Gilles Rochier dessine depuis 2002 son univers urbain, sa vie en banlieue. Armé d’un dessin minimaliste, il raconte son quotidien dans diverses revues alternatives comme Mycose, Comix Club, George, Stereoscomic,… Il a créé en 1996 le fanzine En vrac, un livre du même nom est édité chez Six Pieds Sous Terre en 2002. Depuis peu, il prolonge En vrac dans une version blog.
Au regard de sa demi-douzaine de petits albums, on constate qu’il a trouvé son domaine de prédilection dans ces tranches de vies de banlieue cadrées au zoom dans la tronche de ses anti-héros. Dans ce contexte, Love and that fucking duck fait presque figure de révolution : le personnage principal (déjà vu dans Dunk chicken and blood, la quête d’une paire de baskets) décide de partir en vadrouille à la campagne !
A sa grande surprise, Jef débarque dans un patelin où les gens sont sympathiques : on lui rend son bonjour et la première fille qu’il rencontre lui tombe dans les bras. Ca paraît trop beau. De fait, la love story prémachée va connaître des ratés. En vérité, Sonia est plutôt à ranger dans la catégorie dingue à tendance schizophrène.
Sans prétention, ce court récit minimaliste se lit avec plaisir. Surtout si on aime l’humour noir.
(par Morgan Di Salvia)
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