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Mortelle élégance à Gramercy Park

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 avril 2018                      Lien  
Nous sommes en 1954, dans un quartier privilégié de la Grosse Pomme. Sur un toit surplombant Gramercy Park, une jeune femme entretient des ruches d’abeilles. Que vient-elle faire là cette ravissante Française qui a une vue plongeante sur l’appartement de l’une des figures les plus sanguinaires de la pègre, surveillée jour et nuit par des flics qui rêvent de le pincer à la moindre occasion ?

Dans le ballet savamment orchestré entre la police locale qui attend le moindre faux pas de la part de ce chef mafieux qui tient son monde dans une indicible terreur, l’arrivée de cette originale rebat les cartes.

Car franchement, pour installer des ruches d’abeilles sur les toits de New York, il faut être un peut zinzin, non ? Drague-t-elle le mec d’en face ? Roule-t-elle pour les fédéraux ? Eux, en tout cas, n’en savent rien. Ils ne comprennent pas pourquoi Madeleine, une petite Française qui a été danseuse à l’Opéra National de Paris fascine tant ce Monsieur Foster, un grand Black élégant et raffiné, en réalité un gangster implacable flanqué d’une armée d’avocats retors et d’employés (parfois trop) zélés, pourquoi ce Monsieur Foster ne décide pas de la liquider vite fait, bien fait la petite dame. Y aurait-il un secret entre eux, une fatale attraction ?

Mortelle élégance à Gramercy Park

Dans une ambiance proprement hitchcockienne, sur un fil d’intrigue ténu et précaire, Timothée de Fombelle déroule un ballet intrigant. L’auteur à succès de Tobie Lolness, de Vango, de Victoria rêve, de Neverland… s’essaie pour la première fois à la bande dessinée. Heureusement, il a à son service l’un des dessinateurs les plus raffinés de sa génération, Christian Cailleaux, un garçon qui a beaucoup voyagé, parfois graphiquement et parfois réellement, avec Boris Vian, Jacques Prévert et Bernard Giraudeau. Des arpenteurs de beauté.

Le face à face qu’il dessine, rythmé par les volumes massifs des buildings, nourri par l’esthétique des films de polar des années 1950, et le phrasé de dialogues que le lecteur butine dans une atmosphère jazzy en diable, est sans doute l’une des meilleures surprises de ce printemps.

Nous vous la recommandons chaudement pour les beaux jours.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782070657568

Timothée de Fombelle et Christian Cailleaux seront présents au salon du livre Lire à Limoges ce week-end. LE PROGRAMME COMPLET
« Autour de Gramercy Park » : Rencontre avec Timothée de Fombelle & Christian Cailleaux [Samedi 28/4,18h00]
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