Sriza, à l’instar de Constantine - dans un tout autre registre, il va sans dire - est un prêtre nain et grand maître exorciste de renom. Les Hums (entendez par là "les humains") connaissent son talent et n’hésitent pas à faire appel à lui pour sauver des âmes troublées par le malin.
Parmi ces viles créatures de l’obscurité, il y a Ar’Az’Erm, un démon qui souhaite ardemment prendre possession de l’âme et du corps de notre héros. Et ce, depuis l’enfance, quand il se sont rencontrés dans l’orphelinat où Sriza a grandi. C’est donc tout naturellement que notre héros a cru le retour de son ennemi juré, quand des troubles occultes ont assombri sa paroisse et les villages environnants.
La chasse aux démons est lancée ! Dans cette quête pour ramener la paix et la lumière dans la région où vit Sriza, nous découvrons également sa vie, son passé...comment de petit garçon sans histoire, il est devenu un grand maître exorciste. Comment il a pu accepter sa part d’ombre, qui existe en chacun de nous, pour que la lumière n’en soit que plus forte. Comment, enfant, il a rencontré et affronté le terrible démon qui ne cessera de hanter se pensées, tout comme les quelques fantômes qui l’accompagnent dans sa vie de tous les jours.
Ce huitième tome est digne de ses prédécesseurs, avec du sang, des jurons nains comme on on les aime, des batailles - cette fois-ci entre le bien et le mal, au sens ésotérique du terme - et de nombreux flashbacks pour découvrir d’avantage le héros que nous suivons.
La qualité graphique de Paolo Deplano est comme taillée dans la pierre, comprenant des visages rudes, des corps robustes, bien que courts sur pattes, un décor montagnard qui accentue cette impression de "sculptures en dessins". Tout rappelle la rudesse et le froid. Ne fusse que les villages bâtis au détour d’un mont escarpé, l’hiver pointant le bout de son nez, et ces petits hommes barbus, braillant sans vergogne, trapus et aux visages, certes très expressifs, mais pourtant toujours aussi sculpturaux. Ressemblant ainsi, à s’y méprendre, aux statues de nains qui se dressent aux entrées et sur les places de chaque village.
Vous l’aurez compris, à notre niveau d’Hums, Nicolas Jarry et Paolo Deplano ont réalisé un opus remarquable.
(par Marc Vandermeer)
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Nains T8 : Sriza du Temple. Scénariste : Nicolas Jarry. Dessinateur : Paolo Deplano. Éditeur : Soleil Celtic. 56 pages. Sortie : le 23 août 2017. Prix : 14,95 euros.
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