En voilà une surprise, et dans un genre qui habituellement mise sur une esthétique immuable. Mazzotti s’est fait connaître comme grand pourvoyeur de scènes hard pour le défunt magazine Selen (et ses albums cartonnés) et plus récemment dans des Fantasmes peu originaux. Le voilà qui adapte, avec Silvio Andrei, une partie des gigantesques mémoires de Giacomo Casanova.
Là ou il aurait été très facile de multiplier les étreintes très explicites avec des canevas répétitifs, l’auteur joue la modération érotique (presque pas de scènes vraiment porno) et une précision nouvelle dans le dessin. Il se rapproche ainsi d’un Ignacio Noe, avec des personnages à la fois plus élégamment croqués mais avec des traits légèrement plus anguleux. Quant aux décors, ils sont tout simplement somptueux. Évidemment, le texte occupe un grand espace, et dans le style littéraire de l’époque des lumières. On notera par ailleurs la hardiesse des situations sur un plan moral, notre jeune Casanova jouant à la fois les chasseurs de vierges et de femmes mariées tout en portant la soutane et rencontrant le Pape...
À suivre avec deux autres volumes prévus.
(par Guido BACRI)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander l’album sur Amazon.fr ou sur FNAC.com
Du même auteur :
Fantasmes 1 : Mes copines de classe