L’auteur et l’éditeur estimaient, non sans raison, que ce film était très proche de leur série phare L’Incal éditée par les Humanoides Associés et publiée de 1981 à 1999. Ils ont donc attaqué en justice le producteur et réalisateur en contrefaçon considérant que « des emprunts manifestes au titre, aux décors, aux scènes, aux éléments graphiques et scénaristiques de L’Incal » avaient été faits. On se souvient en particulier de la course-poursuite en taxi volant qui était le clou d’une scène-clé de L’Incal. En conséquence, ils réclamaient la condamnation de Luc Besson et de Gaumont et des dommages et intérêts pour un montant de 9 millions d’euros, 2% à 5% de toutes les recettes nettes pour contrefaçon, et 13.1 millions d’euros en réparation des actes de concurrence déloyale et de parasitisme. Le scénariste Alejandro Jodorowsky, scénariste des 6 premiers volumes, réclamait pour sa part 700.000 euros.
Pour sa défense, Luc Besson plaida en mettant en avant que les emprunts qui avaient été faits ne s’appuyaient « que sur des fragments infimes de l’œuvre. » Le Tribunal de Grande Instance de Paris a accepté cette thèse et a débouté les plaignants dessinateur, scénariste et éditeur de leurs demandes. Il a cependant refusé d’accorder aux défendeurs les 100.000 euros de dommages et intérêts qu’ils réclamaient au titre de dédommagement pour procédure abusive. Nous ignorons pour l’instant si les Humanos se sont pourvus en appel contre cette décision.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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