Londres, 2046. Hurley Judd vie sa petite vie d’archiviste introverti hanté par la peur de perdre sa femme. On dit que les opposés s’attirent. À voir Mya, peu de doute là-dessus. Elle est aussi belle et provocatrice qu’il est engoncé dans son carcan de normalité. Un shoot pour maintenir le lien tenu qui les unit encore, un shoot de Nirvana à deux.
Le Nirvana, le trip ultime, la première drogue quantique qui ne se contente pas de faire planer les junkies, elle les disperse pour les recomposer ensuite à l’identique ou presque. Prendre cette drogue, rend accro. Prendre cette drogue c’est jouer à la roulette russe. Prendre cette drogue est passible de peine de mort.
Mais voila, Mya n’a pas été altérée par son dernier shoot, elle a disparu. Hurley va alors prendre la seule voie qui lui semble à même de lui fournir les clés pour le retrouver. Hurley Judd devient narco-flic. Et peu importe les méthodes et les raccourcis pour devenir un cogne digne de ce nom, seul le résultat compte : trouver celui qui détient les réponses, retrouver le créateur du Nirvana.
Pour le début de cette série d’anticipation en trois volets, Jean-luc Istin, plutôt adepte de Fantasy, nous plonge dans un univers étrange et troublant. Après une première partie, intéressant mélange de Blade Runner et de I-robot, l’histoire prend une tournure résolument plus comics qui n’est pas sans rappeler Iron Man. Le trait d’Arnaud Boudoiron sert à merveille ce récit, notamment dans sa partie plus SF. Le récit peut surprendre par l’accumulation des genres et par ses transitions parfois un peu rapides mais s’avère plaisant à lire.
(par Arnaud Houel)
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