Sans passé, puisqu’amnésique, Valentin se retrouve un peu par hasard engagé par une troupe d’acrobates et de jongleurs itinérants. Si cette vie de bohème semble bien convenir à ce jeune homme, certains rêves lui font renouer avec ses vraies origines, celles du Coronal Lord Valentin, l’un des dirigeants du royaume de Majipoor, et comprendre que sa destinée est loin de celle d’un simple jongleur.
C’est avec beaucoup de poésie qu’Olivier Jouvray rend honneur au formidable travail de création de Robert Silverberg. Son adaptation de Majipoor est suffisamment bien construite pour permettre aux amateurs du roman de renouer avec l’univers fantastique de l’auteur américain. Aidé par le dessin réaliste de David Ratte, on se plonge d’autant plus facilement dans les vastes étendues de ce royaume. Connu pour sa série Toxic Planet (Paquet), où tous ses personnages y portent un masque à oxygène, cet auteur montre qu’il sait aussi dessiner des visages et même leur fournir les expressions attendues.
En reprenant les cadres fixes de la Fantasy des années 1980, cette série ne brille certes pas par son originalité. Mais cela n’empêche pas les deux auteurs d’en sortir une adaptation assez réussie, capable de provoquer une certaine nostalgie aux lecteurs du roman de Robert Silverberg, mais aussi aux autres de pénétrer dans le monde bigarré de Majipoor.
(par Olivier Wurlod)
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