ça ne fait que 40 ventes de plus pour ce week-end. Une paille pour l’éditeur (surtout que c’est une vue de l’esprit, je n’imagine pas des dizaines de lecteurs faire quelques heures de queue pour une BD qu’il ne connait pas - rares sont les nouveaux lecteurs). En échange, on aurait pu avancer de deux pages et ne pas mettre en retard son comics / sa BD.

            - Le visiteur ? Il a déjà payé son trajet, son entrée et sa BD (ce qui n’est d’ailleurs pas si automatique dans le milieu du comics). Toutefois, c’est lui qui est au final le possesseur de la dédicace/commission.

            Alors, c’est un peu le choix qui a été fait il y a des années aux USA et qui arrive en France.

            J’ai tout à fait conscience que cela puisse paraitre rude. Je suis également lecteur !

            A vrai dire, je ne pense pas qu’il y ait de bonne solution. Faut juste essayer d’être juste, de ne pas vendre de simple profils rapides pour 70€...

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            • Répondu par Sylvain Brochart le 14 novembre 2011 à  14:55 :

              La bande dessinée est déjà un produit semi-luxe, rendant son caractère populaire, de facto, discutable.

              Les Festivals et ceux qui les fréquentent montrent combien le média ne touche qu’une part de la population, et non tous les territoires, entendu les habitants, et je parle clairement des classes ouvrières comme de la banlieue.
              (je parle pour Chambéry, saint Malo, Mantes, Buc, Ile de ré, Toulouse,...).
              J’espère que celui de Creil me surprendra.

              On peut critiquer mon argument très facilement, mais je crois que la BD à un grand avenir notamment éducatif devant elle.
              Les rencontres de Velhmann sur le projet "Seuls" en primaire l’illustre par exemple.

              Je ne tiens pas à ce que la BD soit encore davantage un produit réservé aux riches ; et ostraciser la possibilité de la dédicace, va nécessairement favoriser ce que j’appelle une dérive malheureuse.

              j’ai une pensée pour le festiblog et les dédicaces sur feuille.
              Ce rassemblement de jeunes, d’étudiants, plutôt à compter ses sous pour manger le midi que pour discuter un tirage de tête, est un joli camouflet à ce mercantilisme que les médias spécialisés s’efforcent de nous faire avaler.

              Quand je lis la position d’un auteur, je le comprends, sans peine.
              Le matériel coûte déjà cher pour la dédicace.
              Le temps investi je comprends également.
              Et je les remercie sincèrement.
              Je crois cependant que la rémunération transformerait l’esprit de la rencontre, et éloignerait une part du public. La plus pauvre.

              La solution de Strasbulles, limitant les dédicaces par le choix d’une table et d’un seul "gros" auteur par demi-journée me semble pas mal.

              Et de fait, quand je lis un spécialiste/lobbyiste, j’ai l’impression qu’il ne pense pas une seconde à qui seront les futurs lecteurs de BD, ou à ceux qui ne le seront plus ; le développement du numérique augmentera tôt ou tard le prix des livres, et retarder cette cavale des prix ne serait pas pour me déplaire.
              Mais peut-être ce beau monde de spécialiste veut se protéger, et ne rester qu’entre eux.

              Il y a la galerie 9ème art, ou artcurial pour des originaux, etc.
              Cette évolution spéculative discriminant sur l’origine social me peine, en France et aux Etats Unis ce n’est pas un critère discriminatoire. Au Canada si, ils sont chouettes ces canadiens.

              Je vous laisse me cisailler.
              Ce post sera ma seule contribution en la matière.
              Au plaisir de vous voir modérer vos positions, en paroles comme en actes.

              Bien cordialement

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              • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 novembre 2011 à  19:12 :

                La bande dessinée est déjà un produit semi-luxe, rendant son caractère populaire, de facto, discutable.

                Votre bande dessinée peut-être. Les mangas sont à un prix tout à fait abordable par exemple. Et un Titeuf tourne aux alentours de 10 euros, rien de rédhibitoire. Vos histoires de « semi-luxe » ne tient pas.

                Les Festivals et ceux qui les fréquentent montrent combien le média ne touche qu’une part de la population, et non tous les territoires, entendu les habitants, et je parle clairement des classes ouvrières comme de la banlieue. (je parle pour Chambéry, saint Malo, Mantes, Buc, Ile de ré, Toulouse,...). J’espère que celui de Creil me surprendra.

                N’importe quoi. Quand Japan Expo fait 185000 visiteurs, ce n’est pas avec des fils de riches. A Lille, le public n’avait pas l’air de revenir de Longchamp...

                Je ne tiens pas à ce que la BD soit encore davantage un produit réservé aux riches ; et ostraciser la possibilité de la dédicace, va nécessairement favoriser ce que j’appelle une dérive malheureuse.

