Avec ce pastiche sexy du roman d’espionnage à la Flemming, Claire Bouilhac et son scénariste Jake Raynal s’amusent à détourner tous les clichés du genre. Du palais de Buckingham au fond de la Tamise en passant par Tower Bridge, Melody Bondage est sur tous les fronts. Elle est à l’aise parmi les plus grands ...et les plus grands dotés d’un taux normal de testostérone sont loin de lui être indifférents.
Ligotée, baîllonnée et traitée de telle manière qu’aucune partie de ses jolies courbes n’échappe au lecteur attentif, Melody Bondage use de sa beauté pour se sortir des pires situations. Qui rappelleront d’autres situations, venues d’ailleurs, au lecteur attentif. On reconnaîtra, par exemple, une salle d’hôpital des "sept boules de cristal" d’Hergé. Et les références à l’art pop de la fin des sixties sont nombreuses elle aussi. Pravda la surviveuse, de Peelaerts, a visiblement influencé la dessinatrice.
Claire Bouilhac, avec son style souple et nerveux, mêle humour et sensualité pour illustrer les scénarios troubles et référentiels de Jake Raynal. Coquin, sans aucun doute. Et drôle, incontestablement !
(par Patrick Albray)
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