Le Nova Corps est un rassemblement de super-flics intergalactiques aux pouvoirs cosmiques et le terrien Jesse Alexander est l’un d’entre eux, membre d’une escouade jusqu’ici inconnue et voilée de mystère : les Casques noirs.
En permission sur Terre depuis plus de dix ans, et loin de toute forme de castagne avec de vilaines entités aliens, Jesse est désormais un heureux père de famille, un mari aimant et passe ses journées à arpenter les bars de sa bourgade paumée quand il n’est pas occupé à récurer les sanitaires du lycée de son fiston. Un sacré bon à rien aux yeux de ce dernier, d’ailleurs, Sam Alexander, qui a grandi des étoiles plein les yeux en écoutant les récits héroïques et fantastiques de son paternel, avant que l’adolescence ne lui fasse voir une réalité bien moins exaltante.
Mais, alors que le conteur disparaît dans d’étranges circonstances, Sam fait une bien singulière expérience en revêtant par accident un casque du Nova Corps et découvre que les histoires de son père n’étaient peut-être pas si fantasques qu’escomptées...
Relancé dans le cadre du Marvel Now ! en 2013, Nova, à l’instar des Gardiens de la galaxie de Brian M. Bendis, se repose sur le succès critique d’un renouvellement du pan cosmique de l’éditeur sur la seconde moitié des années 2000, initié par Keith Giffen et l’ancien duo de scénaristes formé de Dan Abnett et Andy Lanning sur des mini-séries telles que Annihilation, Annihilation Conquest ou bien encore War of Kings.
Mais là où ces dernières séries nous sortaient le grand jeu en poussant à leur paroxysme des thématiques de science-fiction et de Space Opera avec grandiloquence et démesure, cette nouvelle mouture de titres cosmiques modernes, qu’il s’agisse des travaux de Bendis ou de ceux de Jeph Loeb, se veut quant à elle bien plus terre-à-terre et sans grande imagination dans les récits proposés. Un peu terne en comparaison de ce à quoi nous avions pu être habitué.
On notera également cette étrange impression qui se fait ressentir à travers la narration et la partie graphique : celle que le comics se serait davantage mieux prêté à une adaptation en dessins animés sur Cartoon Network à une heure de grande écoute et à vendre du toys et autres action figurines.
L’histoire recèle néanmoins certaines qualités, surtout pour les lecteurs curieux de découvrir un nouveau super-héros moins célèbre que ceux habituellement en tête d’affiche des salles obscures. La jeunesse de Sam Alexander offre une ambiance légère et amusante alors que le garçon tente de concilier ses nouvelles obligations avec sa vie familiale et scolaire.
Ce premier album saura distraire autant qu’il fera grincer des dents. Tout dépend du degré d’attachement qui lie le lecteur à la continuité de l’univers Marvel et à la nostalgie d’une époque qui nous semble aujourd’hui lointaine.
(par Marco ZANINI)
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