États-Unis, 1931. Huck et Charley cherchent à échapper au shérif de leur patelin, qui leur réserve un mauvais sort. Pour tout arranger, ils découvrent en cours de route que la tête de Charley est mise à prix. Une seule solution s’offre à eux : grimper à bord d’un des trains de marchandises qui sillonnent le pays. Au fur et à mesure de leurs pérégrinations, Huck apprend que son frère n’est peut-être pas mort, tandis que Charley développe une attirance irrésistible pour le blues et la guitare. Au risque d’y perdre son âme...
Huck et Charley, au milieu des hobos [1], poursuivent leur périple au gré des Monicas [2] trouvées. Le blues imprègne l’album et rapproche même Huck et Charley. Des liens subtils, pas tout à fait d’amitié, se tissent peu à peu entre nos deux personnages.
Dans cette immersion de l’Amérique rurale, Philippe Thirault et Steve Cuzor multiplient les rencontrent et évoquent à travers elles, la grande crise, la ségrégation (malgré l’abolition de l’esclavage 70 ans auparavant), les violences économique et sociale. Avec un scénario dense au rythme soutenu et un dessin et une mise en couleur de haute tenue, O’Boys embarque facilement le lecteur. On continue donc le voyage avec Huck et Charley…
(par Laurent Boileau)
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[1] Sans-emplois qui prenaient d’assaut les wagons de marchandises pour aller de petit boulot en petit boulot.
[2] Messages codés inscrits par des vagabonds pour d’autres vagabonds sur les châteaux d’eau.