Voilà Maggy repartie en filature, un frère soupçonnant sa sœur d’avoir volé l’héritage de leur mère. Charmante famille, mais les déboires de Maggy ne sont pas une référence. Entre sa récente romance qui sent le soufre et sa propre mère qui la considère comme une indigente à qui il faut donner quelques billets à chaque visite…
C’est tout le piment de cette série que de laisser régulièrement de côté la trame policière pour plonger dans le quotidien de l’apprentie détective. Des commentaires ironiques en voix-off, des cadrages froids, des pages aux trames identiques : on navigue avec Trondheim & Oiry dans la déprime goguenarde. Maggy semble autant dans l’attente d’une vie trépidante que résignée à la morosité matin midi et soir. Attachante donc, mais maline, aussi. Le cocktail fonctionne, car nous lecteurs, restons attentifs aux deux fils narratifs. Quant à l’Angleterre croquée par Stéphane Oiry, elle ne ressemble pas aux clichés habituels, tout en évitant toute référence à des décors urbains franco-belges.
On sent tout de même que le scénario privilégie la vie privée de Maggy, et c’est bien là la meilleure accroche de la série. La dernière scène de L’Homme qui est entré dans mon lit installe un suspense pour une suite qui vaut confirmation.
(par David TAUGIS)
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