L’intrigue commence dans une simple salle de cours, avec sa professeur grabataire et ses élèves se passant des mots. Tout s’enchaîne lorsqu’une explosion retentit dans la salle, permettant à deux élèves une tentative d’évasion. L’un s’échappe, l’autre est tué. Pension ou prison ?
On suit alors le départ de six adolescent pour le pensionnat, brassant les stéréotypes tel un mauvais épisode de Gossip Girl. La casse-cou, l’émo, le riche tête à claque, le geek rouquin, la pouf de service et l’asiatique mystérieux sûr de lui. Tous se retrouvent au pensionnat Morning Glory le jour de leur 16 ans.
On se rend compte assez vite que dans ce pensionnat, l’erreur n’est pas permise, au point de se retrouver dans une classe scellée, le niveau de l’eau montant sans aucune échappatoire.
L’histoire se veut comme un croisement entre Buffy The Vampire Slayer et Le Prisonnier. Malheureusement, Nick Spencer n’est pas Joss Whedon et nous n’avons vu ni l’un ni l’autre transparaître dans se premier tome, à part le côté lycée de Sunnydale avec son lot de personnages préétablis.
Au niveau du dessin, Joe Eisma fait le strict minimum, ce qui est vraiment dommage pour un titre sortant sous le label Image aux USA. Il n’y a pas de vraies folies au niveau du découpage et, pour un comics Image, respecter l’archaïque Comic Code est un réel frein.
Pour ceux qui ne connaissent pas le label Image, il a été crée en 1992 par des dessinateurs de Marvel lassés de récupérer les miettes de leur éditeur. Les fondateurs sont Todd Mc Farlane (Spider-Man à l’époque de Marvel, Spawn), Jim Lee (X-Men), Erik Larsen (Spider Man, Punisher), Rob Liefeld (X-Force), Marc Silvestri (Uncanny X-Men), Whilce Portacio (X-Factor) et Jim Valentino (Guardians of the Galaxy).
Le succès d’Image vient principalement du contexte de l’industrie du comics dans les années 1990 : Tout est concentré sur l’effet et le dessin, avec une mise en page hors convention, recherchée voire expérimentale et un scénario digne d’un film de Luc Besson...
Au niveau du travail d’Atlantic, ceci est un produit de très bonne facture même si on est un peu étonné par le format de l’adaptation qui est de type franco-belge au lieu du format comics original. Cependant, l’édition est très propre, le papier de bonne qualité, le choix de l’illustration au dos de la couverture est très judicieux. Bref, Atlantic ne se moque pas de nous en ce qui concerne leur boulot éditorial.
En bref, MGA est une série qui se laisse lire mais qui n’est, pour l’instant, pas à la hauteur de la communication d’Atlantic. Nous espérons vraiment que cette série prendra de l’ampleur dans le prochain tome.
(par Antoine Boudet)
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