BD d’Asie

Oldman T2 - Par Chang Sheng - Kotoji éditions

Par Guillaume Boutet le 29 juillet 2016                      Lien  
Quittant ses compagnons, Oldman part seul au palais de la Reine pour une raison mystérieuse. Un intermède qui revient sur les origines de l’histoire. Plaisant mais un peu trop linéaire et solitaire.

Nous retrouvons notre troupe de bric et de broc, composée d’un vieux prestidigitateur, d’une farouche guerrière sans bras ni jambes, d’un médecin aussi génial que pitoyable humainement et d’une jeune prophétesse auto-proclamée.

Nous les avions laissé triomphants, ayant repoussé une attaque de soldats d’élite de la Reine, mais cet évènement semblait avoir ravivé un souvenir chez Oldman, qui décide de se rendre seul au palais de la Reine.

L’action ralentit nettement dans ce second tome après un premier relativement tonitruant, introduisant une brochette de héros attrayants et une « vilaine » intéressante en cette reine blasée qui ne vieillit pas.

Globalement ce tome se structure en deux parties. Tout d’abord un flashback qui nous révèle l’histoire d’Oldman et sa relation avec la reine, puis une confrontation entre ces deux protagonistes autour d’un nouveau tour de notre vieil illusionniste, entre magie et escroquerie.

Oldman T2 - Par Chang Sheng - Kotoji éditions
©OLDMAN/Chang Sheng/Tong Li Publishing

Si au niveau des informations et de la compréhension de l’intrigue nous pouvons nous estimer satisfaits, le manque de dynamisme du récit interpelle. Evidemment l’absence des autres compagnons d’Oldman y joue, mais il y a un autre élément, plus gênant.

Les motivations et le lien entre Oldman et la Reine apparaissent en effet très ténus, presque forcés. Les deux semblent même s’ennuyer terriblement ici. Si le côté blasé de la Reine peut avoir du charme, le fait qu’il ne semble rien y avoir derrière finit… par lasser.

De même Oldman, victime des circonstances, apparaît terriblement passif et semble traverser tout ceci comme un rôle imposé. Si l’aspect flegmatique a là-aussi son charme, tout comme la dimension de fable assumée, l’ensemble s’avère par moment surjoué.

Soyons clair : si Oldman et la Reine peuvent être de bons personnages, ils ne se révèlent pas forcément très passionnants en tandem. Il leur faut quelqu’un pour leur donner la réplique, sur un mode plus « vif », afin de réellement mettre en valeur leur tempérament, et créer un décalage susceptible de créer une véritable saveur.

Ajoutons que les révélations attendues se devinaient facilement et nous nous retrouvons avec un second tome un peu terne, qui manque du mordant qui nous avait enchantés, en dépit du graphisme soigné et efficace de Chang Sheng.

Nous sommes arrivés à mi-chemin -la série étant en quatre tomes, il en reste deux- et nous espérons donc que la suite se révélera plus vigoureuse et surprenante... et les retrouvailles à la fin d’Oldman avec ses compagnons nous ramènent déjà sur la bonne voie !

Une série indéniablement intéressante et plaisante à suivre, mais dont nous attendons tout de même bien davantage avec de tels personnages et des sujets aussi porteurs que le temps et l’immortalité d’un côté, la magie et les illusions de l’autre.

©OLDMAN/Chang Sheng/Tong Li Publishing

(par Guillaume Boutet)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9791092066333

Oldman T2. Par Chang Sheng. Traduction Baptiste Gaussen. Kotoji éditions, collection "Asian District". Sortie le 27 mai 2016. 176 pages. 7,95 euros.

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- Lire la chronique du tome 1.

 
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