Après une introduction se déroulant durant les années 1990 sur une île inconnue où un drame étrange vient de se produire, nous sommes plongés dans un Tokyo contemporain où un homme a massacré toute sa famille avant de se donner la mort. Plus étrange encore, bien que son corps ait été retrouvé pendu dans sa maison, son sosie parfait rôde dans le quartier...
La situation s’accélère quand, poussé par une jeune journaliste ambitieuse, le petit fils du propriétaire de l’appartement où le drame a eu lieu, s’aventure sur la scène du crime pour se faire attaquer ...par le supposé mort ! Roman zombie ? Guerre bactériologique ? Tant de mystères que l’on souhaite voir élucider par la suite ! Et quel est donc le lien avec la mésaventure qui s’est déroulée des années plus tôt, sur cette île où des biologistes ont fait une macabre découverte ?
Ce premier tome concocté par Nokuto Koike suscite la curiosité. Déjà artisan de nombreux mangas à suspense horrifiques, comme par exemple les Oubliés et 6000, sa manière de conduire son intrigue consiste à faire en sorte que l’action ne prenne sens que lors de son dénouement. Il faudra donc une bonne dose de patience et de courage pour survivre dans ce climat haletant et angoissant.
Graphiquement, nous avons droit à un dessin glauque et sanguinolent, d’autant que les protagonistes sont sujets à des visions et des cauchemars proprement terrifiants... Et histoire de souligner cela, le mangaka s’attelle à rendre ses personnages particulièrement expressifs.
Voilà donc le début d’une saga qui soulève immédiatement nombre de questions pour très peu de réponses. Sans aucun doute, celles-ci arriveront au compte-gouttes dans les prochains tomes, car à ce stade, tout reste à découvrir et à comprendre.
(par Marc Vandermeer)
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Mushroom T1. Auteur : Nokuto Koike. Éditeur : Komikku. Traducteur : Ryoko Akiyama. 196 pages. Sortie : le 24 mai 2017. Prix : 8,50 euros.
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