Maiwai est né il y a déjà plus de dix ans et mérite de susciter l’attention grâce au nom de son auteur, Minetaro Mochizuki, plus connu pour le succès de son œuvre précédente, le manga-catastrophe Dragon Head.
Nous y suivons le début des péripéties d’une jeune lycéenne, Funako Yamato, qui, la veille de ses seize ans, reçoit un formidable héritage lui venant de son grand-père pêcheur et aventurier de son état : la quête d’une île mystérieuse et d’un trésor fabuleux.
Aux portes de la fameuse île au trésor, perdus quelque part dans l’océan Atlantique, Funako et ses quelques compagnons d’infortune s’apprêtent à affronter les derniers dangers protégeant le lieu tant convoité. Nuée de requins gigantesques, phénomènes climatiques et naturels qui mettront à rude épreuve les nerfs et les compétences de navigation de nos héros, ainsi qu’une menace humaine incarnée par l’équipage du Phantasmagoria, groupe de pirates des plus excentriques...
Ce manga s’avère surprenant pour qui aura suivi quelques années plus tôt le travail du mangaka à travers Dragon Head. Tant par le ton du récit que dans la partie graphique. En effet, là où ce dernier nous dépeignait un monde très sombre et pesant, aux décors chaotiques et à la caractérisation des personnages dépressive et désespérée, Maiwai de son côté nous prend par surprise avec une approche beaucoup plus légère et lumineuse. Un léger humour bienvenu, de superbes planches magnifiant la beauté de l’océan, et un esprit d’ensemble dégageant énormément de fraîcheur et de clarté. Quel contraste !
Maiwai ne révolutionnera en rien le monde du neuvième art. Elle demeure une aventure n’ayant d’autre ambition que celle de proposer un grand et vibrant voyage à travers nos océans. Minetaro Mochizuki, en intégrant ses personnages et son intrigue dans un contexte réaliste et contemporain, offre ici une part de rêve aux lecteurs désireux de s’évader ou embrassant l’idée fantasque de s’affranchir des règles de nos sociétés pour partir à la découverte d’un monde magnifique.
Une lecture parfaite à l’approche des vacances d’été !
(par Marco ZANINI)
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