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Louca, T1 : Coup d’envoi – Par Bruno Dequier – Dupuis

Par Charles-Louis Detournay le 16 février 2013                      Lien  
Le premier tome de cette trilogie footballistique met en scène un jeune ado en mal de réussite, jusqu’à ce qu’il rencontre le fantôme d’un joueur de foot de grande classe. Malgré un aspect commercial, Louca déborde d’authenticité et d’humour, et profite d’un excellent dessin.

L’adolescence est une période horrible pour beaucoup de monde. Pour Louca, c’est pire ! Paresseux à l’école et maladroit avec les filles, Louca est vraiment une catastrophe ambulante qui aimerait bien changer de vie.

Heureusement pour lui, il va recevoir un coup de main d’un dénommé Nathan : beau garçon, super doué au foot, intelligent, drôle… bref, le coach idéal pour Louca. À un détail près : Nathan est mort et c’est son fantôme qui va aider Louca à s’améliorer au football... et dans la vie !

Louca, T1 : Coup d'envoi – Par Bruno Dequier – Dupuis

Avec près de 70 pages, ce premier tome de Louca se donne l’apparence d’un manga à la française : sa décomposition en chapitre, des pitreries soulignées par des effets graphiques asiatiques, et son focus sur les personnages principaux. Mais son auteur Bruno Dequier l’a également doté de tous les éléments d’une série franco-belge : un ancrage dans un lycée français (André Quanfrin !), et un découpage riche avec en moyenne plus de dix cases par page sans nuire à la lisibilité.

De ce mariage nait Louca, cet ado qui rate presque tout ce qu’il fait, et qui ne manquera pas de captiver le jeune lectorat par son identification ou ses sempiternelles bévues. Les aspirations de Louca sont également aussi communes qu’intéressantes : plaire à l’élue de son cœur, paraître un grand frère exemplaire et se faire remarquer positivement auprès de ses condisciples. C’est bien entendu grâce au foot et à l’apprentissage de ce coach bienvenu que tout ceci pourrait se réaliser. Mais la série évite le piège de se prendre au sérieux, ce qui permet de rire franchement et de suivre avec autant d’attention que d’amusement la (lente) évolution de ce raté qui s’exprime sans détour.

Avec trois tomes prévus en un an (juin 2013 et janvier 2014 pour les 2e et dernier opus), Louca devrait faire une percée bienvenue dans le secteur des publics jeunesse et sportif. Si la qualité du premier tome se poursuit dans les suivants, on sera alors face à une réussite qui fera autant d’émules qu’elle ne devrait susciter de vocations.

(par Charles-Louis Detournay)

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