L’enquête est double, voire triple. Comme l’auteur a finalement très peu d’indices sur sa biographie, il brode et explore autant l’œuvre que son créateur, lui inventant des doubles, faisant du petit Nemo, dont le nom signifie « personne » en latin, une espèce de Petit Prince avant la lettre. L’intention est charmante, le résultat est intelligent.
McCay, contemporain de Freud, grand explorateur de l’inconscient s’il en est, apprécierait cette rêverie sur sa propre vie, d’autant que le graphisme de Bramanti, un jeune auteur fraîchement émoulu de l’Ecole de BD d’Angoulême, a quelque chose de la perception ouatée, et parfois un rien étrange, que l’on peut avoir en sortant d’un songe.
On notera les notices documentées sur Winsor McCay que Thierry Smolderen ajoute en fin de volume. Une référence.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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