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"P’tit Boule & Bill" : à la conquête de la petite enfance

Par Nicolas Anspach le 7 août 2011                      Lien  
La série {P’tit Boule & Bill} débarquera en novembre prochain en libraire. Cette série dérivée de l’œuvre de {{Jean Roba}} est destinée à un lectorat de très jeunes lecteurs. Elle est pilotée par deux auteurs spécialisés dans les livres pour l'enfance : {{José-Luis Munuera}} et {{Laurence Gillot}}.

Pour lutter contre le contexte économique instable et une surproduction qui affecte le tirage moyen de la bande dessinée, les grands éditeurs misent sans vergogne sur les valeurs sûres, si possible des marques propriétaires à forte notoriété.

Ainsi, des séries parallèles ont été développées autour des univers de Spirou (Petit Spirou, Spirou par...), Thorgal (Kriss de Valnor, Louve), de XIII (XIII Mystery), de Kid Paddle (Game Over), de Alpha (Alpha premières armes), de Gaston Lagaffe (Gastoon), du Marsupilami (Marsu Kids) et même de Cubitus (Bidule).

Une tendance devenue maintenant profonde et qui procède à la fois au renforcement de marques transgénérationnelles mais également, pour les séries fortes destinées à la jeunesse, à une volonté de récupérer les jeunes lecteurs qui sont entrés en contact avec l’univers du personnage grâce à la télé.

C’est le sens de cette nouvelle série que Dargaud lancera en novembre prochain :P’tit Boule & Bill, des albums à destination des jeunes enfants. Les deux premiers titres, La Partie de crêpe et Noël indien paraîtront simultanément.

L’éditeur a demandé à une auteure de livres pour enfants, Laurence Gillot, d’écrire des historiettes de vingt pages pour le jeune gamin rouquin et son célèbre coquer. Ces récits, très visuels, comprendront une à deux cases par planche et très peu de textes. Dès le plus jeune âge, les enfants devraient être capables de comprendre la trame de ces récits.

"P'tit Boule & Bill" : à la conquête de la petite enfance
Illustration de Munuera (d’après Roba)

José-Luis Munuera s’était essayé à une narration plus visuelle et « speedée » dans les trois albums de Walter le loup, un personnage issu de la série Merlin créée avec Joann Sfar (puis repris par Jean-David Morvan), le dessinateur de Nävis optant résolument pour un dessin inspiré du cartoon à la Tex Avery.

Dargaud lui a logiquement confié le graphisme de P’tit Boule & Bill en lui demandant d’interpréter les personnages et l’univers de Boule et Bill. L’objectif n’était pas de coller servilement au style graphique de Jean Roba, le créateur de Boule & Bill, mais bien de lui donner une connotation plus enfantine. Deux autres albums sont déjà planifiés pour 2012.

Jean Roba n’aurait probablement pas dénié cette initiative. Il avait lui-même réalisé trois albums illustrés sur des textes signés Yvan Delporte ou Charles Degotte) dans la célèbre collection Carrousel des éditions Dupuis : Boule & Bill en pique-nique, La Maison Perdue et Boule & Bill à la montagne.

José-Luis Munuera opte, tout comme Roba dans les albums Carrousel, pour un traitement plus "graphique". Sa technique se rapproche de l’illustration. A la vue des premières pages, les histoires nous semblent respecter l’esprit de la série-mère contant les tribulations de la vie familiale… Mais dans une version du 21e siècle !

Illustration de Munuera (d’après Roba)

On retrouvera également Boule & Bill en septembre prochain, avec la parution d’un 33e album. Laurent Verron a magistralement repris la série en endossant avec brio le graphisme de Jean Roba. Il faut dire que ce dernier l’avait personnellement désigné comme le repreneur officiel de la série, Verron ayant été son assistant pendant plusieurs années. Reprenant le procédé appliqué à ses derniers albums, Verron a opté pour une thématique unique pour l’ensemble des gags de cette livraison : la piraterie.

Un thème qu’apprécie également José-Luis Munuera qui continue à réaliser des histoires de flibustiers de son côté, avec Les Campbell dans le journal de Spirou. Il sortira le deuxième tome de Fraternity (avec Canales) en octobre.

Il dessine actuellement le premier tome d’un diptyque, scénarisé par Jean Dufaux, qui paraîtra en 2012 chez Dargaud.

(par Nicolas Anspach)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Illustrations (c) Munuera, Gillot, Roba et Dargaud.

