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Maggy Garrisson T2 : L’Homme qui est entré dans mon lit – Par Trondheim & Oiry - Dupuis

Par David TAUGIS le 26 mai 2015                      Lien  
L’héroïne lucky loser créée par Trondheim revient pour une nouvelle enquête, et s’impose désormais comme un personnage marquant dans le petit monde du polar en BD.

Voilà Maggy repartie en filature, un frère soupçonnant sa sœur d’avoir volé l’héritage de leur mère. Charmante famille, mais les déboires de Maggy ne sont pas une référence. Entre sa récente romance qui sent le soufre et sa propre mère qui la considère comme une indigente à qui il faut donner quelques billets à chaque visite…

C’est tout le piment de cette série que de laisser régulièrement de côté la trame policière pour plonger dans le quotidien de l’apprentie détective. Des commentaires ironiques en voix-off, des cadrages froids, des pages aux trames identiques : on navigue avec Trondheim & Oiry dans la déprime goguenarde. Maggy semble autant dans l’attente d’une vie trépidante que résignée à la morosité matin midi et soir. Attachante donc, mais maline, aussi. Le cocktail fonctionne, car nous lecteurs, restons attentifs aux deux fils narratifs. Quant à l’Angleterre croquée par Stéphane Oiry, elle ne ressemble pas aux clichés habituels, tout en évitant toute référence à des décors urbains franco-belges.

Maggy Garrisson T2 : L'Homme qui est entré dans mon lit – Par Trondheim & Oiry - Dupuis
Maggy Garrisson T2 : L’Homme qui est entré dans mon lit – Par Trondheim & Oiry
(c) Dupuis

On sent tout de même que le scénario privilégie la vie privée de Maggy, et c’est bien là la meilleure accroche de la série. La dernière scène de L’Homme qui est entré dans mon lit installe un suspense pour une suite qui vaut confirmation.

(par David TAUGIS)

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Dupuis ✏️ Stéphane Oiry
 
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12 Messages :
  • Quant à l’Angleterre croquée par Stéphane Oiry, elle ne ressemble pas aux clichés habituels, tout en évitant toute référence à des décors urbains franco-belges.

    Merci Google Streetview !

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    • Répondu par Oncle Francois le 26 mai 2015 à  13:10 :

      A l’époque, Monsieur Hergé emmenait son assistant Bob de Moor en voyage, à des fins de repérages, notamment je crois pour la nouvelle version de l’Ile Noire. Cela montre que bien que l’on pouvait se passer de google, qui aide déjà beaucoup les étudiants paresseux à tenter de faire illusion aux yeux des jurys.

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      • Répondu par Zorro Dunet le 26 mai 2015 à  15:13 :

        Et la paresse intellectuelle (si l’on peut parler d’intellect en l’occurrence), on en parle de la paresse intellectuelle ?

        Bisou.

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      • Répondu par Frenchoid le 26 mai 2015 à  16:50 :

        Les goûts ne se discutent pas mais voilà il me semble un mauvais procès fait au dessinateur. D’une part, pourquoi se priver d’un outil quand il existe quand tout dépend de ce qu’on en fait ? Par ailleurs en interview Oiry a signalé qu’il connaît bien ces décors puisqu’il a vécu là-bas.

        Quoi qu’il en soit, quand je regarde ses planches, je vois des décors comme je n’en ai vu nulle part ailleurs avant lui, et qui me frappent par leur vraisemblance, effet que je ne ressens pas à la lecture des derniers "Largo Winch" ou "Lady S", dont je crois pourtant avoir lu que leurs auteurs recourent sensiblement aux mêmes procédés que celui de "Maggy Garrisson", à savoir Google Street View et voyage sur place.

        Pour une fois que les planches d’une série ne ressemblent pas au mainstream du moment (couleurs par informatique, trait et cadrages école Delcourt/Soleil, etc.)...

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        • Répondu le 26 mai 2015 à  21:03 :

          Les couleurs sur Maggy Garrisson sont faites à l’informatique aussi.

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          • Répondu le 26 mai 2015 à  23:40 :

            Il paraîtrait que les albums ont été livrés aux libraires en camions et pas en calèches ! Le goût de l’effort se perd vraiment auprès de ces jean-foutre de la chaîne du livre !

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          • Répondu le 27 mai 2015 à  00:19 :

            Comme 80% des bd, au moins. Et alors ?

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          • Répondu par Frenchoid le 27 mai 2015 à  19:22 :

            Soit, mais ces pages ont une autre gueule, très atypique, que le plus gros de ce qui sort du moule.

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        • Répondu par Joël le 26 mai 2015 à  23:47 :

          Je me trompe ou Oiry est allé vivre un temps à Londres ?
          En tout cas, son Londres est très réaliste.

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        • Répondu par Joël le 6 septembre 2015 à  13:22 :

          Je viens de parler avec l’auteur et il a vécu là-bas : pour rendre le Londres tel qu’il le fait, au-delà de google, il a senti l’atmosphère de cette ville et ça se voit, ça se "sent" !

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      • Répondu par Zorro Dunet le 27 mai 2015 à  01:10 :

        Concernant la dernière (et catastrophique) version de L’Île noire, Bob de Moor n’y était pas l’assistant d’Hergé, mais le seul (et catastrophique) responsable.

        Rendons à Pompée ce qui n’est pas à César et l’érudition aux érudits.

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      • Répondu par Frenchoid le 27 mai 2015 à  19:19 :

        A l’époque, Monsieur Hergé emmenait son assistant Bob de Moor en voyage, à des fins de repérages, notamment je crois pour la nouvelle version de l’Ile Noire.

        Sauf erreur ça ne s’est vraiment produit que pour "Coke en stock".

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