Lulu s’ennuie et broie du noir, entre un mari poivrot et une recherche d’emploi qui patine. Après un entretien particulièrement déprimant, elle décide de ne pas rentrer à la maison. Les enfants et le papa se débrouilleront.
Au hasard, au fil des rencontres, elle va se révéler, respirer, voir la vie autrement.
Voilà un personnage qui marque d’emblée. Lulu ne correspond à aucun cliché, et surtout n’a rien d’une aventurière ou d’une rebelle. À la fois raisonnable et rêveuse dans son escapade, elle apprend à se découvrir, notamment en tant que femme.
La brève histoire d’amour qu’elle vit s’avère très émouvante. Quant à la petite tribu qui se constitue à ce moment-là, elle apparaîtra familière aux habitués de l’univers de Davodeau. Ses couleurs douces, les contrastes dans les scènes nocturnes sont de toute beauté.
En plongeant dans un univers de classes moyennes, et avec des personnages qui n’ont a priori rien d’exceptionnel, Davodeau prouve une fois de plus sa maîtrise des chroniques sociales intimistes.
(par David TAUGIS)
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