 
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24 Messages :
  • Pitié pour la forêt ! A quand la jeunesse de Blake et Mortimer et la vieillesse de Blueberry, Bécassine en bavoir et Tintin en Babygro ? Toutes ces reprises, ces dérivés sont pitoyables. Les éditeurs se comportent en marchand de conserves. Voici qui sent le sapin pour les héros... à bout de souffle. Mais un sapin qui sent furieusement le recyclage et le développement trop durable.

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    • Répondu le 8 août 2011 à  12:16 :

      A quand la jeunesse de Blake et Mortimer

      c’est déjà fait par des flash-back (effectivement pas du meilleur effet) par Juillard et Sente

      (la vieillesse a été faite dans "Le dernier chapitre" (série aujourd’hui abbandonnée) par Convard et Juillard)

      la vieillesse de Blueberry

      là c’est dans la série "Les Gringos" par Vidal et de La Fuente (la jeunesse est en cours depuis longtemps)

      Pour ce qui est de Boule et Bill, il s’agit ici de "livres illustrés", pas de BD et dont le concept avait déjà été développé par Roba. Donc on n’est pas dans le spin-off ou dans le reprise à outrance de personnages qui -par ailleurs- continuent honorablement leur existence

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      • Répondu par Matthieu V le 8 août 2011 à  14:11 :

        il s’agit ici de "livres illustrés"

        Comme ceux de la collection Carrousel, publiée par Dupuis dans les années 70 ?

        Apres tout, pourquoi pas... :-)

        Ce n’était pas de la BD, juste des histoires illustrées avec des héros de Spirou. De belles histoires. Aucune comparaison avec Kid Marsu/Lucky/Gastoon donc.

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    • Répondu par fertoux le 8 août 2011 à  14:22 :

      ces "dérives" dont vous parlez sont peut-être nécessaires pour les éditeurs ? dans cette période de crise il est sans doute nécessaire pour eux d’utiliser des moyens (ces reprises) afin de solidifier leurs finances et par là même continuer à permettre à des débutants de publier des premiers albums non ? c’est juste une hypothèse de ma part.

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  • Tout l’intérêt du duo de Boule et Bill réside en grande partie dans le fait qu’un gamin assez sage côtoie un chien qui lui ne les pas du tout et qui est pourtant sensé être adulte (comme le père d’ailleurs). C’est tout le passage de l’enfance à l’âge adulte qui y est résumé. Il semble ici que les différences entre les personnages soient (graphiquement en tout cas) totalement gommées, je ne vois pas ce qui peut bien rester du sel des histoires d’origines.

    De plus, rajeunir des personnages qui étaient déjà bien jeunes est le point d’orgue de la tendance actuelle : faire de tous les héros jeunesses des enfants. Je ne parle pas seulement de rajeunir les anciens héros mais de dire que pour qu’un enfant lise un titre le personnage principal doit être de son âge. On a ainsi complètement coupé les lectures transgénérationnelles, on a publié de moins en moins de titres avec lesquels un enfant pourrait évoluer.

    Il y a actuellement de très bons titres jeunesse mais pourquoi ne trouve t-on quasiment plus de titre "tout public" ? C’est triste.

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    • Répondu par RM le 8 août 2011 à  18:31 :

      Entièrement d’accord, un enfant n’a pas nécessairement besoin d’avoir des récits spécifiquement écrit pour les enfants. Il peut prendre énormément de plaisir à lire une histoire où il ne comprends pas toutes les subtilités....et il aura encore le plaisir de redécouvrir ces détails en relisant ses bd plus tard....
      Par exemple, la première bd que je me souviens avoir lu seul est un Astérix, "le devin", parfait exemple de la bd qui peut être appréciée par différentes tranches d’âges...et j’apprécies tjs de redécouvrir des subtilité que j’avais pas compris à l’époque....

      Mais de nos jour, il faut tout sectionner, séparer, ranger dans des cases bien étanches.....ce qui enlève toute possibilité d’évolution....en clair, c’est l’application du "reste bien sagement à ta place et cherche pas plus loin"....

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      • Répondu par LO le 9 août 2011 à  10:16 :

        N’empêche, essayez de lire une BD à un gamin de 4 ans et vous m’en direz des nouvelles. La BD réclame une lecture autonome, celle d’un livre illustré peut se partager.

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        • Répondu le 9 août 2011 à  10:28 :

          A 4 ans, j’avais déjà cette lecture autonome... Sans les textes évidemment. Et alors ? Je ne comprenais pas tout. Et quand bien même ? C’est tout l’intérêt des dessins. Une lecture autonome ? Mais TOUS les livres sont inféodés à une lecture individuelle, la belle affaire ! Si vous voulez pratiquer une activité de groupe, allez au ciné ou jouez au volleyball !

