Dans Le nouveau nid des Petits Marsus, c’est la question du partage et de l’entraide qui se trouve directement abordée. La famille Marsu se cherche un nouvel emplacement pour son foyer après qu’une tempête a dévasté son coin de forêt. Mais où qu’ils aillent, d’autres animaux affirment leur propriété et les empêchent de s’installer. La panthère sur cet arbre, les oiseaux sur ces branches, le tatou sur ces pierres... Jusqu’où devront aller les Marsus pour enfin retrouver un lieu où vivre ?
Un sujet sérieux, et même plutôt grave, qui résonne de manière évidente avec notre actualité (migrants, mal-logement, précarité...), sans pour autant se montrer pesant. L’imaginaire et la parabole sont parfaitement ménagés et conservés et si les associations viennent naturellement à l’esprit du parent, l’enfant y verra lui les thématiques universelles de la solidarité et de la générosité.
Dans L’école des Petits Marsus, c’est le quotidien des jeunes Marsus que nous suivons. Du lever au coucher, avec les différentes étapes de la journée et de l’école que reconnaitrons enfants et parents. Réveil, douche, petit-déjeuner, chant, activités manuelles, cantine, sieste ou encore sport : voilà ce que nous découvrons page après page à travers des illustrations mignonnes et enchanteresses.
Naturellement plus léger, ce volume constitue un ravissement complet. Il s’agit là bien évidemment d’un classique des collections jeunesse, mais le voir mis en scène dans l’univers des marsupilamis s’avère d’autant plus formidable que cela donne lieu à une vraie réussite. Chaque scène fait mouche et regorge de détails amusants sur lesquels les enfants peuvent s’attarder.
Davantage albums pour enfants que bande dessinée à strictement parler, même si la matière vient bien du 9e art, cette série des Petits Marsus s’impose comme une évidence que les parents pourront lire le soir aux plus petits, dès la maternelle. Testés à la maison, les volumes ont ravi de 3 ans à 9 ans et il a fallu plusieurs fois aller les récupérer dans les chambres des petits pour rédiger cette chronique.
Benjamin Chaud parvient à s’approprier les personnages et à leur conférer une tonalité enfantine remarquable. Vivant, coloré, mais aussi doux et sensible, son travail sur les marsupilamis nous à pleinement convaincu. On espère que les prochains titres sauront aussi bien jongler entre sujets contemporains et motifs classiques de l’enfance.
(par Aurélien Pigeat)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Le nouveau nid des Petits Marsus et L’école des Petits Marsus. par Benjamin Chaud. Little Urban, collection "Les Petits Marsus". Sortie le 13 octobre 2017. 32 pages. 13,50 euros.
Commander Le nouveau nid des Petits Marsus chez Amazon ou à la FNAC
Commander L’école des Petits Marsus chez Amazon ou à la FNAC