                Le monsieur vous a expliqué que les dédicaces rapides étaient gratuites. Mais si vous voulez une fresque, il va falloir payer. Cela me semble logique.

                j’ai une pensée pour le festiblog et les dédicaces sur feuille. Ce rassemblement de jeunes, d’étudiants, plutôt à compter ses sous pour manger le midi que pour discuter un tirage de tête, est un joli camouflet à ce mercantilisme que les médias spécialisés s’efforcent de nous faire avaler.

                Après, c’est l’auteur qui fixe le prix. Celui d’un blogueur débutant et d’un professionnel réputé n’est pas le même.

                Quand je lis la position d’un auteur, je le comprends, sans peine. Le matériel coûte déjà cher pour la dédicace. Le temps investi je comprends également. Et je les remercie sincèrement. Je crois cependant que la rémunération transformerait l’esprit de la rencontre, et éloignerait une part du public. La plus pauvre.

                Exigeant cela, vous organisez la paupérisation des auteurs. Une dédicace simple gratuite et une dédicace élaborée payante me semblent être la plus juste des solutions. Après, les gens font ce qu’ils veulent. Si certains veulent travailler gratuitement, cela se conçoit (ce ne sont pas les collaborateurs de ce site qui me contrediront).

                La solution de Strasbulles, limitant les dédicaces par le choix d’une table et d’un seul "gros" auteur par demi-journée me semble pas mal.

                Vous ne faites qu’organiser la rareté de ces dessins. Je ne vois pas en quoi c’est une "solution".

                Et de fait, quand je lis un spécialiste/lobbyiste,

                C’est cela, oui, haha.

                j’ai l’impression qu’il ne pense pas une seconde à qui seront les futurs lecteurs de BD, ou à ceux qui ne le seront plus ;

                Mon pauvre monsieur, bientôt, avec vos méthodes de rapiat qui ne veut pas payer, il n’y aura plus de talent dans ce métier. Ils iront faire des jeux vidéo et là, effectivement vos lecteurs, ils passeront à autre chose. Il m’étonnerait qu’un gamin de 8 ans courre compulsivement les festivals pour des dédicaces. C’est un truc d’adulte, il suffit de voir les files.

                le développement du numérique augmentera tôt ou tard le prix des livres, et retarder cette cavale des prix ne serait pas pour me déplaire.

                C’est là que l’on distingue la profonde cohérence de votre argumentation : vous allez sans doute retarder quoi que ce soit avec vos petits poings.

                Mais peut-être ce beau monde de spécialiste veut se protéger, et ne rester qu’entre eux.

                On ne va pas se formaliser. À quoi mène tout ce ressentiment ?

                Il y a la galerie 9ème art, ou artcurial pour des originaux, etc.

                Bah oui, mais on parle de dédicaces, là.

                Cette évolution spéculative discriminant sur l’origine social me peine, en France et aux Etats Unis ce n’est pas un critère discriminatoire. Au Canada si, ils sont chouettes ces canadiens.

                Comprends rien, qu’est-ce que vous leur voulez, aux Canadiens ?

                Je vous laisse me cisailler. Ce post sera ma seule contribution en la matière. Au plaisir de vous voir modérer vos positions, en paroles comme en actes.

                On voit tout de suite que l’on a affaire à quelqu’un de doué pour le dialogue. Moi aussi, ce sera ma dernière contribution, tiens (dans ce sujet, hein, faut pas déconner).

                Répondre à ce message

                • Répondu le 19 novembre 2011 à  12:24 :

                  salut je m’incruste dans le débat car je suis un auteur Franco-belge ("le miroir des templiers tome 1") et aussi comics ("the french crow vol.4 et vol.5"), cette double casquette est vraiment super, car je suis gratuit sur album et je fais des commissions payantes ! l’exercice de la dédicace est très difficiles je me souviens de ma première fois avec les mains qui trembles etc.... mais lorsque vous faites énormement de festival il arrivent un moment ou bon soyons honnête 5 minutes, ca devient lassant de faire des dédicaces en 15 minutes maxi... les commissions rêgle un problême artistique selon moi, a savoir que j’ai deux prix 20 a 30E le A4 et 40 a 80E le A3 et free sketch le dernier quart d’heure du festoch), mais il s’agit d’un dessin original avec compo et idée différente a chaque fois je passe 1 a 3h sur chaque dessin commissionné, et je m’éclate a les faires... les sujets varies suivant le public et des périodes et l’on ne tombe jamais dans la routine... les commissions sont des originaux beaucoup moins chères que les travaux publiés ! ne l’oublions pas... pour preuve je vous met le lien de ma galerie commissions sur deviant art : http://vinz-el-tabanas.deviantart.com/gallery/25518932

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