Luke Cage est l’un des super-héros noirs les plus populaires de l’univers Marvel. Doté d’une peau impénétrable, il est quasiment invulnérable et bénéficie d’un punch à décorner les bœufs.
Mais ce qui le rend particulièrement intéressant est sans aucun doute la modernité du personnage comme en témoigne son changement de look récent beaucoup plus en adéquation avec le monde d’aujourd’hui. C’est en effet l’un des rares super-héros à ne pas avoir de costume et c’est ça qui le rend immanquablement cool.
En attendant une possible adaptation cinématographique, le voilà dans le monde du roman noir.
Harlem, années 30, après 10 ans passés en prison pour avoir tabassé un flic véreux, Luke Cage revient dans son quartier, en héros. Précédé d’une réputation d’homme invincible, il va vite se rendre compte que la vie a bien changé et que son retour n’est pas apprécié par tous.
Bien que l’on soit parfois perdu face au découpage des planches et aux nombreuses cases de flashback éparpillées dans le récit, le rendu visuel de cet album reste une belle réussite. Shawn Martinbrough retranscrit à merveille un Harlem des années 1930 peuplé de Borsalinos et de costards cravate.
Le scénario est, quant à lui, mené avec brio par les deux compères Benson/Glass. Les intrigues sont solides et tiennent jusqu’au bout et l’action est bien amenée. Mais surtout, ils utilisent brillamment la situation des Noirs américains à cette époque pour épaissir leurs propos et renforcer le concept du roman noir.
Le résultat est l’un des meilleurs albums de la collection et certainement le plus fidèle à l’esprit d’un polar bien sombre.
(par Mathieu Drouot)
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