À Varginha, petite ville du Brésil, le quotidien de ses habitants est bouleversé par l’apparition d’étranges créatures aux yeux rouges : un conducteur aperçoit un ovni puis doit garder le secret, des pompiers répondent à un étrange coup de téléphone signalant un monstre, trois jeunes filles se souviendront pour toujours de leur rencontre sur le chemin de l’école, un médecin doit pratiquer une drôle d’opération...
À partir d’un vrai fait divers, appelé le "Roswell brésilien", Philippe Augier, dont il s’agit de la première bande dessinée, propose une ambiance graphique en noir et blanc et utilisant les trames. Dessiné visiblement d’après photo, son trait est plombé par un côté figé propre à ce procédé, mais heureusement tempéré par un sens du cadrage collant au plus près à ses personnages, et soulignant l’incapacité des humains démunis face à l’inconnu à travers de nombreuses plongées déformantes.
Mais la partie la plus saisissante du livre se trouve dans la trentaine de pages accompagnant les planches. Absolument passionné par la thématique des petits hommes verts (ou gris, ou gazeux, ou simples expériences militaires), Augier livre les résultats de ses recherches sur le sujet, en explorant les différents courants de pensée autour de la mythologie alien (vérités, canulars, hallucinations collectives, manifestations de Gaïa...) avec interview d’un astronaute et images à l’appui.
(par Thomas Berthelon)
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