Orage et Désespoir sont deux sœurs et de très belles jeunes filles. Elles retrouvent Martin et Pierre sur leur lieu de vacances. Autant Martin a le visage ravagé par l’acné de l’adolescence et en rajoute dans le cliché de l’intello à lunettes, autant Pierre est devenu « canon » si l’on en croit les réflexions des deux confidentes. Mais ce n’est pas dans ses bras que va tomber Désespoir, la belle rousse aux yeux pers ; plutôt dans ceux d’un beau ténébreux aux manières étranges.
Issue de la presse enfantine (elle a dessiné pour Pomme d’Api, Astrapi et Toboggan), Lucie Durbiano a néanmoins publié deux ouvrages chez les Requins marteaux. Son trait simple évoque l’enfance et le scénario est à l’avenant : on se croirait dans un récit d’Enid Blyton mâtiné de Gaston Leroux. Cela donne un album classique teinté de fantastique, assurément indémodable, qui sera pour beaucoup une révélation, d’autant plus remarquée qu’elle figure dans la sélection officielle des prix d’Angoulême 2007.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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