Gabriel Dumoulin a fait ses premières armes au sein du collectif lyonnais Ambition chocolatée & déconfiture. Sa démarche passant, en guise de petit-déjeuner à sa carrière d’auteur BD, par la voie du fanzinat, avec L’Année de la chèvre, il aboutit à une publication en recueil (Éditions ACD, 2003-2004).
Des maux d’amour…
Dans Mon meilleur ami, sur un mode narratif et une forme assez proches de AEIOU de Jeffrey Brown, au moyen de courtes saynètes, sans toutefois adopter la même radicalité graphique, Gabriel Dumoulin s’est appliqué à nous livrer le récit circonstancié de ses péripéties sentimentales. S’y intègrent les évocations de celles de son entourage amical proche, avec les complications que l’on devine. À rendre chèvre, là aussi, vraisemblablement. Si l’on considère à quel point, par exemple, un Fabrice Neaud n’est pas sorti intact d’un tel exercice, comme on le sait.
Des mots pas dépourvus non plus d’incidences ?
L’auteur s’est en outre appliqué à rehausser le tout de dialogues qui se veulent percutants, voire cherchent parfois à « choquer le bourgeois ». L’appartenance à cette dernière catégorie relevant, paraît-il, d’une question d’état d’esprit, ne s’en indignera réellement que celui qui le voudra bien…
(par Florian Rubis)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
En médaillon : couverture de Mon meilleur ami © 2010 Gabriel Dumoulin & Ego comme X.
Mon meilleur ami – Par Gabriel Dumoulin – 216 pages, 22 euros
Participez à la discussion