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        • Répondu le 9 août 2011 à  11:38 :

          N’empêche, essayez de lire une BD à un gamin de 4 ans et vous m’en direz des nouvelles.

          Ca marche très bien. Essayez avec Petzi ou les Schtroumpfs ou l’ours Barnabé, vous verrez. En plus ça leur apprend le sens de la lecture (de gauche à droite, de haut en bas).

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          • Répondu par LO le 9 août 2011 à  12:20 :

            Désolé, ça Ne marche pas bien. C’est possible, mais vous devez suivre avec le doigt pour montrer qui parle, prendre des intonations, etc,... Bref après trois planches vous avez une furieuse envie de passer à autre chose comme un récit illustré.
            Pour Petzi, cas intéressant, à l’origine, il n’y a pas de bulles dans les cases, mais des dialogues sous les cases avec les personnages en médaillon. Quant à la lecture autonome quand on ne peut pas saisir les textes (en dehors des rares BD muettes), son intérêt est diminué. Elle permet tout de même d’inciter à la lecture.

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            • Répondu le 9 août 2011 à  12:49 :

              Désolé, ça Ne marche pas bien.

              Essayez avec des enfants qui ne soient pas des crétins, ça marche très bien.
              On n’est pas obligé de lire le texte, avec les premiers schtroumpfs l’histoire se déroule clairement.
              L’ours Barnabé ils peuvent même le lire seuls, il n’y a pas de texte.

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              • Répondu par Matthieu V le 9 août 2011 à  13:57 :

                Avec mes filles (3 et 5 ans) et neveu-niece (5 ans), nous lisons regulierement les Schtroumpfs et Yakari. Ca marche tres bien. Il faut s’adapter a l’enfant et accepter que tout n’est pas lisible en une fois... Personellement, ces lectures sont des petits moments precieux.

                Il faut dire que nous avons commence tot avec des Petit Poilus...

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              • Répondu par LO le 9 août 2011 à  21:41 :

                Pas de texte dans l’ours Barnabé ? On n’a pas dû lire les mêmes (j’avoue ne pas avoir lu les tous derniers) ! Quant à lire une BD sans lire les textes (quand il y en a), la logique m’échappe un peu.
                Crétins, crétines, unissons-nous, les intelligents sont parmi nous et ils nous jugent dès le berceau !

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                • Répondu par Matthieu V le 9 août 2011 à  23:11 :

                  Effectivement, parler de crétins était de trop. Les insultes sont inutiles.

                  Quand a lire une BD sans exactement lire les textes, la logique veut qu’on introduit l’enfant a la lecture des images (gauche à droite, expression des personnages, mise en avant, perspective et des séquences d’images). En gros, on entraine l’œil et le cerveau. Mimer et utiliser des voix, c’est très thérapeutique après une journée chargée...

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                  • Répondu par LO le 9 août 2011 à  23:40 :

                    Merci Mathieu,
                    Je ne disais pas le contraire, ayant moi-même expérimenté cela avec Astérix qui faisait rire mon père aux éclats et l’expérimentant actuellement avec mon propre fils. Je voulais simplement dire que l’exercice n’est quand même pas entièrement satisfaisant ni pour l’adulte -qui fatigue vite surtout après une journée chargée- ni pour l’enfant qui devra attendre de maîtriser la lecture pour apprécier pleinement la BD.
                    Par conséquent, il me semble que ce P’tit Boule et Bill est une très bonne idée. Je pourrais les lire en toute quiétude à mon fils qui pourra passer dès qu’il le souhaite aux "vrais" albums puisqu’il les a déjà repérés dans la bibliothèque, eh oui !

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    • Répondu par jlmunuera le 9 août 2011 à  10:36 :

      Mais, il y à des excellentes BD’s transgenerationales : "Seuls" de gazzoti et Velhman, "donjon" de Sfar, Trondheim et 40 auteurs plus, "Jules" de Emile Bravo, "lanfeust" de Tarquin et Arleston.... certes, ce n’est pas l’Asterix de Goscinny et uderzo, mais ça existe, et c’est trés bien !

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  • "José-Luis Munuera opte, tout comme Roba dans les albums Carrousel, pour un traitement plus "graphique". Sa technique se rapproche de l’illustration"

    Auquel cas c’est "plus illustratif" ou "plus fouillé", mais c’est en tout cas MOINS graphique que de la ligne et des aplats, puisque le principe du graphisme est d’aller à l’épuration.
    Bref.
    En tout cas, c’est joli.

