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Loup de Pluie T1 – Par Pellejero & Dufaux – Dargaud

Par Morgan Di Salvia le 18 octobre 2012                      Lien  
L'élégant Ruben Pellejero rencontre l'érudit Jean Dufaux. Le fruit de cette association inédite est un western en ligne claire, pétri de légendes indiennes.

Les McDell sont des entrepreneurs à l’œuvre dans la construction des chemins de fer américains. Bruce, un des héritiers de cette puissante famille, vient au secours de l’indien Loup de Pluie, pris dans une rixe. Le Peau Rouge a abattu un homme blanc, et met en péril le fragile et tolérant équilibre de la région.

Loup de Pluie est poussé par les siens à s’enfuir le temps que les choses se tassent. Chemin faisant, il rencontre un étrange voyageur... Serait-il l’émanation d’une croyance chamanique ?

Loup de Pluie T1 – Par Pellejero & Dufaux – Dargaud
Un extrait de "Loup de Pluie" T1
© Pellejero - Dufaux - Dargaud

Dans ce western, on retrouve un certain goût du classicisme. Que ce soit du côté du dessin de Ruben Pellejero, posé en ligne claire, habillé dans sa gamme chromatique chaude, que dans le texte de Jean Dufaux, économe d’effets, sobre dans ses dialogues.

En superposant légendes indiennes et le ressort scénaristique d’une histoire d’amour impossible, les auteurs réussissent à rendre la première partie de « Loup de Pluie » accrocheuse.

D’autant qu’ils l’achèvent sur un suspense qui donne envie de se plonger dans le second volet, à paraître en 2013...

(par Morgan Di Salvia)

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A propos de Ruben Pellejero & Jean Dufaux, sur ActuaBD :

- Notre interview de Rubén Pellejero : "La couleur est aussi importante que le crayon et l’encre.""

- « Le travail sur la lumière est aussi une manière de raconter l’histoire ». Entretien en avril 2009.

- Jean Dufaux : combien d’albums au conteur ?

- L’impertinence d’un été T1, T2

- Le Tour de valse

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8 Messages :
  • Loup de Pluie T1 – Par Pellejero & Dufaux – Dargaud
    18 octobre 2012 08:28, par Alban Day-Scinnais

    Que ce soit du côté du dessin de Ruben Pellejero, posé en ligne claire

    Le moins qu’on puisse dire en regardant la planche qui illustre votre article, c’est qu’avec les applats, la densité du dessin fouillé et détaillé, l’utilisation de la couleur seule pour les décors et les ombres portées, on est un peu loin des canons de la Ligne Claire et d’un dessin en ligne claire également.

     ;-)

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    • Répondu par Philippe Wurm le 18 octobre 2012 à  11:23 :

      Ligne Claire est un concept strict édicté par Joost Swarte en 1977... Aujourd’hui , en 2012, c’est devenu une catégorie (un peu floue !). En gros est "ligne claire " tout ce qui n’est pas style "jeu vidéo" ou "dessin pictural". Comme dans les années 1950 était "impressionniste" tout ce qui n’était pas "peinture abstraite" ou "Pop Art" etc !!!...Pellejero est un immense dessinateur d’aujourd’hui et il est surtout style "Pellejero".

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      • Répondu par Morgan Di Salvia le 18 octobre 2012 à  16:24 :

        C’est amusant de remarquer que l’utilisation de l’expression ligne claire suscite une aussi grande sensibilité des lecteurs et auteurs.

        Ce que je voulais exprimer dans ma critique de l’album, c’est la pureté de la ligne dessinée par Pellejero. Même s’il n’est pas formellement de la famille conceptuelle de la Ligne claire, telle qu’énoncée par Swarte, ce qui frappe dans le style de Pellejero c’est la clarté.

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        • Répondu le 19 octobre 2012 à  02:40 :

          C’est amusant de constater que des gens qui se prétendent spécialistes s’étonnent que des lecteurs (en l’occurence des auteurs) leur fassent remarquer que leur vocabulaire est aléatoire. Les mots ont un sens. Que le grand public fasse des erreurs est compréhensible. Que des professionnels (critiques ou auteurs ou autres professionnels de la profession)commettent les mêmes erreurs ou approximations eT une faute grave. Pellejero est un immense dessinateur, mais son travail n’a rien à voir avec la ligne claire telle que définie et inventée par Joost Swarte. Quoique, éventuellement, dans son style d’encrage d’autrefois, du temps de Dieter Lumpen... et encore, en tirant vraiment par les cheveux la notion de ligne claire...mais alors, dans son encrage actuel, pas du tout. Être critique, c’est vraiment autre chose que d’être lecteur(même avisé) avec un avis(même judicieux). Ce qui se conçoit bien s’ennonce clairement.

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          • Répondu le 19 octobre 2012 à  09:33 :

            Cher lecteur,

            Remarquez que dans ma critique du livre, j’utilise l’expression "posé en ligne claire", sans majuscule. Ce faisant, je ne convoque pas le concept de Swarte, je partage mon impression de la clarté qui se dégage du trait de Ruben Pellejero.

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      • Répondu par Alex le 19 octobre 2012 à  01:33 :

        Une certaine catégorie de jeux vidéo emploie la technique du "cell-drawing", délimitation de la surface par un contour tracé d’épaisseur égal (ex : Borderlands). Et, la Ligne Claire est un concept. De par sa nature un concept ne peut être strict, ce n’est pas un dogme. Et, franchement "impressioniste" dans les années 50... ou vous vous moquez ou vous vous aventurez visiblement bien loin de votre terrain de jeu. Je n’ai pas de définition absolue de la ligne claire mais c’est fréquemment une ligne continue qui englobe une forme sans accidents de la ligne. Les pleins et les déliés peuvent varier en intensité mais n’arrive jamais à la ligne expressioniste. L’influence majeure est L’Ukiyo-e, la gravure sur bois japonaise. Voilà, bonne découverte !

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    • Répondu par Gill le 18 octobre 2012 à  12:21 :

      Oui. A ce compte, Blueberry est aussi de la ligne claire !

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  • Je déteste cette mode persistante qui consiste à ne plus mettre de couleurs quand on colorise une BD. Toujours ce marron cacabouillasseux. BEURK !

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