À la suite d’une faille spatio-temporelle, Marsu et son ami Hector sont envoyés en 1575, et se retrouvent dans une caravelle espagnole échouée sur un banc de sable au plus profond de la jungle palombienne. Les tensions régionalistes de l’équipage sont canalisées par l’autorité du capitaine Gazpacho, qui refuse de retourner en Europe sans un trésor à digne de son roi. Les espagnols capturent Ptih’Bonbec, une princesse Zygomaltèque, en espérant qu’elle accepte de leur livrer le secret des richesses de Palombie. Heureusement, le Marsu, Hector et les petits marsupilamis veillent au grain !
Maintenant qu’on a décrit l’histoire, il y a deux manières d’appréhender cet album.
La première : j’ai 10 ans, je lis ma BD en prenant mon goûter. Désormais mon album est enrichi de miettes de pain entre les pages et de confiture sur la quatrième de couverture...et là, les aventures d’Hector et du Marsu sont "juste trop géniales".
La deuxième : j’ai plus de 15 ans et ça s’annonce mal...MAIS, mais, ne partez pas si vite !
Stephan Colman réussit ici un magnifique scénario, facile d’accès, néanmoins riche, tout en distillant des petites perles de second degré au niveau des dialogues. Beaucoup font sourire, certaines sont franchement drôles. Pas à toutes les pages non plus, mais suffisamment présent pour qu’on passe, nous adultes un peu attardés adeptes de "P’tits Mickey", un très bon moment.
Batem au dessin fait un boulot fantastique. Il faut dire que c’est André Franquin lui-même qui l’a choisi en 1987 pour l’assister à la réalisation graphique des premiers albums du Marsupilami. D’entrée, ça se pose là comme référence. Mais l’intelligence vient du fait que le dessin très référencé est clairement modernisé et adapté au jeune public à qui il est destiné.
Au Tome 26 des aventures du Marsu, 15 ans après le début de la collection, on pourrait penser très facilement qu’à force de tirer sur l’élastique, celui-ci va finir par lâcher. "Santa Calamidad", à ma très grande surprise, vainc notre scepticisme et prouve très largement le contraire.
(par Gallien Chanalet-Quercy)
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