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  • A une époque on faisait des pastiches de série comme Baston ou autre , des dérives en général drôle avec les styles personnels des dessinateurs et leur regard biaisés sur la série ciblée.

    Donc plutôt que chercher à faire des spin off ou autre dérivé d’une série , pourquoi ne pas pasticher intelligemment comme à une certaine époque ces séries ??? ce n’est pas au goût de tous c’est sûr mais maintenant au nombre grandissant de dessinateurs actuellement il y aurait de quoi nourrir un album de pastiches et enfin revenir à un aspect plus subversif en bd , non ?

    Rien contre p’tit boule et bill au passage.

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    • Répondu par Alain Perfide le 9 août 2011 à  13:10 :

      Alors attendons-nous au récit des palpitantes aventures de Boule l’embryon dans le ventre de sa maman ?

      La Jeunesse de Blake et Mortimer n’a été traitée qu’en flash-back dans l’album évoqué - pas en album entier.

      La vieillesse de Blueberry, réellement présentée comme telle ne s’est pas faite (Boucq devait s’y coller).

      Quant au fait que ce soit un album illustré, désolé, mais cela a tout à voir, bien au contraire - puisqu’il s’agit d’une série dérivée de la bande dessinée et réalisée par un auteur de bandes dessinées... et que cela va se retrouver... dans les librairies et rayons de bande dessinées. Mais ce n’est que mon opinion, bien sûr. Chacun pense et achète ce qu’il veut.

      Quant aux éditeurs, ils sont pris dans une spirale infernale. Leur politique de réédition d’intégrales (dont certaines, en format moyen, souvent dispensables) n’y est par pour rien. Toujours plus !

      M’enfin ! S’il y a un public pour ça, tant pis (ou tant mieux, selon l’opinion qu’on en a).

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      • Répondu le 9 août 2011 à  14:06 :

        “Alors attendons-nous au récit des palpitantes aventures de Boule l’embryon dans le ventre de sa maman ?”

        arrêtez malheureux vous leur donner des idées

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        • Répondu par Christian JASMES le 19 août 2011 à  15:29 :

          Tome et Janry n’en étaient pas très loin. Plusieurs gags du petit Spirou le mettent en scène alors qu’il était bébé. On assiste même à sa naissance, racontée par son pervers pépé...

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      • Répondu le 9 août 2011 à  14:13 :

        Mes exemples étaient naturellement plus pour en sourire et n’avaient pas d’autre vocation...

        Au-delà de ça, je suis parfaitement d’accord sur la dérive de certains éditeurs pour surfer sur le succès d’une série en créant un maximum de spin-off et autre "jeunesse/vieillesse de". Cela se fait trop souvent en dépit du bon sens et, si tant est que la série mère en ai, avec une qualité inégale voire inexistante. Le tout ne créant au final qu’un feu de paille et desservant même parfois la série de base. Par contre une série parallèle murement réfléchie et structurée, avec l’intention de créer quelque chose peut fonctionner et fonctionne parfois (Spirou, Blueberry...).

        Je reste néanmoins avec un a priori positif sur les albums comme ceux-ci qui ne semblent pas dénaturer la série originelle et que Roba avait lui même créé à une époque moins déraisonable en terme d’édition. Et si en plus ça peut inciter plus tard à lire Boule & Bill c’est aussi bien.

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  • Je ne sais pas quoi dire.
    Munuera est un dessinateur de grand talent, mais le voir partir sur un truc aussi...pathétique (et je pèse mes mots) me laisse perplexe.

    D’autant plus que je n’en vois pas du tout l’intérêt.

    Alors quoi, les éditeurs ferment les vannes pour les nouveaux projets "originaux", mais sont prêts à signer de pitoyables redites de séries à succès d’antan ?...

    J’veux dire, c’est ça la BD de demain ??!!

    Personnellement, je ne me sens pas lésé, mais je me dis qu’on est en train de déchiqueter les maigres restes d’un patrimoine qui aurait mérité une approche plus originale.
    D’autant plus que la série mère vit toujours avec un certain succès.

    Bref, on est plutôt mal barré.

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  • Et juste une dernière chose : je ne considère pas lePetit Spirou comme un "coup publicitaire" ou un spin-off dispensable.
    Tome et Janry ont développé un univers entier et original autour du personnage. On aurait pu avoir un petit Fantasio, un petit Zorglub, etc, mais il n’en est rien.
    La démarche est à mon sens COMPLETEMENT différente.
    Ils en ont fait un nouveau personnage à part entière et je trouve réducteur de les placer dans la même assiette que les Gastoon et autres tinys persos à succès.

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